Auteur/autrice : Yves Robert
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Manu Moser et Élima Héritier
résidence du 13 au 15 décembre 2023 – Arts de la rue
Parce que la météo de décembre est ce qu’elle est… le Cargo offre durant trois jours un havre à Manu Moser et Élima Héritier pour la préparation de l’un des trois monologue clandestins de la série : sauvageries théâtrales nocturnes
Ça cause d’amour, d’humanité, avec empathie et simplicité.
C’est direct, sans filtre, sans pudeur, sans vice et sans jugement.Sur un bout de trottoir, un humain, presque une ombre, parle.
Le corps abandonné raconte et discourt.Et voici exposés, quelques morceaux de vie : amour, perdition, solitude, beauté, immigration, destruction, écologie, rêves et espoirs… Tout y passe.
Les clochards disent ce qu’ils veulent, ils n’ont plus rien à perdre…
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danser avec la tristesse d’une fin du monde
porte-plume – journal Le Ô
À l’Orient, les flammes d’un incendie couvent sous la cendre dégageant une odeur de phosphore. À l’Est, on exhume le cadavre rouillé des monstres d’acier. Au Sud, entre les feuilles mouillées de la forêt pluviale ou dans les déserts arides, les os des massacrés se désagrègent, occultant le malheur des multitudes. À l’Ouest, la joie factice de l’abondance se dilue dans la monotonie des défaites et la gloire des gagnants.
Et puis, l’eau monte et les rescapés s’enfuient en canots pneumatiques. Et puis, l’eau monte et la voiture électrique conquiert des parts de marché. Et puis, l’eau monte et des politiciens s’égosillent sur la faute de l’autre. Et puis, l’eau monte et la conquête de Mars se donne une allure de bouée de sauvetage. Et puis, l’eau monte, mais on ne sait pas où elle s’arrêtera, alors… On danse avec la tristesse d’une fin du monde.
Toutefois, face au désastre, demeurent immuables, ces gestes et intentions esquissés une première fois dans la savane par de drôles de singes nus. Mains tendues, sourires qui élèvent l’âme au-dessus de la peur, regards qui réunissent, bras qui étreignent et consolent, naissance dans les herbes offrant l’espoir d’un avenir, sépulture fleurie.
Il est vrai, l’orage gronde et la foudre, force incompréhensible, s’abat au hasard, sème le trouble, mais ces gestes plus fort que la mort, ces gestes reviennent chaque jour malgré nos terreurs, ces gestes s’inscrivent avec la marque d’une paume posée depuis la nuit des temps sur la paroi d’une caverne, trace éternelle. Ces gestes obligent à rester humains.
Et puis, l’eau monte, un peu de musique, et l’on danse joyeusement sur la tristesse d’une fin du monde.
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Maoro, retour du Caire
petite exposition de quatre œuvres de Maoro Frascotti – du 6 novembre au 10 décembre 2023
Les visites se font sur rendez-vous, il y aura du café, peut-être de la musique cairote, des trucs un peu trop sucrés, quelques alcools et on fera ce que l’on peut pour oublier le frima et les grésilles qui s’installent au dehors (vernissage le mercredi 15 novembre 2023 à 18h).
à propos
Lors d’un séjour au Caire, Maoro a réalisé une bande dessinée racontant l’expérience d’un jeune artiste découvrant l’orient, ses rues bruissantes, ses cafés et l’ombre des moucharabiés.
Nous pouvons supposer que ce récit qui oscille entre la bande dessinée et le roman graphique est quelque peu autobiographique.
Nous pouvons regretter que les exemplaires de sa publication à l’époque ne nous soient pas connus et semblent épuisés.
Nous pouvons espérer une réimpression et titiller l’artiste en souhaitant qu’il s’y attelle.
Mais en attendant, nous exposons trois des planches originales au Grand Cargo jusqu’au 10 décembre 2023.
Nous y avons ajouté un portrait récent qui se pose comme un regard sur les anciens travaux.


une image hors exposition uniquement pour les visiteurs du site du Cargo
biographie
- Maoro Frascottiest né à La Chaux-de-Fonds en 1957. Il est le fils de Giovanni, propriétaire d’une entreprise de peinture en bâtiment et d’Albina, couturière.
- Maoro Frascotti
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Yann Bétant
Né en 1978 à Lausanne (Suisse). Formation à l’École de Théâtre Lassaad, Bruxelles. Formation comme réalisateur à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), Louvain-La-Neuve. Travaille en tant que cameraman, monteur, réalisateur, animateur et régisseur de théâtre à Lausanne
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Nora Rupp
Nora Rupp (1981), vit et travaille à Lausanne en suisse. Elle a étudié la photographie à l’École d’Arts Appliqués de Vevey. Depuis plus de dix ans, Nora Rupp développe et expose divers projets photographiques. A travers ses derniers projets, «Un corps à soi» et «Cabanes des possibles», Nora Rupp remet en question notre société aliénante dans laquelle nos corps, nos habitats et nos conduites sont déterminés et organisés. La photographe se confronte à son propre rapport au monde et au vivant. Ses projets engagés nous amènent à observer les oppressions exercées sur les femmes ainsi que sur toutes les formes du vivant et du non-vivant, ils nous poussent à sortir de nos zones de confort et à décoloniser nos imaginaires, pour en créer de nouveaux.
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Nora Rupp et Yann Bétant
résidence du 23 au 26 septembre 2023 – photographe et cinéaste
biographie
- Nora RuppNora Rupp (1981), vit et travaille à Lausanne en suisse. Elle a étudié la photographie à l’École d’Arts Appliqués de Vevey. Depuis plus de dix ans, Nora Rupp développe et expose divers projets photographiques.
Depuis plus de 22 ans, j’explore l’autoportrait dans ma pratique photographique. J’utilise mon corps comme un outil pour me confronter à moi-même, à mes mécanismes, et questionner la condition des femmes dans notre société. Cette résidence est l’occasion pour moi d’explorer une nouvelle direction en questionner le regard que je porte sur mon propre corps de femme.
- Yann BétantNé en 1978 à Lausanne (Suisse). Formation à l’École de Théâtre Lassaad, Bruxelles. Formation comme réalisateur à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), Louvain-La-Neuve. Travaille en tant que cameraman, monteur, réalisateur, animateur et régisseur de théâtre à Lausanne
Cette résidence est l’occasion de travailler l’écriture et le recherche d’une forme pour mon film « Lettre à mes filles », essai cinématographique autour des séparations dans ma famille, et les absences des pères ainsi que la nouvelle relation que je tisse avec mes filles suite à ma propre séparation.

© Nora Rupp

- Nora Rupp
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Movimiento
résidence du 9 au 15 octobre 2023
avec Jade Bärtschi, danseuse et Axel Fernandez, comédien
à propos de Movimiento
MOVIMIENTO est une œuvre artistique d’émerveillement en cours de développement, conçue comme une maquette expérimentale en vue de sa version finale d’une heure.
Cette performance pluridisciplinaire mêle poésie, danse et théâtre pour explorer les cycles et les mouvements perpétuels de la vie, tout en abordant des sujets aussi bien adaptés à un public avisé que populaire. En explorant les mécanismes de l’univers, le spectacle nous transporte dans les méandres de la perception, pour marier l’ordre et le chaos.
Jade Bärtschi débute la danse en 2005 au Giant Studio à Neuchâtel et intègre la troupe à 7 ans. En 2011, elle intègre la compagnie de Jeune Talent de Résodanse Station, coaché par Maurizio Mandorino. Entre 2015 et 2018, participe à de nombreux stages intensifs
à Londres, Le Havre et New York où elle apprend aux côtés de Seku Heru, Tony McGregor, Jana Hicks ou encore Max Stone. Touche à tout, elle maitrise des styles de danses urbaines et également académiques,
notamment le contemporain. En 2018, elle intègre la prestigieuse école CobosMika Company en Espagne, qu’elle quitte prématurément à la suite d’un surentraînement. Pendant 4 ans, elle acquiert une conscience
du corps et de l’esprit en développant ses connaissances en médecines alternatives et ancestrales, en philosophie et diverses sciences
métaphysiques. En 2022, elle réintègre la compagnie de Résodanse Station afin de continuer à développer ses capacités au côté de Raphaël Berkane. Elle souhaite, entre puissance et douceur, mettre en lumière l’hyperempathie qu’elle vit quotidiennement.Axel Fernandez Acteur, réalisateur, scénariste, monteur et metteur en scène, multitâches hispano-helvète qui voit le jour à La Chaux-de-Fonds en 1993. Il fait ses débuts au théâtre à 12 ans dans Candide de Voltaire mis en scène par Catherine Pauchard au Théâtre Populaire Romand et y suit des cours pendant 3 ans. Il part en 2012 étudier l’art dramatique et le cinéma à Paris, finissant diplômé du Cours Florent, puis de l’Actors Factory. Il joue au théâtre dans le Rocky Horror Picture Show, Cabane de Floriane Facchini, à la TV dans Modern Family, L’alerte de Moïra Pitteloud, et dans de nombreux court métrages tel le très récompensé Blind Date à la Juive d’Anaëlle Morf. Il suit des stages de clowns, d’anglais, puis d’écriture dramaturgique avec la script doctor Pascale Rey qui sélectionne son court métrage La Gomme pour être présenté en janvier 2023 lors d’une projection à la SACD à Paris. Cinéphile, autodidacte, il écrit et réalise une trentaine de court-métrages, sketchs et vidéos, certains récompensés et visibles en accès libre sur internet. Actuellement, il travaille sur le prochain spectacle de Juliette Vernerey en tant qu’assistant à la mise en scène. Créateur hyperactif, il souhaite développer des narrations qui se veulent divertissantes et universellement humaines.



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les danseurs – Pascal Nordmann
le 6 octobre 2023 à 19 h – texte Pascal Nordmann – avec Pierre Barayre, Bernard Colin et Violaine Vérité
à propos des danseurs
L’écriture de Pascal Nordmann contient les envoûtements des torrents de montagne, une eau claire qui s’élance dans le vide et affronte les rouleaux de la cascade. On est surpris de sa vivacité et encore plus, on est ému par son étrange limpidité dévoilant que la poésie peut faire théâtre.
Dans Les Danseurs, Nietzsche et Haendel, personnages intemporels, devisent sur ce qui fut le monde, sur ce qui est le monde et quelle place leur sera réservée dans le monde à venir, dans un monde à chaque fois ailleurs. Ils s’étonnent des ruptures, des vides, des départs, des vertiges, s’inquiètent de la place qu’occupent les hommes dans tout ce bazar, de la place des objets, des désirs et tout ce qui fait que le monde reste le monde.
Ce quotidien se déroule sous le regard et la tendresse d’une servante, une voix singulière qui rapporte l’usure, la vieillesse, les choses perdues, ou à perdre, les recommencements et les nécessaires gestes sans lesquels, l’humain ne serait plus l’humain – « Un grand voyage que le voyage de l’éponge sur le dos de l’homme ».
extraits de la première scène
Nietzsche : Lorsque je suis né, l’on tricotait encore les caleçons à la main. Très vite, ça a changé mais lorsque je suis né, les mains filaient les mailles des caleçons. C’étaient de petits poissons fendant une eau tiède, ces mains dans la laine, ces mains qui tricotaient les caleçons. Plus tard ça a changé. Comment ne pas le voir? Comment ont-ils pu ne pas le voir que s’ouvrait un horizon plein de rumeurs? Plein de charges, plein de responsabilités. Cela se voyait, la responsabilité qui venait dans les caleçons et comment on les tricotait puis ne les tricotait plus mais des machines s’en chargeaient. L’homme changeait. Il était capable de transférer à la matière le travail qu’il désirait faire sur la matière. Il fabriquait des objets à son image. Cela annonçait la venue des temps de la responsabilité. Comment ont-ils pu ne pas le voir?
Haendel : Lorsqu’ils ont joué ma musique pour les grandes eaux, ma petite musique pour les grandes eaux, j’étais terré derrière le théâtre. Je l’avais écrite en trois semaines seulement. Si peu de temps, c’est un exploit pour une musique de cette durée. Lorsqu’ils l’ont jouée, ma petite musique pour l’eau, je n’en croyais pas mes oreilles. Ils jouaient cette chose, ils allaient tirer un feu d’artifice. Tout cela, ils le faisaient comme je l’avais voulu, au bénéfice du grand hôpital de la ville. Cette musique splendide allait résonner pour ce qu’il y a de plus misérable. Ma tête tournait. J’avais l’impression que les étoiles les plus hautes, les plus chaudes, étiraient leurs doigts jusqu’à la terre, que le plus haut et le plus bas allaient s’épouser, pour qu’il en sorte je ne sais quel monstre. Je ne savais plus si je devais avoir peur, me réjouir ou avoir peur.
La servante : Un grand voyage que le voyage de l’éponge sur le dos de l’homme. De l’omoplate de l’homme à l’omoplate de l’homme, distance plus grande que la distance d’un pôle à l’autre. Tropique plus périlleux que Capricorne, que Cancer que la ligne médiane qui, de la nuque au fond, parcourt l’homme telles les dorsales fumantes du fond des océans. Car l’homme est grand parce qu’il n’est pas un. Car l’homme à lui tout seul est l’oiseau, la roche, la vague, le volcan. Car lorsque vous démontez l’homme, ce sont mille mondes que vous trouvez. Mille collines, mille serpents, mille éclairs. Car l’homme est fait de tout et tout est dans l’homme.
à propos de
- Pascal Nordmann
Pascal Nordmann a vécu entre Genève, Paris et Detmold, dans le nord de l’Allemagne, où, en 1986, il fonde une compagnie de théâtre, le « Chairos Theater », qu’il dirige durant dix ans et pour laquelle il écrit des textes, met en scène et crée décors et accessoires.
La compagnie tournera en Allemagne, Pologne, Suisse, France, Autriche et Hollande…
Né à Paris, mais de nationalité suisse, il vit aujourd’hui à Genève.
Et il mène de front plusieurs œuvres (littérature, écriture dramatique, arts plastiques et… informatiques), faisant la part belle à un certain esprit surréaliste, à la poésie, à l’étrange, à l’humour…
distribution

Pierre Barayre, Nietzsche
Après des études en lettres classiques, psychologie et droit, certificat d’avocat en poche, il opte pour une carrière de comédien, metteur en scène, pédagogue. Il participe depuis les années 80, en free lance ou avec sa compagnie, à de nombreuses aventures théâtrales, souvent autour de nouvelles écritures. Il dirige durant une vingtaine d’années la Comédie de Saint-Maur Val de Marne et ouvre des ateliers de théâtre fréquentés par de nombreux élèves de l’Est parisien. Dans les années 2000 il s’installe dans le sud où il fonde le Théâtre Hirsute. Parallèlement à ces activités, il est chargé de donner des cours dans différentes universités et anime multiples stages et ateliers dans le cadre de dispositifs départementaux ou régionaux.Bernard Colin, Haendel
Bernard Colin se forme auprès des chercheurs de théâtre des années 70. Il fonde la compagnie Tuchenn au début des années 80 puis l’Aire Libre, théâtre de la périphérie rennaise consacré aux formes contemporaines, qu’il dirige pendant cinq ans. À partir de 1995, il se spécialise dans l’adaptation de textes marquants de la littérature et de la poésie contemporaine. Son travail de création est caractérisé par une attention particulière portée aux acteurs, et une relation de grande proximité avec le public. Il dirige un organisme de formation aux métiers du spectacle (Studio Té) et a co-fondé en 2013 la compagnie Le P’tit Denfert avec Violaine Vérité.Violaine Vérité, la servante
Violaine Vérité débute le théâtre à Paris en 1972, sous la direction artistique d’Eduardo Manet avec qui elle travaille jusqu’en 1980. Elle s’installe ensuite à Montpellier et collabore avec diverses compagnies et metteurs en scène de la région. En 2006, elle rejoint Tuchenn, en Bretagne. À partir de 2009, elle impulse au sein de la compagnie des productions autour de la thématique des destins de femmes. Dans cette optique, elle se consacre à l’adaptation et à l’interprétation de textes de la littérature contemporaine : Michèle Desbordes, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Carole Martinez, Flavia Perez. En 2013, elle crée la compagnie Le P’tit Denfert avec Bernard Colin.
- Pascal Nordmann
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le gang des déesses
en résidence du 26 au 30 septembre 2023 à l’Atelier Grand Cargo
développement de l’écriture et essai en scène pour la création d’un spectacle de rue




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Carmen – Teresa Larraga
en résidence du 7 août au 3 septembre 2023 à l’Atelier Grand Cargo
réadaptation et expérimentation vers une nouvelle version du spectacle Carmen – Théâtre Frenesi.
Un spectacle musical inspiré de la nouvelle de Prosper Mérimée et de l’opéra- comique de Georges Bizet. Une version comico-lyrique, revisitée par une secrétaire de garage.




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Élise Perrin – aborder le monde
en résidence du 12 au 16 juin 2023 – seconde partie
distribution
Idée originale, texte et jeu – Elise Perrin
Complicité artistique, musique et jeu – Noé Forissierà propos
2053 est une tentative d’agir sur le monde en imaginant un futur lumineux. La forme choisie est celle d’un bulletin d’information de l’an 2053. Imaginons qu’à cette époque, le capitalisme soit de l’histoire ancienne et que le vivant ait repris le pas sur les écrans. L’actualité est donc diffusée grâce à des troubadours en chair et en os, parce que c’est bien plus sympathique. Justification un peu légère ? Non, car dans ce monde postcapitaliste, les valeurs ont été complètement redéfinies. Il s’agit là de mutations cognitives absolument inédites : on cherche avant tout à prendre plaisir à ce qu’on fait; l’accumulation de biens matériels est dénuée de sens et on a tordu le cou à l’oiseau de malheur du téléjournal qui s’est réincarné en journal vivant.
partenariat

Note d’intention
J’ai de plus en plus de difficulté à imaginer un futur qui ne soit pas sombre et destructeur. Mon imagination se heurte à des murs et tombe dans des trous béants. Tout me crie : un avenir meilleur, c’est impossible, regarde, une autre guerre a éclaté. Saisie par l’urgence grandissante d’inventer des alternatives, j’écris ce spectacle pour reprendre espoir, car le théâtre permet de traverser les murs et d’enjamber les trous noirs.
Il est urgent que nous nous frayons une issue hors du capitalisme et de la destruction du vivant. L’imagination ne suffira pas, mais elle est le point de départ du changement. Je rejoins bell hooks quand elle écrit que « ce que nous ne pouvons pas imaginer ne peut pas devenir réalité. » Avec 2053, j’aimerais tracer de nouveaux sentiers vers l’utopie, pour revenir sur mes pas et pouvoir affirmer : regarde, il y a un passage ! Sans m’encombrer de fausse modestie, puisqu’au théâtre le vrai peut être faux et le faux devenir vrai, j’aimerais relever le défi de l’optimisme et de prendre le risque de la prophétie.
Elise Perrin, directrice artistique de Jeanne & cie
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HOUL
sortie de chantier le 26 mai 2023 – 17h devant le Cargo
résidence CCHAR
Texte présentation
Tombé à l’eau un soir de tempête, un homme chute dans un espace sans âge, entre la vie et la mort, dernier refuge des disparus en mer. Alors qu’il essaie de rassembler ses souvenirs fragmentés, il trébuche de rencontre en rencontre.
Dans les profondeurs inconnues de l’étendue liquide, les ombres s’animent, les courants s’entremêlent au passé, au présent. Les derniers instants inquiets et fantastiques d’un homme qui accepte de vivre pour quitter ce monde.
Par l’acrobatie et le jeu grotesque, la manipulation d’objets et les transformations d’espaces, nous donnons forme à ce non-lieu poétique habité de créatures créées avec plusieurs corps et de personnages aux traits physiques généreux, un spectacle qui emprunte au songe pour rêver de notre propre vie.
©Photo : Aruna Canevascini
- Auteur: Léonore Danesi
- mise en scène : Guillaume Lepitre
- Distribution: Ivet Sanz, Alfred Vabre, Guillaume Lepitre, Pierre Moullier, Léonore Danesi
Genre : Théâtre physique et cirque
Public : tout public à partir de 5 ansCompagnie: Sept fois la langue
Le Cargo collabore avec le Centre de Création Helvétique des Arts de la Rue (CCHAR).

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les fugaces
résidence
sortie de chantier le 26 mai 2023 – 15h devant le Cargo
écrire pour l’espace public
avec Laura Dahan et Cécile Meignen, comédiennes, metteuses en scène, auteures, co-directrices artistiques de la Cie Les Fugaces.Le Cargo collabore avec le Centre de Création Helvétique des Arts de la Rue (CCHAR).

« Comment écrire pour l’espace public ? Comment trouver l’équilibre entre la partition écrite, prévue, et une part d’improvisation inévitable ? Comment la notion d’écriture concerne le texte mais aussi l’implantation dans l’espace ? Quelle textualité peut passer l’épreuve de la rue, pour quelle jauge, et comment parler en se déplaçant ?
Lors de ce module, nous partagerons avec vous nos outils et notre expérience d’écriture pour l’espace public. En parallèle, nous vous accompagnerons dans la quête de ce que pourrait être votre écriture propre. L’objectif, au terme de la semaine, est que chacun·e ait découvert et commencé à développer son langage artistique unique et original. Le défi de l’écriture pour l’espace public est de trouver l’équilibre entre la précision de la langue et la disponibilité pour le « présent » et les imprévus de la rue. L’enjeu sera de produire une langue théâtrale renforcée par l’agitation de l’espace public, et non déforcée ou annulée par celle-ci »

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une soirée au Sahel


en résidence durant le mois de mai 2023 à l’Atelier Grand Cargo, l’écrivain Michel Beretti propose de passer avec lui une Soirée au Sahel où il vit avec son épouse, la comédienne malienne Alima Togola.

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une soirée au Sahel


en résidence durant le mois de mai 2023 à l’Atelier Grand Cargo, l’écrivain Michel Beretti propose de passer avec lui une Soirée au Sahel où il vit avec son épouse, la comédienne malienne Alima Togola.

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Bernadette Richard
Écrivaine prolifique, Bernadette Richard est née à La Chaux-de-Fonds, où elle a passé une enfance malheureuse et une adolescence calamiteuse. Elle veut entrer dans la presse, sa famille l’en dissuade. Elle se marie contre sa volonté – la propriétaire de la maison où elle vivait en concubinage menace d’expulser le couple s’il ne passe pas devant le maire – devient bibliothécaire, alors qu’elle veut être journaliste.
Incapable de résister à l’appel des mots, des ailleurs, de l’aventure, elle claque la porte de sa vie quotidienne et entame à Genève une formation de journaliste. A la suite d’un très long séjour en Amérique latine, elle reprend la plume, délaissée durant son mariage. Un premier roman paraît, qui fait un tabac. Elle obtient une bourse d’écriture à la Cité Internationale des Arts à Paris. Dès lors, les dés sont jetés. Elle voyage et elle écrit, avec de fréquents retours en Suisse, où elle gagne sa vie pour divers médias.
Ainsi, elle s’installe en Italie, au Caire, à Séville, New York, Bruxelles et dans plusieurs villes suisses. Jamais elle ne jette l’ancre – je n’ai pas de racines, dit-elle, alors que son accent témoigne de sa jurassité –, laissant à son encre intérieure le soin de jeter un pont entre elle, les événements du monde et les autres. A travers des reportages en Egypte, au Liban, à Bagdad, New York, Paris, Tunis, où elle a la mauvaise habitude de débarquer au moment d’une catastrophe politique.
Outre sa passion absolue pour la littérature, les arts et les chats, elle travaille souvent avec des artistes. En mars-avril 2023, elle a vu jouer, en lecture-spectacle, sa pièce Hibakushas-Oppenheimer, le défi des parias, à l’Atelier du Grand Cargo à La Chaux-de-Fonds.
Elle a en outre une solide formation d’astrologue et de tisserande sur basse lisse. Elle donne également des cours d’écriture.
Elle est de retour à La Chaux-de-Fonds, où sa maigre retraite lui permet de survivre. Sa bibliographie dépasse les trente livres publiés ou pièces de théâtre, albums pour enfants, poésie, biographie, et les innombrables participations à des anthologies de littérature et d’arts plastiques, de textes littéraires pour la presse. Deux romans sont en cours d’écriture, son dernier récit, qui témoigne de son enfance, paraîtra en septembre 2023.
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Michel Beretti
Michel Beretti est philosophe et linguiste de formation (Université de Genève), est l’auteur de nombreux textes, pièces, adaptations, traductions et livrets d’opéra, représentés en Europe et en Afrique. Ses pièces sont souvent précédées d’enquêtes d’immersion sur le terrain ou dans les archives, ou suscitent et intègrent les contributions d’une collectivité.
Dans le domaine du théâtre lyrique, il a été dramaturge de l’Opéra National de Paris entre 1986 et 1995, après avoir été dramaturge ou metteur en scène au Frankfurter Oper, au Hamburgische Staatsoper, au National Theater Mannheim, au Theater Ulm, au Pfalztheater Kaiserslautern, au Badische Staatstheater Karlsruhe. Michel enseigne également la lecture comparative des textes théâtraux contemporains dans les écoles de théâtre.
Sur le plan associatif, Michel est membre sociétaire de la SACD entre 1984 et 2000 et à nouveau depuis 2010. Entre-temps, il a été membre de la SSA (Société Suisse des Auteurs). Il est membre des Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre depuis 2002.
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Hibakushas Oppenheimer
captation publique – lecture-spectacle – samedi 1er avril 2023 – Atelier Grand Cargo
Deux survivants d’Hiroshima, les Hibakushas, s’entretiennent avec Robert Oppenheimer, considéré comme le père de la bombe atomique. Un scientifique de génie, idéaliste et psychologiquement fragile. Passionné de culture, grand connaisseur de la poésie, il lit la Baghavad Gita dans le texte et s’exprime dans un français parfait, Oppenheimer s’est interrogé – trop tard – sur sa monstrueuse création. Par-delà la mort, il discute et argumente avec les victimes de la bombe A.
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Hibakushas Oppenheimer
Deux survivants d’Hiroshima, les Hibakushas, s’entretiennent avec Robert Oppenheimer, considéré comme le père de la bombe atomique.
Un scientifique de génie, idéaliste et psychologiquement fragile.
Passionné de culture, grand connaisseur de la poésie, il lit la Baghavad Gita dans le texte et s’exprime dans un français parfait, Oppenheimer s’est interrogé – trop tard – sur sa monstrueuse création.
Par-delà la mort, il discute et argumente avec les victimes de la bombe A.
- Hibakushas Oppenheimer
journal Le Ô – Hibakushas Oppenheimer : l’arme atomique brûle les planches du Grand Cargo
De toujours, l’écrivaine et journaliste Bernadette Richard se passionne pour l’atome, à son usage et ses conséquences. Née au début de la Guerre froide et du maccarthysme elle baigne, durant toute sa jeunesse, dans la propagande pro et antinucléaire et sous la menace d’une destruction totale de la planète en cas de guerre atomique.
Pour mémoire, son roman Dernier concert à Pripyat, publié aux Éditions L’Âge d’Homme peu avant la guerre d’Ukraine, se déroule dans la zone sinistrée de Tchernobyl. De sa plume, surgit à présent une pièce de théâtre écrite en 1995, pour les 50 ans d’Hiroshima. Elle n’a jamais été jouée. Cependant, à l’heure où Vladimir Poutine et quelques puissances possédant l’arme atomique, brandissent le péril nucléaire, elle est plus que jamais d’actualité. C’est pourquoi, ce soir et demain, Caroline Althaus, comédienne lausannoise et professeure au Théâtre Montreux Riviera, Emmanuel Moser comédien, directeur artistique de La Plage des Six Pompes et du Centre de Compétences et de Création Helvétique des Arts de la Rue, et Yves Robert metteur en scène, auteur de plus de 20 pièces de théâtre et de romans adaptés pour les planches, nous proposent une lecture-spectacle, « bien sentie », de ce texte.
Sous forme d’entretien, Hibakushas Oppenheimer nous rappelle non seulement les motifs fallacieux pour lesquels les villes de Nagasaki et Hiroshima furent détruites, mais également l’enfer vécu par les survivants. Deux Hibakushas, comme l’on nomme les rescapés de ce massacre, s’entretiennent avec le spectre de Robert Oppenheimer, père de la bombe atomique et scientifique de génie idéaliste et psychologiquement fragile. Opposant à la bombe thermonucléaire – Bombe H –, malmené par sa conscience et la chasse aux sorcières maccarthyste, il tente maladroitement de justifier sa découverte et ses dégâts irréversibles. Une réflexion sur une arme de destruction massive, sur la politique, sur la réécriture de l’Histoire et sur les manipulations dont les Êtres Humains sommes les victimes.
Dunia Miralles
- Hibakushas Oppenheimer
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Hibakushas Oppenheimer
- Hibakushas Oppenheimer journal Le Ô – Hibakushas Oppenheimer : l’arme atomique brûle les planches du Grand Cargo De toujours, l’écrivaine et journaliste Bernadette Richard se passionne pour l’atome, à son usage et ses conséquences. Née au début de la Guerre froide et du maccarthysme elle baigne, durant toute sa jeunesse, dans la propagande pro et antinucléaire et sous la menace d’une destruction totale de la planète en cas de guerre atomique. Pour mémoire,… Lire la suite : Hibakushas Oppenheimer
Deux survivants d’Hiroshima, les Hibakushas, s’entretiennent avec Robert Oppenheimer, considéré comme le père de la bombe atomique.
Un scientifique de génie, idéaliste et psychologiquement fragile.
Passionné de culture, grand connaisseur de la poésie, il lit la Baghavad Gita dans le texte et s’exprime dans un français parfait, Oppenheimer s’est interrogé – trop tard – sur sa monstrueuse création.
Par-delà la mort, il discute et argumente avec les victimes de la bombe A.
- Hibakushas Oppenheimer
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Hibakushas Oppenheimer
journal Le Ô – Hibakushas Oppenheimer : l’arme atomique brûle les planches du Grand Cargo
De toujours, l’écrivaine et journaliste Bernadette Richard se passionne pour l’atome, à son usage et ses conséquences. Née au début de la Guerre froide et du maccarthysme elle baigne, durant toute sa jeunesse, dans la propagande pro et antinucléaire et sous la menace d’une destruction totale de la planète en cas de guerre atomique.
Pour mémoire, son roman Dernier concert à Pripyat, publié aux Éditions L’Âge d’Homme peu avant la guerre d’Ukraine, se déroule dans la zone sinistrée de Tchernobyl. De sa plume, surgit à présent une pièce de théâtre écrite en 1995, pour les 50 ans d’Hiroshima. Elle n’a jamais été jouée. Cependant, à l’heure où Vladimir Poutine et quelques puissances possédant l’arme atomique, brandissent le péril nucléaire, elle est plus que jamais d’actualité. C’est pourquoi, ce soir et demain, Caroline Althaus, comédienne lausannoise et professeure au Théâtre Montreux Riviera, Emmanuel Moser comédien, directeur artistique de La Plage des Six Pompes et du Centre de Compétences et de Création Helvétique des Arts de la Rue, et Yves Robert metteur en scène, auteur de plus de 20 pièces de théâtre et de romans adaptés pour les planches, nous proposent une lecture-spectacle, « bien sentie », de ce texte.
Sous forme d’entretien, Hibakushas Oppenheimer nous rappelle non seulement les motifs fallacieux pour lesquels les villes de Nagasaki et Hiroshima furent détruites, mais également l’enfer vécu par les survivants. Deux Hibakushas, comme l’on nomme les rescapés de ce massacre, s’entretiennent avec le spectre de Robert Oppenheimer, père de la bombe atomique et scientifique de génie idéaliste et psychologiquement fragile. Opposant à la bombe thermonucléaire – Bombe H –, malmené par sa conscience et la chasse aux sorcières maccarthyste, il tente maladroitement de justifier sa découverte et ses dégâts irréversibles. Une réflexion sur une arme de destruction massive, sur la politique, sur la réécriture de l’Histoire et sur les manipulations dont les Êtres Humains sommes les victimes.
Dunia Miralles
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radio Michel
en résidence du 20 au 24 mars 2023 à l’Atelier Grand Cargo
18h devant le Cargo – entrée libre – chapeau – sans réservation
Radio Michel, une émission animée par Michel et Eddy, qui se déroule dans la cour de la maison de repos » les Magnolias ». On y découvre des résidents.e.s qui parlent de leur fin de vie, de leur passions, de leur quotidien…
« Un thème difficile à traiter car chargé en émotion, ce qui m’a amené à l’aborder avec tendresse, légèreté, poésie et amour. Afin de rendre un spectacle de rue touchant, drôle, qui rend l’invisible visible en donnant la parole à celles et ceux qui d’habitude ne parlent pas. »
Inspiré de l’univers des radios locales belges Strip-Tease et Radio Chevauchoir.
Idée originale : Benjamin Hubin
Aide à l’écriture et mise en scène : Jean-Michel Distexhe
Création marionnette : Niels Gryspaert
Conception Décors : Jean-Paul Jeunieaux assisté de Claudine Jeunieaux
Conseil dramaturgie : Nicolas Turon
Musique et Jingles : Martin Daniel ; Benjamin Hubin ; sélection de disques wallons par dj soFa
Avec les rencontre et témoignages de : Louis et Marie-Louise Lecompte ; Josiane Blanchart et ses amies ; Guy Dauvillée ; Jacqueline Lemaire ; Madame Piette ; Rachid Boukili ; Lauwrence ; Marie-Victoire Jaquet.
Ce spectacle est dédié à la mémoire de Claude Tilleul & Josiane Blanchart.
partenariat

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une soirée au Sahel
vendredi 5 mai 2023 à 19h et vendredi 12 mai 2023 à 19h
à propos de cette résidence
Hier soir, le Grand Cargo a accueilli la première réalisation en résidence de l’auteur Michel Beretti : Où vont les paroles quand le vent les emporte ?
Cette soirée passionnante et émouvante nous oblige à poser la question suivante : Où va le miracle du théâtre quand les lumières s’éteignent ?
La réponse est peut-être ? … Dans nos cœurs.
Porté par l’auteur lui-même et la voix magique de Djénèba Coulibaly, ce récit, commençant par la description de la bipédie, trace une route dans les déserts, d’abord celui de la nature, puis celui des hommes.
Mais les sentiers escarpés et les chemins solitaires sont faits de rencontres et de partages, de ces petits riens qui font humanité, de ces gestes boussoles qui redonnent un cap à nos vies.
L’écriture de Michel Beretti est précise et claire, elle fixe les situations et les émotions sans jamais égarer le spectateur vers des envoûtements factices. La fiction rejoint le théâtre et ce théâtre se charge de réel, les spectateurs deviennent témoins, alors les ombres, un instant émergées de la nuit, s’incarnent en figures humaines.
À la fin de la représentation, le regard sur l’autre a changé… Là est le miracle du théâtre.première partie – causerie
Jatigiya (« hospitalité » en bambara) présente un visage du Mali différent de celui auquel habituent les médias. La causerie est émaillée de contes brefs, d’échanges avec le public sur la sinankunya, la « parenté à plaisanterie » destinée à éviter les conflits, sur le tissage des liens symboliques dans la société mandingue pour laquelle l’individu ne peut exister seul, de l’histoire de notre griotte Sakiliba qui chante l’éloge de mon épouse et le mien.
Jatigiya éclaire aussi le croisement des regards des Dogons avec celui des ethnologues, expose l’énigme scientifique de leur observation astronomique de Sirius, raconte le code moral du pulaaku et la culture de la Beauté des Peuls, éleveurs hors pairs dont leurs vaches sont les parentes, et la recherche des carnets du major Laing, premier voyageur occidental ayant atteint Tombouctou. Dans le dialogue avec le public, seront évoqués les maux dont souffre le Sahel.
Michel Beretti

Jatigiya
causerie de Michel Beretti au Cargo le 12 mai 2023seconde partie – lecture spectacle
Petit traité de la marche au désert, ou propos sur la bipédie qui permit aux hominidés de sortir d’Afrique, Où vont les paroles quand le vent les emporte ? est un texte de fiction assemblant des faits réels et des situations vécues par l’auteur au Sahel.
Au désert, la nuit, un groupe d’hommes et de femmes épuisés marche vers une frontière de sable. Rencontre de hasard où le narrateur croise 21 destins, tous différents, tous semblables devant l’épreuve : Bachir, Koundou, Oluwakémi, Aboubakar devenu Abdoulaye en changeant de pays… Dans ce récit, le narrateur accueille la voix d’une jeune femme, tantôt adulte, tantôt petite fille, traversée par une autre voix, celle d’une mère folle, qui raconte l’excision, le mariage forcé et l’empoisonnement du mari.
La jeune comédienne malienne Djénèba Coulibaly prête à Fatime sa voix enregistrée à Bamako.
Où vont les paroles quand le vent les emporte ?
de Michel Beretti – captation publique au Cargo le 12 mai 2023par Michel Beretti et Djénèba Coulibaly (voix enregistrée)
- Michel Beretti
Michel Beretti est philosophe et linguiste de formation (Université de Genève), est l’auteur de nombreux textes, pièces, adaptations, traductions et livrets d’opéra, représentés en Europe et en Afrique. Ses pièces sont souvent précédées d’enquêtes d’immersion sur le terrain ou dans les archives.
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hibakushas – oppenheimer
résidence en février, mars et avril 2023
à propos
Deux survivants d’Hiroshima, les Hibakushas, s’entretiennent avec Robert Oppenheimer, considéré comme le père de la bombe atomique. Un scientifique de génie, idéaliste et psychologiquement fragile. Passionné de culture, grand connaisseur de la poésie, il lit la Baghavad Gita dans le texte et s’exprime dans un français parfait, Oppenheimer s’est interrogé – trop tard – sur sa monstrueuse création. Par-delà la mort, il discute et argumente avec les victimes de la bombe A.
A l’heure où ce personnage fascinant revient sur le devant de la scène, à travers des livres et bientôt un biopic que lui consacre le cinéaste Christopher Nolan, sortie sur les écrans cet été… cette rencontre improbable donne lieu à des points de vue qui s’affrontent : une Hibakusha révoltée, un ancien médecin Hibakusha qui cherche la paix et le physicien américain, particulièrement maltraité durant le Maccarthysme pour s’être opposé à la bombe H. Une réflexion sur les armes de destruction massive et la politique, sur l’éthique, la mémoire, sur des points de vue irréconciliables.
La pièce a été écrite pour les 50 ans d’Hiroshima en 1995. C’est la 1ère fois qu’elle est présentée en lecture-spectacle.

biographie
- Bernadette Richard
Écrivaine prolifique, Bernadette Richard est née à La Chaux-de-Fonds, où elle a passé une enfance malheureuse et une adolescence calamiteuse. Elle veut entrer dans la presse, sa famille l’en dissuade, devient bibliothécaire, alors qu’elle veut être journaliste.
presse
- Hibakushas Oppenheimer journal Le Ô – Hibakushas Oppenheimer : l’arme atomique brûle les planches du Grand Cargo De toujours, l’écrivaine et journaliste Bernadette Richard se passionne pour l’atome, à son usage et ses conséquences. Née au début de la Guerre froide et du maccarthysme elle baigne, durant toute sa jeunesse, dans la propagande pro et antinucléaire et sous la menace d’une destruction totale de la planète en cas de guerre atomique. Pour mémoire, son roman Dernier concert à Pripyat, publié aux Éditions L’Âge d’Homme peu avant la guerre d’Ukraine, se déroule dans la zone sinistrée de Tchernobyl. De sa plume, surgit à présent… Lire la suite : Hibakushas Oppenheimer
cahier disponible à la boutique

captation publique
hibakushas oppenheimer
de Bernadette Richardcaptation publique
lecture par Caroline Althaus, Manu Moser et Yves Robert -

radio Michel
en résidence du 20 au 24 mars 2023 à l’Atelier Grand Cargo
représentation de sortie de chantier – jeudi 23 mars 2023
18h devant le Cargo – entrée libre – chapeau – sans réservation
Radio Michel, une émission animée par Michel et Eddy, qui se déroule dans la cour de la maison de repos » les Magnolias ». On y découvre des résidents.e.s qui parlent de leur fin de vie, de leur passions, de leur quotidien…
« Un thème difficile à traiter car chargé en émotion, ce qui m’a amené à l’aborder avec tendresse, légèreté, poésie et amour. Afin de rendre un spectacle de rue touchant, drôle, qui rend l’invisible visible en donnant la parole à celles et ceux qui d’habitude ne parlent pas. »
Inspiré de l’univers des radios locales belges Strip-Tease et Radio Chevauchoir.
Idée originale : Benjamin Hubin
Aide à l’écriture et mise en scène : Jean-Michel Distexhe
Création marionnette : Niels Gryspaert
Conception Décors : Jean-Paul Jeunieaux assisté de Claudine Jeunieaux
Conseil dramaturgie : Nicolas Turon
Musique et Jingles : Martin Daniel ; Benjamin Hubin ; sélection de disques wallons par dj soFa
Avec les rencontre et témoignages de : Louis et Marie-Louise Lecompte ; Josiane Blanchart et ses amies ; Guy Dauvillée ; Jacqueline Lemaire ; Madame Piette ; Rachid Boukili ; Lauwrence ; Marie-Victoire Jaquet.
Ce spectacle est dédié à la mémoire de Claude Tilleul & Josiane Blanchart.
partenariat

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l’essoufflement de l’ange
à propos
Angèle, un ange nage dans les eaux du détroit de La Sonde et croise le regard bleu du Grand Mérou opaline, et le poisson lui mange la mémoire. Petit à petit, les mots et les souvenirs s’échappent. Comment annoncer ce désastre à Ange, son compagnon ?
information importante
les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation
captation
l’essoufflement de l’ange
d’Yves Robertcaptation publique – lecture par Laurence Iseli et Blaise Froidevaux
liste des pièces à lire
- où vont les paroles quand le vent les emporte ?
- hibakushas oppenheimer
- l’essoufflement de l’ange
- tenir la main tiède de la femme endormie
- le journal du silence
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎
- Niobé, un matin
- le lieutenant de guerre
- l’île mystérieuse
- l’étoile du Nord
- dernière nouvelle de juillet
- patronne et domestique
- les Indes noires dans les mines d’asphalte
- le livre des tempêtes
- madame Bouh !
- La femme qui tenait un homme en laisse
- Thisbé et Pyrame
- la mort de Vladimir
traductions
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l’essoufflement de l’ange
10 mars 2023 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture
Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture
Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production
Théâtre du Concert – partenariatsoutiens et partenaires




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l’essoufflement de l’ange
9 mars 2023 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture
Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture
Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production
Théâtre du Concert – partenariatsoutiens et partenaires




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l’essoufflement de l’ange
captation publique – lecture-spectacle – jeudi 9 mars 2023 – Atelier Grand Cargo
Un ange, présent depuis toute éternité, se trouve confronté à une variante de la maladie d’Alzheimer, soit perdre la faculté de nommer ce qui est, et en définitive devenir une inexistence – une variation de la mort pour les êtres immortels. Il dialogue avec son compagnon, un ange fonctionnaire chargé de la tenue du Grand Bordereau des Choses, le livre où tout est inscrit.
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l’essoufflement de l’ange
8 mars 2023 – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture
Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture
Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production
Théâtre du Concert – partenariatsoutiens et partenaires




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l’essoufflement de l’ange
Angèle, un ange nage dans les eaux du détroit de La Sonde et croise le regard bleu du Grand Mérou opaline, et le poisson lui mange la mémoire. Petit à petit, les mots et les souvenirs s’échappent. Comment annoncer ce désastre à Ange, son compagnon ?
à propos
Lors de la précédente lecture-spectacle (Le journal du silence), nous interrogions la mémoire perdue d’une alpiniste, seule survivante, après une terrible chute et la mort de son compagnon. Ce personnage devait choisir entre l’anesthésie de l’oubli ou la nécessité d’affronter le réel afin de connaitre la profondeur de sa culpabilité et retrouver la continuité de la vie.
Dans L’Essoufflement de l’Ange, le processus est différent.
Un ange, présent depuis toute éternité, se trouve confronté à une variante de la maladie d’Alzheimer, soit perdre la faculté de nommer ce qui est, et en définitive devenir une inexistence – une variation de la mort pour les êtres immortels. Il dialogue avec son compagnon, un ange fonctionnaire chargé de la tenue du Grand Bordereau des Choses, le livre où tout est inscrit. Leur amour est profond et sincère, alors les deux cherchent le moyen de s’adapter, de se comprendre et de se soutenir face à la dégénérescence qui approche.
Et comme dans le tragique sommeille toujours un clown, ils dialoguent avec humour et détachement, mais jamais sans tendresse, devisent sur la valeur des actes et du temps qui passent, évaluent ce que sera leur avenir.
Pour ces êtres éternels, la présence soudaine de l’éphémère oblige à une nouvelle gravité.
Et la gravité n’est pas la tristesse.
couverture

description des cahiers
texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–
envoi par poste pour la Suisse
formulaire de commande
tous les cahiers
- René Gori et l’amour derrière les clapotis
- l’essoufflement de l’ange
- le journal du silence
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎
- le lieutenant de guerre
- la rivière à la mer
- Niobé, un matin
- l’île mystérieuse
- l’étoile du nord
- dernière nouvelle de juillet
- patronne et domestique
- les Indes noires
- le livre des tempêtes
- madame Bouh !
- la femme qui tenait un homme en laisse
- Thisbé et Pyrame
- la mort de Vladimir
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Un bulletin vivant
en résidence du 6 au 10 février 2023 à l’Atelier Grand Cargo
Idée originale, texte et jeu – Elise Perrin
Complicité artistique, musique et jeu – Noé Forissier2053 est une tentative d’agir sur le monde en imaginant un futur lumineux. La forme choisie est celle d’un bulletin d’information de l’an 2053. Imaginons qu’à cette époque, le capitalisme soit de l’histoire ancienne et que le vivant ait repris le pas sur les écrans. L’actualité est donc diffusée grâce à des troubadours en chair et en os, parce que c’est bien plus sympathique. Justification un peu légère ? Non, car dans ce monde postcapitaliste, les valeurs ont été complètement redéfinies. Il s’agit là de mutations cognitives absolument inédites : on cherche avant tout à prendre plaisir à ce qu’on fait; l’accumulation de biens matériels est dénuée de sens et on a tordu le cou à l’oiseau de malheur du téléjournal qui s’est réincarné en journal vivant.
Note d’intention
J’ai de plus en plus de difficulté à imaginer un futur qui ne soit pas sombre et destructeur. Mon imagination se heurte à des murs et tombe dans des trous béants. Tout me crie : un avenir meilleur, c’est impossible, regarde, une autre guerre a éclaté. Saisie par l’urgence grandissante d’inventer des alternatives, j’écris ce spectacle pour reprendre espoir, car le théâtre permet de traverser les murs et d’enjamber les trous noirs.
Il est urgent que nous nous frayons une issue hors du capitalisme et de la destruction du vivant. L’imagination ne suffira pas, mais elle est le point de départ du changement. Je rejoins bell hooks quand elle écrit que « ce que nous ne pouvons pas imaginer ne peut pas devenir réalité. » Avec 2053, j’aimerais tracer de nouveaux sentiers vers l’utopie, pour revenir sur mes pas et pouvoir affirmer : regarde, il y a un passage ! Sans m’encombrer de fausse modestie, puisqu’au théâtre le vrai peut être faux et le faux devenir vrai, j’aimerais relever le défi de l’optimisme et de prendre le risque de la prophétie.
Elise Perrin, directrice artistique de Jeanne & cie
partenariat

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tenir la main tiède de la femme endormie
Un homme parle à un ami, Giorgio… Un ami invisible. L’homme raconte qu’il rêve à une femme endormie, une femme qui rêve… Qui rêve à un homme qui parle à un ami invisible et rêve à une femme qui rêve…
à propos
Conçu pour un orchestre de cinq instruments, une chanteuse et un narrateur, ce texte est une commande qui fut refusée après écriture.
Le titre posa problème, le commanditaire y percevant des intentions sexistes.
L’ensemble du texte fut évalué à cette aune et considéré comme ambigu.
De surcroit, la chanteuse indiqua ne pas y trouver une profondeur suffisante permettant de nourrir son interprétation.
Je crois que ce récit sommeillera dans les espaces numériques comme une méduse entre deux eaux… Qui sait, un jour, peut-être qu’il piquera un imprudent ?
liste des pièces à lire
- où vont les paroles quand le vent les emporte ?
- hibakushas oppenheimer
- l’essoufflement de l’ange
- tenir la main tiède de la femme endormie
- le journal du silence
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎
- Niobé, un matin
- le lieutenant de guerre
- l’île mystérieuse
- l’étoile du Nord
- dernière nouvelle de juillet
- patronne et domestique
- les Indes noires dans les mines d’asphalte
- le livre des tempêtes
- madame Bouh !
- La femme qui tenait un homme en laisse
- Thisbé et Pyrame
- la mort de Vladimir
traductions
information importante
les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation
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l’essoufflement de l’ange – lecture spectacle
Angèle, un ange nage dans les eaux du détroit de La Sonde et croise le regard bleu du Grand Mérou opaline, et le poisson lui mange la mémoire. Petit à petit, les mots et les souvenirs s’échappent – comment annoncer ce désastre à Ange, son compagnon ?
l’essoufflement de l’ange ou la clôture du diptyque sur la mémoire
Lors de la précédente lecture-spectacle (Le journal du silence), nous interrogions la mémoire perdue d’une alpiniste, seule survivante, après une terrible chute et la mort de son compagnon. Ce personnage devait choisir entre l’anesthésie de l’oubli ou la nécessité d’affronter le réel afin de connaitre la profondeur de sa culpabilité et retrouver la continuité de la vie.
Dans L’Essoufflement de l’Ange, le processus est différent.
Un ange, présent depuis toute éternité, se trouve confronté à une variante de la maladie d’Alzheimer, soit perdre la faculté de nommer ce qui est, et en définitive devenir une inexistence – une variation de la mort pour les êtres immortels. Il dialogue avec son compagnon, un ange fonctionnaire chargé de la tenue du Grand Bordereau des Choses, le livre où tout est inscrit. Leur amour est profond et sincère, alors les deux cherchent le moyen de s’adapter, de se comprendre et de se soutenir face à la dégénérescence qui approche.
Et comme dans le tragique sommeille toujours un clown, ils dialoguent avec humour et détachement, mais jamais sans tendresse, devisent sur la valeur des actes et du temps qui passent, évaluent ce que sera leur avenir.
Pour ces êtres éternels, la présence soudaine de l’éphémère oblige à une nouvelle gravité.
Et la gravité n’est pas la tristesse.
publication

cahier du Grand Cargo – texte intégral – cahier format A5 – reliure centrale avec deux agrafes – papier blanc 80 à 100 gr. – CHF 5.– pcs. – envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

photographie © Catherine Meyer
captation
distribution
Yves Robert – texte et mise en lecture
Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture
Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production
Théâtre du Concert – partenariatdurée : 55 minutes
lecture-spectacle
revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.
représentations
Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds – du 8 au 10 mars 2023
Théâtre du concert – Neuchâtel – les 24 et 25 février 2023
biographies
- Laurence Iseli
Professionnelle du spectacle formée au Conservatoire d’art dramatique de Lausanne et universitaire, engagée depuis quinze ans comme metteur en scène et comédienne en Suisse romande. - Blaise Froidevaux
Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène. - Yves Robert
habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt-cinq pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.
soutiens et partenaires





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Pascal Nordmann
Pascal Nordmann a vécu entre Genève, Paris et Detmold, dans le nord de l’Allemagne, où, en 1986, il fonde une compagnie de théâtre, le « Chairos Theater », qu’il dirige durant dix ans et pour laquelle il écrit des textes, met en scène et crée décors et accessoires.
La compagnie tournera en Allemagne, Pologne, Suisse, France, Autriche et Hollande…
Né à Paris, mais de nationalité suisse, il vit aujourd’hui à Genève.
Et il mène de front plusieurs œuvres (littérature, écriture dramatique, arts plastiques et… informatiques), faisant la part belle à un certain esprit surréaliste, à la poésie, à l’étrange, à l’humour…
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The Mechanical Birds Factory
en résidence les 10 et 11 décembre 2022 à l’Atelier Grand Cargo
Par Guillaume Brandt et Antoine Humberset
Création au Théâtre du Concert du 17 au 19 février 2023 Production déléguée Théâtre du Concert Production Mechanical Birds Factory
La thématique abordée s’intéresse aux rapports de genre, et notamment aux différences du langage affectif entre les hommes et les femmes. Plus précisément, nous nous concentrons sur la perception de la masculinité au travers de récits d’hommes, de femmes, de filles et de garçons.
La création est fabriquée autour d’une voix qui s’adresse aux hommes de sa vie. En creux, se dessine la difficulté d’avoir accès à leur intimité affective (père, frère, amoureux, etc…). Cette voix est pour l’instant composée d’extraits de textes de Bell Hooks qui seront dits, lus, enregistrés par les musiciens. Ils viendront se mêler à la musique, l’interrompre, la confronter. Des images, à ce stade, issues des archives des ciné-journaux de la Cinémathèque Suisse et du Lichtspiel seront projetées sur chacun des musiciens et donnent vie à la galerie de personnages à laquelle cette voix s’adresse (nos amis, oncles, frères, cousins, etc…). Elles sont à la base, des images d’actualités. Dans le cadre de notre travail, elles seront réinterprétées pour fabriquer un imaginaire collectif masculin.
Afin d’éviter de créer un ciné-concert traditionnel, nous utiliserons les musiciens comme des acteurs en leur définissant un rôle. Ceci également dans le souci de remettre au centre le véritable “rôle” humain du musicien sur scène, avant l’interprète. Comme nous cherchons un jeu interactif entre les images et la musique, nous explorons la possibilité d’avoir le, les cinéastes sur scène, dans leur rôle et non derrière le public, hors rôle, hors présence.
Les images seront donc projetées et montées en live sur la base des sélections faites préalablement.
Les matériaux de base de la performance (son, musique, images, textes, autres..) seront créés durant 6 LABS de 2 jours répartis sur l’année 2022. Le matériel produit durant chaque LAB servira autant à la performance finale qu’à la création de supports de communication (teasers par exemple). Ces supports nous permettront d’agender notre campagne de publicité et de démarcher des théâtres, salles de concerts et festivals (notamment de cinéma).
partenariat

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Maoro Frascotti
est né à La Chaux-de-Fonds en 1957. Il est le fils de Giovanni, propriétaire d’une entreprise de peinture en bâtiment et d’Albina, couturière.
Il apprend le dessin et entre à l’école des Arts Appliquées avec l’aide du peintre/sculpteur Louis Ducommun. Il obtient le certificat fédéral de capacité de graveur sur acier.
Il travaille à la réalisation de plusieurs bandes dessinées et expose régulièrement les planches originales.
Il voyage dans plusieurs pays et obtient la Bourse d’étude de la conférence des villes suisses pour une résidence au Caire ainsi qu’une bourse de Pro Helvetia et une bourse Visarte pour la Cité des arts à Paris.
Ces séjours vont lui permettre de développer un de ses thèmes de prédilections : les toits de Paris.
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Magda et Tom
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
épisode 1
lecture publique par Blaise Froidevaux et Yves Robert
épisode 2
lecture publique par Blaise Froidevaux et Yves Robert
épisode 3
lecture publique par Blaise Froidevaux et Yves Robert
-

Magda et Tom – épisode 3
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution
texte Yves Robert
lecture Blaise Froidevaux et Yves Robert
le 3 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
épisode 3
Le Grand Cargo présente la mise en lecture par deux intervenants (Blaise Froidevaux et Yves Robert) d’un roman inédit. Cette séquence de travail s’inscrit dans la dernière ligne droite de l’écriture et se dévoile avec la fragilité de l’oralité. En bref, une aventure à découvrir…
- Blaise Froidevaux
Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène. - Yves Robert
habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt-cinq pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.
bourse de recherche dans le domaine des arts de la scène
soutiens et partenaires




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Magda et Tom – épisode 2
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution
texte Yves Robert
lecture Blaise Froidevaux et Yves Robert
le 2 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
épisode 2
Le Grand Cargo présente la mise en lecture par deux intervenants (Blaise Froidevaux et Yves Robert) d’un roman inédit. Cette séquence de travail s’inscrit dans la dernière ligne droite de l’écriture et se dévoile avec la fragilité de l’oralité. En bref, une aventure à découvrir…
- Blaise Froidevaux
Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène. - Yves Robert
habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt-cinq pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.
bourse de recherche dans le domaine des arts de la scène
soutiens et partenaires




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Magda et Tom – lecture
Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
distribution
texte Yves Robert
lecture Blaise Froidevaux et Yves Robertdu 1er décembre au 3 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo
épisode 1
épisode 2
épisode 3

biographies
- Blaise Froidevaux
Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène. - Yves Robert
habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt-cinq pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.
soutiens et partenaires





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Les peuples de l’Omo
Il est assez piquant que la région qui, vraisemblablement, est à l’origine de l’humanité, soit une des seules qui n’ait pas encore été dévastée par notre société. Cette anomalie devrait rapidement être corrigée puisqu’entre les armes automatiques venues des régions frontalières en conflit et l’arrivée de touristes fortunés avides de sensations fortes et son cortège de corruption, les peuples millénaires y habitant ne devraient plus échapper longtemps aux bienfaits de la société de consommation. Déjà, l’alcool, puis l’argent ont fait irruption dans la vie rude mais préservée de ce coin du monde, le reste ne devrait être qu’une affaire de patience.
Les peintures présentées à l’occasion de cette exposition sont directement inspirées, non seulement par l’élégance des personnes composant la mosaïque d’ethnies vivant dans la vallée de l’Omo, située au sud-est de l’Ethiopie, mais aussi par leur destin tragique. En effet, cette fois, ce ne sont pas les missionnaires, ni des aventuriers à la poursuite de richesses inexploitées, encore moins de colons à la recherche d’une vie meilleure qui creuseront leurs tombes. C’est la saine curiosité d’un photographe allemand vivant en France, Hans Silvester, qui, en ramenant de ses voyages successifs au pays des Hamer, Karo, Surma, Bume et autres Mursi des clichés d’une saisissante beauté, et en les éditant dans un splendide ouvrage, aura, à son corps défendant, ouvert cette boîte de Pandore.
Lui-même parle de ses clichés et des poses qu’ont pris ces femmes et ces hommes en les comparant à celles de nos aïeux quand les premiers photographes leur proposèrent de se faire « immortaliser », eux qui devaient les regarder comme ses modèles ont considéré Hans Silvester. Car il s’agit de cela. Les regards paraissent assombris par une volonté de préserver une distance, une fierté qui pourrait aller jusqu’à une sorte de mépris du photographe et, par extension, du monde qu’il représente. Le tout teinté d’une résignation imperceptible, comme s’ils savaient le sort de ceux qui y résistent.
L’artiste espère, par le rendu de sa peinture, avoir pu exprimer toute son admiration, mais aussi le malaise qu’ont suscités chez elle ce qu’elle aura succinctement appris de ces peuples condamnés.
Olivier Perrinjaquet

























