le livre des tempêtes

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En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages : la langue et le travail. Commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941. Et dans ces ténèbres, il y a du vent, des étoiles brisées, de la musique et des fantômes, de la mémoire, des âmes perdues, des lumières sombres et des restes de métal éclatants : de l’or. C’est la vie d’un homme avec ses bourrasques, ses joies, ses plaisirs, son courage, ses malheurs, ses effondrements et sa fin.

un extrait – prologue

Edgar : Les ténèbres… Il sera difficile de lire…

Les voix du monde : Nous prions pour les douze hommes en mer ; entrés dans la tempête et la nuit.

Edgar : Le feu ! Je n’ai plus de feu… Qu’est-ce que je fais là ?

Les voix du monde : C’est toi qui sais.

Edgar : Le ciel ! Les étoiles se sont brisées.

Les voix du monde : C’est sous la terre, dans une cave. C’est dans une cellule de la Kommandantur.

Edgar : Le froid… La chaleur est perdue, le corps se recroqueville, parfois l’esprit revient.

Les voix du monde : Regarde autour de toi… Les murs sont gris, auréolés de salpêtre. Il y a un grillage d’aération avec un vent glacial.

Edgar : Je veux regarder plus loin, tant qu’il me reste du temps. Je veux, dans mes souvenirs, retrouver son odeur… Mais, j’ai presque tout oublié…

Les voix du monde : Nous sommes là, pour cela. Nous sommes là, pour ta mémoire.

description

postface Philippe Renaud | maquette Géraldine Cavalli | impression Montagna imprimeurs | format 19X12 cm | nombre de pages 160 | 2008

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