Pablo Fernandez ___ ONE TIME SEVERAL SPACES _____

du 8 novembre au 24 novembre 2019

en quelques mots

Plus qu’un ensemble de musique contemporaine, le NEC est une plate-forme de rencontres entre musiciens et formes d’expression artistique de tous styles. Pour sa 25e saison, l’ensemble commande à Pablo Fernandez une nouvelle exposition sur son travail de photographe.

programme et participants

vernissage le 8 novembre à 18h

journée portes ouvertes en musique le 10 novembre

12h ouverture des portes

13h Larry Polansky Ensemble of Notes (version 1)

14h 30 Louis Andriessen Worker’s Union

Atelier d’improvisation Mathieu Schneider flûte

16h Larry Polansky Ensemble of Notes (version 2)

Atelier d’improvisation Léa Legros-Pontal alto

CMC___ Baptiste Gonseth violon Caroline Lambert clavier

NEC___ Marie Schwab alto Carole Hearing violon Vincent Daoud saxophone

CMNE___ Dimitri Nussbaumer basse Aisha Marthaler guitare Lorena Bulgheroni flûte

HEM___ Agathe Blin violon Shiqi Gu violon Micaela Castro Miranda alto

Antoine Françoise___ direction musicale

coproduction / partenariat

NEC – CMC – HEM – CMNE / Atelier Grand Cargo

à propos

10 ans de collaboration entre le NEC et Pablo Fernandez, c’est un peu ces liens forts que « one time several spaces » vient célébrer, en proposant à son photographe la création d’une exposition. Une exposition non pas autour de son travail de suivi de l’ensemble mais comme auteur. Une exposition sans photos de musiciens dans la saison des 25 ans du NEC, une commande comme le NEC en fait régulièrement à des compositeurs. One time several places se veut donc un objet hybride, peu conventionnel interrogeant les liens entre sonorités et images; entre différentes sensibilités formelles autour du réel. Aux murs donc, exposé, un travail photographique de style documentaire avec ses logiques et cohérences propres; que le NEC, en collaboration avec les CMC et des élèves de la HEMNE va utiliser comme matériau à des créations musicales, des improvisations… Un peu comme si les photographies, leur organisation, leur accrochage était une partition ouverte, à interpréter…

One time several spaces se déroulera à l’Atelier Grand Cargo, lieu de travail unique, ouvert aux recherches, expérimentations et créations dans divers domaines artistiques dans lequel du temps est donné au temps et avec lequel le NEC est heureux de collaborer pour la première fois. En ouverture, vendredi, le vernissage de l’exposition, permettant une première découverte un premier contact avec le travail photographique, puis, dès le lendemain samedi les musiciennes et musiciens seront au travail au grand cargo, dans l’exposition, qui sera normalement ouverte au public, permettant ainsi d’assister à différents moments de recherche musicale. Le dimanche dès 11 heures seront présentés les différents cheminements, propositions et improvisations.

Pablo Fernandez

 

one time several spaces

A perte de vue… Il y a une route, du ciment sous les plaines, de l'espace entre deux ou l'on ne fait que passer, des lignes blanches presque toujours. Parfois le fil du télégraphe relie encore les poteaux demi renversés qui découpent le défilé de l'horizon. A l'approche des villes le vide du ciel est recouvert de tôle ondulée et les sémaphores dirigent les flux. Passent des gens accrochés pour la plupart à leur reflet sur écran indifférents. Ces endroits forment un paysage d'usage ou ne brilleraient que des vitrines mondiales, monuments éclairés et quelques réverbères au loin. J'ai pris la contre allée cherchant quelque chose du côté de l'ordinaire, presque de l'ennui. Au marges des lieux remarquables qui aspirent nos attentions, nos attentes. Ces lieux a conserver, consommables; dans les boules à neige; encore un peu avec les cartes postales et surtout dans les écrans. Nous voulons voir ce que nous sommes venus voir et en voir la conformité standard au souvenir attendu... Histoire domestiquée, consommable, sans histoire.

Dans ces capitales qui sont toutes les mêmes devenues aux facettes d’un même miroir, ou tout s’ accélère dans le même temps liquide, dans l’agitation et la frénésie continues de ces moments uniques produits à la chaine, sans plus un instant d’arrêt, de répit;  “one time several spaces“, se donne comme une tentative, une recherche de ce temps suspendu, faible, comme un trou, un creux au coeur du déferlement. Mort de la chaise et selfies, mannequins dans les vitrines et défilé rituels. De la fenêtre de la voiture, les gens qui marchent le long des routes sont immobiles. Il ne se passe rien ou presque rien.

Pablo Fernandez

les musiciens en répétition

affiche, Pablo, programme et accès