Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.
extrait
Il est né un jour, quelque part de quelque chose.
Quand ce quelque chose, c’est de l’amour, alors c’est pas mal. C’est la vie, le plaisir, la sueur… la folie.
En fait, ça ne commence pas le jour où on naît, ni dans les temps qui précèdent. Je veux dire quand les corps s’effondrent cloués au lit, quand la marée se dépose, faire l’amour, c’est pas mal.
Alors quand ?
Ce n’est pas la bonne question.
La question c’est : combien de naissances pour être un homme ?
description
texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
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