la femme qui tenait un homme en laisse 

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L’Hebdo

Tragédie réelle.

Août 2004. Une photographie fait le tour de la planète. Sur le cliché, une jeune femme soldat américaine avec une laisse. Au bout de la corde, un prisonnier irakien nu, humilié, rampant sous les ordres de son bourreau. Le monde est attérré. On parle alors du scandale d’Abou Ghraïb. Le neuchâtelois Yves Robert en fait un monologue puissant, creusant au-delà le “news CNN”, et tentant de recomposer les blessures, les manques, les frustatrations derrière le “fait divers”, avec toutes ses nuances et ses aspérités. Loin du politiquement correct, le spectacle – tout de sobriété et interprété magnifiquement par Christine Chalard-Mühlemann, mise en scène par Julien Barroche – est une pure merveille de justesse, d’intelligence et d’humanité.

Anne-Sylvie Sprenger

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