Catégorie : archives 2012

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventure de Delphine discutant avec un rhinocéros sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de celui-ci  

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    distribution

    Texte    Yves Robert
    Jeu     Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    représentations

    Théâtre ABC – La Chaux-de-Fonds, L’Esquisse – Delphine et le rhinocéros présentation tous publics 24 juin 2012 à 11h (répétition ouverte au  public le samedi 23 juin de 14h30 à 17h.

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • les Indes noires dans les mines d’asphalte

    les Indes noires dans les mines d’asphalte

    du 24 mai au 14 juillet 2012 – Les mines d’asphalte & le théâtre de La Poudrière – La Presta

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventure de Delphine discutant avec un rhinocéros sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de celui-ci  

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    Distribution

    Texte    Yves Robert
    Jeu     Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    Le Pantin – La Chaux-de-Fonds, L’Esquisse – Delphine et le rhinocéros présentation tous publics 22 mai 2012

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventure de Delphine discutant avec un rhinocéros sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de celui-ci  

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    Distribution

    Texte    Yves Robert
    Jeu     Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    Forum de L’Esplanade – La Chaux-de-Fonds, L’Esquisse – Delphine et le rhinocéros présentation tous publics 28 avril 2012.

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventure de Delphine discutant avec un rhinocéros sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de celui-ci  

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    Distribution

    Texte    Yves Robert
    Jeu     Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    Evaprod – La Chaux-de-Fonds, L’Esquisse – Delphine et le rhinocéros présentation tous publics 17 mars 2012

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventure de Delphine discutant avec un rhinocéros sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de celui-ci  

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    Distribution

    Texte    Yves Robert
    Jeu     Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    Inter.du.mitan – La Chaux-de-Fonds, L’Esquisse – Delphine et le rhinocéros présentation tous publics 18 février 2012

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • à la dérobée

    à la dérobée

    L’Impartial – A la dérobée

    Après les enfants, c’est au tour des grands d’avoir classe avec la Cie Fantôme.

    A l’ABC, l’école fait son théâtre

    Quand la compagnie Fantôme fait la classe, ça déménage! Le public a école dès demain soir au théâtre ABC, à La Chaux-de-Fonds, avec une instit lunaire, passablement allumée: la comédienne Christine Chalard. Sa leçon, d’une durée de 45 minutes, elle l’a rodée «pour de vrai» dans les classes primaires du Locle lors de représentations scolaires. C’est toutefois aussi à un public d’adultes que s’adresse ce spectacle aux multiples lectures, articulé autour des premiers émois amoureux, de la transgression et de la liberté… Des thèmes complexes pour un jeune public? Yves Robert, auteur et metteur en scène, en rigole: «Les enfants aussi peuvent éprouver des sentiments amoureux, de la jalousie. Eux aussi se demandent quels sont les mots et les gestes justes à adopter. Je fais confiance aux spectateurs, surtout aux plus jeunes d’entre eux.»

    Poupées russes

    L’homme de théâtre chaux-de-fonnier est un conteur: «J’aime entraîner le public dans des histoires qui s’emboîtent comme des poupées russes. Le but du spectacle n’est pas d’expliquer, mais de raconter…»

    Tout commence «A la dérobée», titre de la pièce, avec l’arrivée impromptue d’une enseignante pas très académique. Chargée de remplacer la remplaçante d’un improbable professeur Schnitzel, la loufoque pédagogue s’échappe des règles imposées. Et parle aux élèves de la cité de Pompéi, du «Baiser à la dérobée» du peintre Fragonard, de son premier amour à elle. Tout est prétexte à colorier, à chamarrer le tableau noir.

    Yves Robert aurait-il quelques comptes à régler avec l’institution scolaire? Même pas! «J’ai eu une scolarité semi-heureuse. Et si tous mes spectacles devaient être autobiographiques, je n’aurais pas survécu. D’ailleurs, mon héroïne ne fait pas de la pédagogie, elle joue du théâtre avec le plus de plaisir possible. Elle propose simplement à son auditoire un voyage, le temps d’une leçon; puis s’en va, laissant flotter derrière elle un parfum de rose, un souvenir.»

    Lors des représentations scolaires, les directeurs de collèges jouent complètement le jeu en avisant les élèves par une circulaire de la venue d’une remplaçante. A l’ABC, les grands aussi auront droit à leur leçon pour de vrai. Mais Yves Robert n’en dira pas plus, suspense oblige. Le spectacle devrait partir ensuite en tournée dans d’autres écoles du canton. Néanmoins, que les parents et pédagogues se rassurent: par quelques astuces scéniques et une rencontre avec les élèves à la fin de la re- présentation, la frontière entre fiction et réalité est clairement balisée: «Il est nécessaire de démystifier les transgressions, de montrer la différence entre la vraie vie et le théâtre.»

    Message bien reçu: «Dans les classes du Locle, tout le monde se marrait, les profs comme les élèves! A la fin, une fillette a eu cette réaction: «On n’a rien appris pendant cette leçon, faudra le dire à la direction!»

    CATHERINE FAVRE

    Écoles primaires Les Brenets, A la dérobée… spectacle en classe 2 & 3 février 2012

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    les aventures de Delphine discutant avec un rhinocéros, enrhumé et sympathique, sous la véranda du jardin de son grand-père… justement après l’enterrement de ce grand-père…  

    distribution

    Texte Yves Robert
    Jeu Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    représentations

    Théâtre ABC – 1e étape de travail avec public

    L’Inter-du-Mittan – 2e étape de travail avec public

    Evprod – 3e étape de travail avec public

    Forum des Cornes-Morel – 4e étape de travail avec public

    Théâtre ABC – La Chaux-de-Fonds 5e étape de travail et conclusion avec public – le 21 janvier 2012

    presse

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    L’Impartial – L’Esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT