la femme qui tenait un homme en laisse

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C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. 

à propos

La femme qui tenait un homme en laisse, ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad.  

Est-il possible de comprendre de tels agissements? Comment a-t-elle pu en arriver là ? 

Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente naïve à se laisser submerger par la haine et la cruauté.

L’histoire de cette soldate de fiction interprétée avec subtilité par Christine Chalard-Mühlemann cache derrière chaque mot l’Histoire des Etats-Unis. 

Comment ont-ils pu en arriver là ? 

Ce spectacle nous interroge sur nos propres attitudes vis-à-vis de la violence, de la bêtise humaine et des éléments ancestraux qui dirigent nos actes. Un moment de théâtre où la fiction ressemble tristement à la réalité.

distribution

Texte    Yves Robert
Mise en scène   Julien Barroche
Jeu     Christine Chalard
Scénographie     Nicole Grédy
Lumière    José Bouzas
Costumes    Janick Nardin & Caroline Chollet
Photographies    Catherine Meyer

représentations

Ce spectacle a été créé en 2006 au théâtre ABC et a été diffusé en Suisse romande et en France

publications

presse

Une fiction brillamment écrite par Yves Robert, sobrement mise en scène par Julien Barroche et, surtout, magistralement interprétée par Christine Chalard-Mülhemann. Une comédienne capable de décliner une multitude d’émotions avec une justesse aussi rare qu’infaillible. Un pari largement relevé tant l’on ressort de cette pièce ébranlé.

Raphaël Muriset – 24 Heures le 7 février 2008

Le mauvais rêve américain

Une fiction? Certainement, l’auteur l’affirme. Néanmoins «La femme qui tenait un homme en laisse…» est un texte aussi essentiel qu’un souffle, aussi sincère qu’un cri. Yves Robert a pris le temps de réfléchir, d’imaginer, d’écrire. Vendredi au théâtre ABC, à La Chaux-de-Fonds, la comédienne Christine Chalard a joué le rôle de Lynndie England, cette Américaine qui dans les prisons d’Abou Ghraïb a fait subir des humiliations à des détenus irakiens.

La voix du muezzin

Yves Robert plonge à coeur perdu dans l’indignation, dans la volonté de secouer la somnolence planant sur la guerre, d’appeler au secours. Il suit les méandres par lesquels la jeune femme a passé jusqu’à exorciser sa propre douleur dans le malheur des autres, jusqu’à se laisser submerger par la haine, la cruauté, puis par la honte.

Yves Robert survole l’histoire contemporaine des Etats-Unis, on retrouve quantité de données édifiantes: crise de 1929, 1945, Vietman, ségrégation raciale, pratiques militaires. Il imagine l’enfance triste de Lynndie, en Oklahoma, dans une famille d’origine européenne. Et, plus tard, son engagement à l’armée, le départ en Irak, l’intégration à la «nouvelle unité pour la prison d’Abou Ghraïb»

Ethnographie et fiction

Petit à petit il attire l’attention de Lynndie England sur des mots qu’elle ne connaît pas: Mésopotamie, berceau de quelle civilisation? L’Euphrate, les minarets? Autant de skuds en puissance… Pourtant elle est touchée par la voix du muezzin. Cette soudaine sensibilité relèverait-elle de quelque rédemption? Elle ouvre certainement un espace où va se déployer la plus inédite des dramaturgies. L’ethnographie rejoint la fiction.

La mise en scène est de Julien Barroche, la scénographie de Nicole Grédy. Le jeu de Christine Chalard est attachant. La jeune comédienne, en pleine ascension, rend la personnalité de Lynndie jusqu’au bout de chaque mot, de chaque geste.

Denise de Ceuninck – L’Impartial – le 3 avril 2006

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