en résidence les 10 et 11 décembre 2022 à l’Atelier Grand Cargo
Par Guillaume Brandt et Antoine Humberset
Création au Théâtre du Concert du 17 au 19 février 2023 Production déléguée Théâtre du Concert Production Mechanical Birds Factory
La thématique abordée s’intéresse aux rapports de genre, et notamment aux différences du langage affectif entre les hommes et les femmes. Plus précisément, nous nous concentrons sur la perception de la masculinité au travers de récits d’hommes, de femmes, de filles et de garçons.
La création est fabriquée autour d’une voix qui s’adresse aux hommes de sa vie. En creux, se dessine la difficulté d’avoir accès à leur intimité affective (père, frère, amoureux, etc…). Cette voix est pour l’instant composée d’extraits de textes de Bell Hooks qui seront dits, lus, enregistrés par les musiciens. Ils viendront se mêler à la musique, l’interrompre, la confronter. Des images, à ce stade, issues des archives des ciné-journaux de la Cinémathèque Suisse et du Lichtspiel seront projetées sur chacun des musiciens et donnent vie à la galerie de personnages à laquelle cette voix s’adresse (nos amis, oncles, frères, cousins, etc…). Elles sont à la base, des images d’actualités. Dans le cadre de notre travail, elles seront réinterprétées pour fabriquer un imaginaire collectif masculin.
Afin d’éviter de créer un ciné-concert traditionnel, nous utiliserons les musiciens comme des acteurs en leur définissant un rôle. Ceci également dans le souci de remettre au centre le véritable “rôle” humain du musicien sur scène, avant l’interprète. Comme nous cherchons un jeu interactif entre les images et la musique, nous explorons la possibilité d’avoir le, les cinéastes sur scène, dans leur rôle et non derrière le public, hors rôle, hors présence.
Les images seront donc projetées et montées en live sur la base des sélections faites préalablement.
Les matériaux de base de la performance (son, musique, images, textes, autres..) seront créés durant 6 LABS de 2 jours répartis sur l’année 2022. Le matériel produit durant chaque LAB servira autant à la performance finale qu’à la création de supports de communication (teasers par exemple). Ces supports nous permettront d’agender notre campagne de publicité et de démarcher des théâtres, salles de concerts et festivals (notamment de cinéma).
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution texteYves Robert lectureBlaise Froidevaux et Yves Robert
le 3 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
épisode 3
Le Grand Cargo présente la mise en lecture par deux intervenants (Blaise Froidevaux et Yves Robert) d’un roman inédit. Cette séquence de travail s’inscrit dans la dernière ligne droite de l’écriture et se dévoile avec la fragilité de l’oralité. En bref, une aventure à découvrir…
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution texteYves Robert lectureBlaise Froidevaux et Yves Robert
le 2 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
épisode 2
Le Grand Cargo présente la mise en lecture par deux intervenants (Blaise Froidevaux et Yves Robert) d’un roman inédit. Cette séquence de travail s’inscrit dans la dernière ligne droite de l’écriture et se dévoile avec la fragilité de l’oralité. En bref, une aventure à découvrir…
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution
texteYves Robert lectureBlaise Froidevaux et Yves Robert
du 1er décembre au 3 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds / le 19 novembre 2022 à 20h 2022
L’« oraison » proposée dans Increvable ! se situe dans ce contexte mouvant où l’adieu aux défunts se cherche dans de nouveaux lieux mais surtout de nouveaux contenus, de nouvelles formes. Elle se veut tour à tour facétieuse et tendre, provocatrice aussi ici et là, sans renoncer totalement à la gravité de circonstance. Elle s’attache surtout à la sincérité du propos.
étape de travail
Grand Cargo est un lieu d’artisanat où se développent les projets de spectacles. Les artistes s’installent, réfléchissent, élaborent et échafaudent des propositions pour la scène, puis lors d’une ou deux soirées, ils proposent leur étape de travail au public. Un temps de petits miracles où se découvre ce qui fera l’essence d’un spectacle.
Isabelle Guisan est née à Lausanne, Suisse (nationalités suisse et grecque)
distribution (équipe en résidence)
Isabelle Guisan – texte et lecture Delphine Abrecht et Murielle Tenger Thérèse Weibel– scénographie Laurence Krieger Gabor – administration Atelier Grand Cargo et Yves Robert – accueil et regard extérieur
Yves Robert – texte et mise en lecture Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production Théâtre du Concert – partenariat
Yves Robert – texte et mise en lecture Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production Théâtre du Concert – partenariat
12 juin 2022 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production Théâtre du Concert – partenariat
11 juin 2022 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production Théâtre du Concert – partenariat
10 juin 2022 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production Théâtre du Concert – partenariat
vendredi 29 avril 2022 à 20h15 – Atelier Grand Cargo
texte de Pascal Nordmann
lecture avec Pierre Barayre et Yves Robert
Samuel Jones, mathématicien de la panique, physicien de la brume, naissance à Leeds, cinquante-sept ans, pas d’enfants. Domaine d’activité: mathématiques des destructions involontaires, algèbre de l’échec, loi des corps qui tombent. Nombre de personnalités: deux. Statut marital: abandonné. Résidence: sud de l’Angleterre (institution)
Les images exposées sont une sélection de photogrammes (images photographiques dont est constitué un film) extraits du travail d’animation réalisé en informatique par Pascal Nordmann.
Un emplacement cinéma est aménagé au Cargo permettant de visionner le film dans les meilleures conditions.
dans ce temps…
Dans ce temps où se dessine le retour des ombres néfastes, où le grondement n’est plus simplement le glissement d’un fleuve sur la plaine, mais l’écho des lueurs d’incendies au-delà du ciel à l’Est… dans ce temps, il est nécessaire de se souvenir que ce qui c’est déjà produit aura toujours la tentation de renaître.
Le savoir, c’est donner l’espoir de tenir à distance ce que nous ne voulons plus jamais revoir.
Le moyen est de conserver intacte notre curiosité et de veiller à nourrir notre humanité avec tous les petits bouts de bizarreries, d’étrangetés, de différences, d’altérités et de bonheur que nous pourrons trouver sur le chemin.
Nous n’avons pas d’autres ambitions en accueillant le travail d’artistes tel que Pascal Nordmann à l’Atelier Grand Cargo.
Yves Robert
La manière parle autant que les mots dits
Ces paysages, ces images, sont ceux de l’Europe d’autrefois. Un siècle. Presque rien. Réutilisation de cartes postales, d’encarts publicitaires. Photographies d’engins mécaniques appartenant à l’histoire. C’est la voix de l’auteur qui nous conduit à travers ce dispositif.
L’animation: c’est presque rien. Pas de grands effets numériques. Seulement ce que la petite boîte à outils basique de l’amateur d’informatique permet de faire. Rien de plus.
Les collages, animés par le souffle de l’auteur, des calculs d’une simplicité enfantine. Des personnages venus de la peinture de maîtres qu’ils soient du vingtième siècle, qu’ils soient plus anciens. Miro, Max Ernst, Pablo Picasso, Paul Klee, Jérôme Bosch …
La musique naît du mélange des voix. Utilisation de bruits. Goutte de pluie. Chutes de pièces de monnaie. Elle peut aussi venir de la petite caisse à ritournelles électronique qui imite si bien les instruments de musique, que l’on fait chanter en posant des notes sur une portée selon une arithmétique enfantine. Mais connaît-il la musique ?
Pour parler du désastre, du plus grand naufrage: rassembler des instruments pauvres. Textes, images anciennes, voix de l’auteur, cartons superposés qui défilent à l’écran.
les intentions
« Il ne s’agit pas de montrer l’indicible ou de faire œuvre documentaire. Que l’on ne s’attende pas à trouver des images de l’innommable. Le propos est de l’ordre du deuil, de la méditation, voire de la prière ou même de l’imprécation, tout ce qui, dans la mémoire consciente, accompagne le souvenir pour le rendre supportable ou tout au moins faire comme si cela pouvait être supportable. »
Pascal Nordmann a vécu entre Genève, Paris et Detmold, dans le nord de l’Allemagne, où, en 1986, il fonde une compagnie de théâtre, le « Chairos Theater », qu’il dirige durant dix ans et pour laquelle il écrit des textes, met en scène et crée décors et accessoires.
trilogie de la gloire
Dans une fête des couleurs, des sons, des mouvements, à travers une série de 156 images en hommage à Max Ernst, Pablo Picasso ou Paul Klee, Pascal Nordmann met en scène la mémoire du désastre afin de l’offrir, dans un geste de défi, aux tenants de l’éternel retour, des gloires nationales et des vieilles lunes dévoyées.
Les trois parties représentent trois volets d’un travail sur le même événement du XXème siècle: le génocide allemand perpétré contre les juifs européens.
Chacun des volets, construit autour d’un point central, comprend une exposition de 52 images, un court métrage de 18 minutes et un livret de 64 pages aux Editions de la Fondation Auer, contenant texte et images.
Un siècle de gloire
Après la gloire
A côté de la gloire
un regard
Erigé comme un petit mémorial, l’oeuvre de Pascal Nordmann fait penser à ces cailloux que l’on laisse sur la tombe d’un être proche ou, plus simplement derrière soi afin de retrouver sa route si l’on venait à s’égarer.
Comme le dit l’artiste, le travail de mémoire n’est jamais abstrait, tant il est accompagné par divers types d’émotion et, dans ce cas précis, d’émotions lourdes si l’on me permet ce barbarisme.
La Trilogie de la gloire pourrait ainsi être comprise comme la mémoire de la mémoire, tant elle montre l’impact des événements d’autrefois sur ceux qui ne veulent, ne doivent ni peuvent oublier.
Ainsi, le propos dépasse le contexte du seul génocide juif pour devenir une sorte de méditation sur le mal en général.