- René Gori et l’amour derrière les clapotis
René Gori habiterait la cité imaginaire d’Utrecht, pourtant tellement réelle selon ses calculs et la certitude d’y passer son existence quotidienne… Il papote nuit et jour avec un samovar prénommé Gustave, est amoureux d’une fille inaccessible et vit au milieu de classeurs contenant une multitude d’histoires. On y croise Elvire la poêle, un scarabée extensible, un lampadaire philosophe, des girafes brouteuses de nuages et un singe empaillé mort de la grippe espagnole… En bref, une comédie romantique décalée.
- la rivière à la mer
Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite.
- Niobé, un matin
C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer.
- le lieutenant de guerre
Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion. Il était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum. Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir.
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager
Un homme amoureux fait la promesse d’attendre mille nuits jusqu’au matin la femme qu’il aime. Il ne mesure pas la difficulté de cette étrange promesse. Mille nuits, c’est deux ans et neuf mois. Nous sommes au soir de la millième nuit… Viendra-t-elle ?
- l’étoile du nord
Lili aimerait faire durer le temps. Elle porte un déshabillé en tissu synthétique et reste les jambes nues parce qu’il ne fait pas si froid. Dans la rue, les voitures passent et un chien aboie de temps en temps.
- patronne et domestique
Une patronne brise sa domestique et la renvoie, aussitôt remplacée…
- pauvres riches
Ça y est, le ciel est tombé sur la tête des riches. Patatras ! Par une nuit de tempête effroyable, les richissimes Pétula et Oskar Grumann trouvent refuge dans une maison perdue, isolée de tout et habitée par les très excentriques aristocrates, Exen et Lucia de Lammermoor… C’est du moins ce que croient Oskar et Pétula…
- le livre des tempêtes
En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941.
- la femme qui tenait un homme en laisse
La femme qui tenait un homme en laisse, ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad. Est-il possible de comprendre de tels agissements ? Comment a-t-elle pu en arriver là ? Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente naïve à se laisser submerger par la haine et la cruauté.
- la mort de Vladimir
La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.