Pascal Bourquin _____ du 29 août au 15 septembre 2019 ____________________

© Pascal Bourquin

L'exposition à l'Atelier Grand Cargo était un parcours débutant à Gênes avec la mémoire de la grande manifestation de 2001, le chemin se poursuivant par les ateliers de mécanique, les étangs jurassiens et se perdant dans les ombres de la forêt du Risoud et de la Combe Grède___ site personnel ___ www.pascalbourquin.ch

photographie © Yves Robert

Pascal Bourquin en quelques mots

Depuis sa première exposition en 1992, il trace son chemin en peintre autodidacte avec un passage à l’École d’art, section graphisme. Dans ce cadre, il perfectionne notamment la pratique du dessin.

La photographie est le point de départ de ses peintures. Il utilise la mémoire de ce support, capture l'instant fugitif, rencontre fortuite ou planifiée avec la lumière afin de la restituer sur ses toiles, de saisir la variation des couleurs au fil des saisons.

Les photographies initiales sont ensuite transformées en tableaux et dessins à l’atelier, à l’huile sur panneaux, pastels à l’huile, crayons de couleur ou encore fusain sur papier. Le format carré s’est imposé depuis plusieurs années, une fenêtre parfaite pour donner vie à ces différentes sensations.

En 2009, lors de la participation à une exposition au Musée des Beaux-Arts à La Chaux-de-Fonds, dédiée à l’industrie, il a réalisé à quel point ces métiers sont peu représentés dans la peinture actuelle. Cela a induit une recherche et un travail de longue haleine et en perpétuelle évolution sur cette thématique spécifique.

C’est un hommage à ce savoir-faire de notre région industrielle, à son grand-père horloger. Surtout au souvenir de l’atelier de ce grand-père, espace où Pascal Bourquin a grandi. Ce lieu était, crise oblige, à moitié vide et est devenu très vite son terrain de jeu favori.

focus sur Pascal Bourquin

C’est à La Chaux-de-Fonds dans un appartement d’un ancien quartier locatif ouvrier que Pascal Bourquin m’a ouvert sa porte. Entrer dans l’atelier de Pascal Bourquin, revient à perdre tous ses aprioris sur les ateliers d’artistes. Petit-fils d’horloger, il a su garder de son grand-père l’ordre et la rigueur. Ainsi, un premier espace est consacré à la réalisation des petits formats exécutés aux pastels, à l’huile ou au fusain et un deuxième est réservé à la création des œuvres de plus grandes dimensions peintes à la peinture à l’huile.

Qu’il réalise de petits ou grands formats, Pascal Bourquin donne toujours à ses œuvres la forme du carré. C’est en prenant comme modèles ses propres photographies — développées en 15 × 15 cm — qu’il peint. Pourtant, l’artiste ne fait pas dans l’hyperréalisme. La photographie lui offre des cadrages d’instants précis, lorsque la lumière est parfaite et ne bouge plus comme c’est le cas dans « La foresta VII ». Pascal Bourquin travaille ensuite par superposition de couches de peinture. Il reproduit d’abord ce qu’il voit sur la photographie de manière très diluée à la térébenthine puis chaque couche est plus grasse que la première. Il s’agit de la technique du gras sur maigre.

Attaché à sa région, Pascal Bourquin la thématise dans des séries que tout semble opposer. L’artiste évoque non seulement l’industrie, mais également la nature ; la forêt, l’eau, le minéral. De l’industrie, il peint les machines comme dans « La fabbrica V » et parfois même les ouvriers. Cependant, dans les paysages il n’y a aucune présence humaine. Au monde industriel bruyant et rapide vient s’opposer le calme et la pérennité de la nature.

Malgré une opposition thématique, les œuvres de Pascal Bourquin revêtent toutes une même intensité et un réalisme surprenant. En les contemplant, on pourrait presque entendre le bruit effréné des machines industrielles, le bruissement des feuilles des arbres ou encore l’éclat des vagues se brisant sur les rochers.

in From NE with Love - QG - Lucille Airiaux


Pascal Bourquin
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