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Yves Robert – Page 5 – Atelier Grand Cargo

Auteur/autrice : Yves Robert

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager – lecture

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager – lecture

    Une histoire, deux versions – Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…

    extrait

    Le jour s’éteint, la nuit se lève.
    Raconter la vie est mal aisé.
    Mille fois recommencée, une vie c’est mille fois recommencée.
    Puis, un jour, pas trébuché, culbute, la grande culbute, fini, cœur en croix.
    Ça nous arrive à tous, les yeux écarquillés entre les étoiles, pupilles posées sur le vide, mort, aussi sèche qu’une sauterelle.
    L’âme s’enfonce dans le sable, on ne sent rien.
    Sénatrice ou banquière, on est bien obligé à redevenir modeste.
    On retourne à la terre avec ce qui fut pris à la terre.
    C’est pour tous, la crainte de tous, la vie de tous.
    Je le sais bien, je fais partie de l’équipe.
    Je tiens de ma mère et de mon père le droit de passage, le droit de voir mille horizons, de nager dans les bonheurs, de sombrer avec la tragédie. 
    En fait, le droit de vivre.
    La vie, c’est du bordel, et c’est pas mal.
    Je ne changerais pas, on a qu’une chance, un seul passage vers le Nord-Ouest.
    Toutes les aurores sont nouvelles, des surprises recommencées, jusqu’à la dernière, jusqu’à l’oubli.
    La vie, c’est déraisonnable.
    Je suis là les bras tombés, bras tombés parce qu’amoureuse…

    publications

    . .

    version homme – cahier du Grand Cargo – texte intégral – cahier format A5 – reliure centrale avec deux agrafes – papier blanc 80 à 100 gr. – CHF 5.– pcs. – envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

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    version femme – cahier du Grand Cargo – texte intégral – cahier format A5 – reliure centrale avec deux agrafes – papier blanc 80 à 100 gr. – CHF 5.– pcs. – envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    lecture-spectacle

    revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution

    texte et mise en lecture  Yves Robert

    lecture Dominique Bourquin

    durée 60 minutes

    Le texte est lu alternativement par Dominique Bourquin ou Yves Robert

    biographies

    • Dominique Bourquin
      Née à Neuchâtel en 1950, licence en lettres – École du Totales Theater, Kazuo Ohno – plus de 40 ans de théâtre professionnel, deux ans de dramaturgie au Théâtre Populaire Romand et 20 ans de direction artistique du théâtre pour le moment.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…

    liste des pièces à lire

    traductions

    information importante

    les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    Cortaillod (au bord de l’eau) – 20 juin 2021 à 9h

    distribution

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture 
    Théâtre du Concert – partenariat

    soutiens et partenaires

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    Cortaillod (au bord de l’eau) – 19 juin 2021 à 9h

    distribution

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture 
    Théâtre du Concert – partenariat

    • Dominique Bourquin
      Née à Neuchâtel en 1950, licence en lettres – École du Totales Theater, Kazuo Ohno – plus de 40 ans de théâtre professionnel, deux ans de dramaturgie au Théâtre Populaire Romand et 20 ans de direction artistique du théâtre pour le moment.

    soutiens et partenaires

  • Maoro Frascotti – exposition 2021

    Maoro Frascotti – exposition 2021

    les toits de Paris  – du 7 mai au 30 juin 2021

    à propos

    Le Cargo présente sur son grand mur et durant l’année 2021 les travaux de trois artistes, soit Grégoire Müller, Maoro Frascotti et Rolf Blaser

    Le principe est d’exposer et de mettre en évidence une œuvre ou une thématique unique

    Maoro Frascotti présente une impressionnante et magnifique aquarelle 

    biographie

    • Maoro Frascotti
      est né à La Chaux-de-Fonds en 1957. Il est le fils de Giovanni, propriétaire d’une entreprise de peinture en bâtiment et d’Albina, couturière.

    description

    les toits de Paris, un polyptyque au format 315 x 274 cm 

  • Grégoire Müller – Prix de l’Institut neuchâtelois 2021

    Grégoire Müller – Prix de l’Institut neuchâtelois 2021

    exposition

    Le Cargo présente sur son grand mur et durant l’année 2021 les travaux de trois artistes, soit Grégoire Müller, Maoro Frascotti et Rolf Blaser

    Le principe est d’exposer et de mettre en évidence une œuvre ou une thématique unique

     Grégoire Müller présente un impressionnant et stupéfiant lutteur Sumo 

    biographie

    • Grégoire Müller
      Grégoire Müller est né à Morges le 23 février 1947, il termine sa maturité (latin – grec) au Collège de Saint-Maurice et quitte la Suisse pour s’établir à Paris en 1965. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, devient assistant de César et critique d’art dès 1966. Il vit les événements de mai 68, rejoint New-York en 1969 et commence son parcours américain.

    laudatio de Grégoire Müller

    Faire le portrait d’un peintre, c’est une gageure. Un peu comme de risquer celui d’un écrivain à travers l’analyse de ses personnages. Le « Madame Bovary, c’est moi » de Flaubert ne marche pas avec les images créées par Grégoire. Est-il ce poignard peint sur fond noir, ce bonze en feu souriant comme Mona Lisa, ces corps sacrifiés à l’ignominie barbare  du commerce de la guerre ? Est-il tout cela un peu ou ses toiles ne sont-elles là que pour recouvrir autre chose ? 

    Si tout cela nous démontrait plutôt que ce qu’il nous donne à voir n’est qu’un drapé baroque jeté sur les sacrifices carnavalesques de la réalité ?

    – Où est donc Grégoire ?

    La même question a été posée dès la petite enfance à ses parents bien empruntés pour y répondre. Le père, artiste sculpteur, et la mère bohème, trouvent des excuses à leur lâchage, persuadés qu’ils sont que leur tâche et leur mission est ailleurs que dans le rôle de parents.

    – On l’a placé chez ses grands-parents, à Morges. Ils ont une belle et grande maison. « Grégoire sera plus heureux avec eux qu’avec nous ». 

    C’est ainsi qu’on crée des existences flottantes dans le bain amniotique d’une réalité qui lâche, qui ne tient à rien, qui cherche désespérément des repères, une manière d’être contre l’innommable de cette épreuve d’artiste, l’enfance hors du giron de papa et maman. En 2017, pour ses 70 ans, Grégoire revient avec pudeur sur cette enfance dans son récit La maison de Morges

    – Il est où Grégoire ?

    Il est là aussi, beaucoup, dans ses livres : 11 publications à ce jour, dont 7 à teneur largement autobiographique. Grégoire n’en finit pas de se raconter, non pas qu’il se trouve plus intéressant qu’un autre, mais, comment dire, il s’agit pour lui de laisser des traces, les siennes, faites à la main, comme les premiers figuratifs d’Altamira et de Lascaux ; on naît tous dans une caverne et on y finit aussi, ainsi va l’humain. Le nôtre, ce Grégoire Homo sapiens, n’en finit pas de s’interroger, parce qu’il s’est laissé porter par le feu, et qu’il sait qu’un tison, tenu à bout de bras, laisse une empreinte hasardeuse, parfois fugitive, une empreinte qui explore le lien ténu entre la vie de tous les jours et le chant des pistes, le beau chant de l’humanité. Et quand le tison répand de son noir sur la toile, sur la jute, sur la pierre, ce noir peut éclairer et raconter la naissance du charbon, mais avant lui la branche de saule, les chatons dansant dans l’aube frileuse, les feuilles tétant avidement la sève, la sève qui vient des racines, de l’humus des plantes plus anciennes, de leur décomposition…

    – Il est où Grégoire ?

    Il est à Paris, venu y faire son pirate. Un séjour raconté dans le livre « Sous les pavés » paru en 2019. C’est 1968, la castagne et les ateliers de peintres, les petits boulots et les rencontres, les amours jaunes et les crève-cœur sanglants. Il a 19 ans le môme et il est bien décidé à mettre de côté son enfance de petit-fils de bourgeois. Ça tombe bien : le monde mue. La peinture aussi, mais pas assez vite. Il apprend à dessiner, il écrit surtout, sur l’art, sur la mutation espérée, sur le grand désir de réinvention du monde.

    Harald Szeeman l’invite à Zurich pour l’assister à mettre en place une exposition qui fera date : « quand les attitudes prennent forme », une expo qui marque la reconnaissance du processus de création comme partie intégrante de l’œuvre d’art. Quand la main à la pâte s’expose avec le gâteau. Le monde mue. Beuys travaille du chapeau, Richard Serra enroule ses plaques d’acier rouillé…

    – Il est où Grégoire ?

    Il bosse dans l’atelier de Richard Serra justement, il l’aide à fondre des moules en plomb. On est à New-York, la ville de « Ramblings », un autre livre paru en 1996. Il y est arrivé avec sa première femme, deux valises et septante dollars. En sous-titre, son livre est explicite : « Art et survie à Manhattan », son quotidien pendant dix-sept années. L’art partout, il rencontre tout ce qui se manifeste entre la contre-culture des années septante et le post-modernisme des années 80. Les noms de ses proches ? En voici quelques-uns triés sur le volet : Andy Wharol, Bob Rauschenberg, Sol Lewitt, Phil Glass, William Burroughs…

    C’est que Grégoire est devenu incontournable dans son rôle de critique. Il est rédacteur à Arts-Magazine, revue branchée s’il en est. Il signe son premier livre en 1972 The new Avant-garde. Il a une première fille, Francesca, avec sa deuxième épouse coréenne. Le beau monde lui est ouvert. Tout semble rouler pour lui, sauf que la promesse qu’il s’est fait à lui-même, adolescent de quinze ans, il l’a oubliée. Alors, pour retourner à la peinture comme on retourne dans la grotte de sa croyance initiale, Grégoire lâche tout : femme, enfant, situation enviable dans la presse. Je le cite : « Je veux me défaire de ce que j’ai accumulé pendant ces trois ans : appuis, influences et autres relations… Pour repartir, anonyme et en solitaire, sur la voie de la peinture. »

    – Il est où Grégoire ?

    Grégoire peint. Dans un loft fréquenté et squatté par une faune interlope. Il y a son colocataire, Olivier Mosset et sa Harley Davidson, Ornette Coleman qui vient répéter avec son groupe. Il y a les sorties, les soirées givrées, les nuits poudreuses, quelques expos, quelques toiles vendues, la recherche obstinée de la figure comme nouvelle voie possible de la peinture. Un bel article dans le New York Times, la rencontre avec Pascal qui devient la mère de Saskia puis plus tard de Mischa Laura. Une autre expo très remarquée. Tout va bien. Trop bien ? Pour Müller, c’est le moment de mettre les voiles.

    – Il est où Grégoire ?

    A La Chaux-de-Fonds… Il s’y est installé il y a 34 ans. Avec son prénom de premier chrétien allumé, avec sa barbe de maître zen, avec sa femme d’Amérique aux yeux de lampes à huile dans les mines de plomb, avec son équilibre de derviche tourneur, avec son parler de griot du comptoir au café des arts, Grégoire peint, dessine, malaxe, évoque. Et son débit de toiles — qui sont comme des mots de la profération tribale — marque et souligne notre pénombre, d’une noirceur étale, prise souvent dans le registre même du coton ou de la jute, comme si la nuit seule pouvait être éclairante. Mais d’un revers de veston, Müller balaie nos truismes en cimaise et tranche dans le vif comme dans les habitudes, il peint et dessine, parce que c’est comme ça : une évidence. Ça se fait à l’horizontale, à même le sol, pour se soucier toujours de la planète terre et de l’humus, et du tatami sous les pieds. Car le bonhomme est initié aux arts martiaux : 5ème dan de karaté, vers la maîtrise du corps et de l’esprit comme les samouraïs qui ont inspiré cette pratique, avec leur code d’honneur des vertus parmi lesquelles figure le courage : Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves.

    Autre vertu des samouraïs : la modestie et l’humilité. Et surtout : la droiture. Faire preuve de droiture, c’est suivre la ligne du devoir et ne jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Fin de mon emprunt à Wikipédia.

    La ligne du devoir du samouraï, c’est aussi la ligne du peintre, ce qu’il appelle parfois la touche. Je le cite : « En soi, chaque marque est abstraite, tout au plus reflète-t-elle une technique. Mais lorsque le geste le plus minime trouve sa place dans la cohérence d’une composition, il signifie, comme un mot, un accent, une intonation. » Je rajouterai : une langue, une musique, des tons, une harmonie.

    – Il est où Grégoire ?

    Il est là dans son travail de karateka des arts. Dans sa ligne du devoir duquel nulle gloire n’est attendue, même pas un Prix de l’Institut, aussi justifié soit-il.
    Moi, il me gonfle Grégoire quand il parle de ses amis qui ont réussi. Les gagnants ne savent pas ce qu’ils perdent, ai-je envie de lui répondre, mais il le sait déjà, le gars qui peint sur du noir, au sol, dans la tranchée de l’art, à mille mètres d’altitude.

    – Il est où Grégoire ?

    Le vrai Müller, le Grégoire à la tour abolie, peintre en son île noire, a le cul entre deux arts, l’image et l’écrit, parce qu’il écrit le bougre et mille milliards de mille sabords, il le fait tout à fait juste, parce qu’il a le sens de la ligne, du dessin, des idées et pas peur de la gomme. Cet assemblage des mots et des craies lui offre d’étaler ainsi sa conception variable de la représentation mentale : ici le fauteuil de l’art plastique et là le prie-dieu de l’écriture. En jeu : la beauté. Je cite un extrait de son dernier opus, un roman encore manuscrit :

    La beauté, quand on ne fait que la cueillir pour la savourer, a une dimension égoïste, et ce, même si on la partage. Il faut savoir, au contraire, la dénicher où elle se cache, dans l’horreur même ; dans la vérité, aurait peut-être dit Kant !

    – Il est où Grégoire ?

    Il est n’importe où pourvu que la beauté puisse en surgir. Et, pour finir, encore un extrait dialogué de son dernier texte :

    – Fiches-toi de moi autant que tu le veux. Sans cette dimension qui nous relie au Mythe, avec un grand M -et ce, le plus souvent, à travers la folie et la mort, l’Art ne serait qu’un divertissement. Les grands artistes, j’en suis convaincu, incarnent cette dimension mythique. Ou mystique, comme tu veux… comme les saint d’antan !
    Jonathan lève son verre de Gin

    – Ceci est mon sang !

    – Il est où Grégoire ?

    Il est avec nous. Pour toujours. Merci à lui.


    Pascal Rebetez 

  • la mort de Vladimir – lecture spectacle

    la mort de Vladimir – lecture spectacle

    La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein. On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite tout entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle. Sans surprise, à la fin, il meurt ! 

    extrait

    Le vent tombe et se recroqueville dans un silence léger, ce n’est pas l’été.
    C’est la fin de l’été avec ses orages déjà évaporés.
    C’est le basculement dans l’automne, encore chaud, l’automne d’avant les fraîcheurs.
    C’est l’automne à l’air sec.
    L’atmosphère est enfin balayée des poussières, et le regard porte loin, on a donné des lunettes à Monsieur Turner.
    On distingue maintenant la trame du lin dans les voilures d’un navire à quai.
    Même s’il est encore trop tôt pour aller plus loin, ils se caressent du regard et de la paume, comme on pétrit la terre du modèle.
    L’apaisement est une grande fatigue mélancolique.
    L’on dort éveillé, on est heureusement triste, ou plutôt on est tristement heureux.
    On attend le réveil sans impatience.
    On attend le matin où s’effilochera la douce torpeur.
    C’est une maison de pierres.
    Les chaises et la table sont en bois rugueux, une cafetière vide est posée dans l’âtre froid.
    Le vent s’ébroue et dépose les premiers flocons de l’hiver sur les carreaux de l’entrée.
    La porte est ouverte depuis plusieurs jours déjà.
    Les chemins se croisent et se décroisent.
    L’Europe n’est plus qu’un décor de toile peinte, il est mité, cassé, brûlé.
    C’est une ruine envahie par la foule des figurants. Les chemins se croisent et se décroisent…
    Vladimir et Adrienne arrivent à Venise.
    Au vent d’Orient, le vent des sortilèges.
    Au vent d’Orient, le vent d’opium.

    publications

    répertoire

    cette lecture-spectacle est au répertoire – nous contacter

    la simplicité

    C’est une lecture sans effet de manche. Une valise, quelques photographies et la corne d’un vieux gramophone, pour écouter des musiques désuètes, servent de point d’appui ou de respiration. Toutefois avec les attributs d’un spectacle, soit de la lumière, une sonorisation et une scénographie.

    la lecture

    Une bouteille de vin millésimée traîne entre eux, mais ils ne tardent pas à l’ouvrir pour la déguster, histoire d’aviver la convoitise des spectateurs.

    Les deux lecteurs ne sont pas exagérément joyeux.

    C’est la nostalgie d’une cérémonie funéraire avec le partage des souvenirs, les bons et les mauvais.

    Toutefois les péripéties rocambolesques dérident et le meilleur hommage que l’on se doit de rendre aux morts que l’on a aimés, c’est de relever la tête et de célébrer la vie.

    distribution

    texte et lecture Yves Robert / lecture Samuel Grilli
    durée
    : 60 minutes

    biographie

    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.
    • Samuel Grilli
      Samuel Grilli apprend le métier de comédien au Conservatoire de Lausanne où il obtient, en 1993, un premier prix d’interprétation au concours de sortie.

    soutiens et partenaires

    menu théâtre, lectures et autres

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎

    Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…

    extrait

    Mille fois recommencée, une vie c’est mille fois recommencée. Puis un jour, pas trébuché, culbute, la grande culbute, fini, cœur en croix.

    Ça nous arrive à tous, les yeux écarquillés entre les étoiles, pupilles posées sur le vide, mort, aussi sèche qu’une sauterelle. L’âme s’enfonce dans le sable, on ne sent rien.

    Sénatrice ou banquière, on est bien obligé à redevenir modeste.

    On retourne à la terre avec ce qui fut pris à la terre. C’est pour tous, la crainte de tous, la vie de tous. Je le sais bien, je fais partie de l’équipe.

    Je tiens de ma mère et de mon père le droit de passage, le droit de voir mille horizons, de nager dans les bonheurs, de sombrer avec la tragédie.

    En fait, le droit de vivre. La vie, c’est du bordel, et c’est pas mal.

    couverture

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    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

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  • nommer ce qui est

    nommer ce qui est

    éditorial du 20 janvier 2021

    sur les scènes

    Sur les scènes des théâtres, nous hurlons le monde avec l’espérance d’atteindre la vivacité lumineuse d’une de ces lanternes égayant l’obscurité.

    Dans le réel, nous détournons le regard vers un silence rassurant, un empêchement qui écarte les faux pas et les insolences, une distance garantissant notre place à la table de la grande famille culturelle, engraissant la prudence afin de ne pas se métamorphoser en renégat.

    Nous dé-nommons ce qui est, espérant que la fiction du « c’est-comme-ça » prenne le pas et conforte la tranquillité.

    Mais le malheur veut, car c’est un malheur, que la parole s’échappe malgré soi, vague ou marée incontrôlable.

    Alors arrive le temps où il est impossible de ne pas nommer ce qui est.

    Les principes d’une République

    En cette fin d’année 2021, le territoire théâtral et étatique de la République et Canton de Neuchâtel fut parcouru de quelques soubresauts relatés par la radio neuchâteloise, puis la radio romande, mais sans être repris par la presse locale.

    Le sujet était la composition et les actions de la sous-commission des arts de la scène.

    La controverse s’égara sur les détails et éluda la question fondamentale, soit est-il équitable d’avoir une structure d’expertise dont certains membres sont à la fois juges et partis ?

    Afin de bien comprendre les enjeux, il faut garder à l’esprit que les arts de la scène sont un marché concurrentiel. L’acquisition des subventions, de meilleures dates d’exploitation, d’un public, de compétences techniques, artistiques et de communication demande détermination et savoir-faire.

    Sur ces terrains, la lutte est asymétrique puisque s’affrontent des structures non établies obligées à la quête permanente et précaire de subventions non ordinaires face à des structures établies bénéficiant de subventions ordinaires, d’un espace publicitaire et de lieux d’exploitation stables.

    Les structures établies sont maîtres en leurs murs et peuvent agir, car c’est bien leur droit, avec une sélectivité personnelle de ce qui sera présenté ou pas sur leurs plateaux.

    En étant parties prenantes de la sous-commission, elles se trouvent dotées d’un pouvoir supplémentaire permettant de régir la mise ou non-mise en production de projets conçus par des structures non établies et concurrentes – le pouvoir de régir ce qui se produit hors de leurs murs.

    De surcroit par ce biais, les structures établies ont accès aux dossiers de production et ainsi peuvent prendre connaissance des budgets, des objectifs, des innovations, des partenaires sollicités, des salaires, des engagements contractuels, des dates de jeu, des perspectives de réseau ou de collaboration, en bref toute une série d’informations qui dans les secteurs artisanaux, industriels et marchands seraient protégées par le secret des affaires.

    Cette dissonance repose sur les postulats que dans les métiers de l’art, le désintéressement et la solidarité sont des valeurs incontournables, que seuls les critères de la qualité, du bon goût et du talent ont force de loi.

    Or, les années passant et le sable me tombant des yeux, à la relecture de Montesquieu, je ne puis que m’inquiéter de l’infaillible faiblesse de l’homme.

    À ce problème tellement humain, une solution existe par la compréhension et la mise en œuvre de la séparation des pouvoirs.

    Cela permet d’épargner à toutes les parties de désagréables ressentiments.

    Que cela soit du côté des commissaires en leur évitant de se retrouver dans une situation où leur honneur put être entaché à tort ou raison par quelques problématiques décisions.

    Que cela soit du côté des structures non établies qui s’éviteront de ruminer après un traitement apparaissant structurellement inéquitable.

    À l’aide de cette voie vertueuse se rétabliraient certains des principes demandant à d’être respectés par nos autorités, car une République ne saurait conserver sa cohérence en bafouant ce qui est nécessaire à la considération équitable des citoyens.

    Une forêt qui avance

    Au-delà de ces faits, le territoire culturel de notre République et Canton de Neuchâtel présente les traits d’un paysage désolé après une bataille de position, certains espaces demeurent intacts et épargnés, d’autres en grande difficulté sont proches de l’effondrement ou de la désertion.

    Il serait plus simple de ne pas dresser la carte des désastres et considérer la situation actuelle comme la suite logique et incontournable du « c’est-comme-ça », de même, il serait apaisant de rester à l’abri des murs du château et se moquer de la prédiction affirmant qu’un jour, la forêt… 

    C’est une erreur véritable, car la gestion culturelle cantonale sépare les intervenants et attise les opprobres. 

    Dans le cas où nous choisirions l’aveuglement, nous ne saurons plus faire société et il est possible que les lieux institutionnels se métamorphosent en chapelles, que les non-établis affaiblissent leur créativité, rejoignent les formats attendus ou abandonnent le voyage.

    Il est à craindre que dispersés et désunis, nous ne soyons plus en mesure d’interpeller les gens, nos voisins proches ou lointains, sur les questions d’humanités, sur le plaisir du divertissement ou la nécessité profonde du vivre ensemble.

    Je ne sais pas quand a débuté la transformation de la gestion culturelle vers une réglementation donnant un droit de prévalence à l’institutionnel, du moins à propos des subventions non ordinaires des arts de la scène.

    De même j’ignore si le refus à l’accès aux aides pour les nouveaux créateurs a fait l’objet d’un débat politique avant d’être dûment inscrit sur le site des affaires culturelles cantonales.

    Le maquillage par la formule « En principe,… » figurant en tête de quelques points de règlement et supposément tolérant et ouvert, ne dissimule pas les réelles brutalités et obscurités du traitement des demandes.

    En effet, bien malin qui pourrait tracer le pourtour de ce « En principe,… » et en connaître le champ d’application et ses critères.

    L’errance de cette formule ne peut conduire qu’à l’arbitraire.

    En 2005 déjà, plusieurs intervenants culturels avaient œuvré à la rédaction d’un rapport intitulé Une constellation en équilibre. Ce travail tendait à faire évoluer la République et Canton de Neuchâtel vers une culture harmonieuse respectant et garantissant la place de chacun. Il fut livré au château et se perdit dans la poussière des Compactus ou dans l’eau trouble des douves.

    Depuis, l’État s’évertue à ne danser que sur seule jambe et se réfère à l’expertise du bon goût, c’est-à-dire celui formé et validé en institution ou en académie, afin de déterminer quel membre doit être amputé.

    Cette interminable opération se réalise en agissant par la mise en place d’un financement de plus en plus asymétrique, processus rendu invisible par la grâce d’une communication anesthésiante.

    Toutefois la réalité de l’environnement culturel, du local au plus large, demeure une épreuve de steeple-chase.

    En conséquence, il n’est pas sûr qu’un unijambiste, même ambitieux, y fasse bonne figure.

    Le Cargo et la houle

    2021 fut une année passablement chahutée et l’Atelier Grand Cargo a frôlé le naufrage, entre autres et en partie, à la suite d’une décision négative de la sous-commission des arts de la scène.

    Ce risque ne sera pas écarté tant que la philosophie de la gestion culturelle cantonale se fondera selon les prescriptions mises en exergue ci-dessus. 

    Même si le montant des subventions cantonales est d’une maigre ampleur dans la masse réelle d’un budget de production, son octroi est primordial afin de renforcer la crédibilité du requérant auprès des autres subventionneurs publics ou privés.

    C’est un verrou qui ne semble pas avoir été perçu à sa juste valeur par l’ensemble de l’organigramme administratif et étatique.

    Voilà quelques éléments de l’équation devant lesquelles le Cargo est au mouillage, mais le baromètre s’effondre et le modeste capitaine que je suis, sait être dos à l’abîme avec la certitude d’une impossible reculade.

    Devant la tempête, le statu quo amène à coup sûr au naufrage.

    Alors, cap sur la houle et les creux des 40° rugissants en vous souhaitant la meilleure des années à venir.

  • roman(s)

    roman(s)

    • la ligne obscure
      Voici le roman d’un homme qui meurt et s’en va… Lire la suite : la ligne obscure
    • Magda et Tom (en recherche d’éditeur)
      Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • Grégoire Müller

    Grégoire Müller

    Grégoire Müller est né à Morges le 23 février 1947, il termine sa maturité (latin – grec) au Collège de Saint-Maurice et quitte la Suisse pour s’établir à Paris en 1965. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, devient assistant de César et critique d’art dès 1966. Il vit les événements de mai 68, rejoint New-York en 1969 et commence son parcours américain. Il devient assistant de Richard Serra, est nommé rédacteur en chef de la revue Arts magazine et enseignant à la School of Visual Arts. Il quitte ses activités de rédacteur et d’enseignant en 1972 afin de se consacrer entièrement à la peinture. Il épouse la chanteuse Pascale Duraire en 1982 et leur fille Saskia nait en 1984. Il s’établit à La Chaux-de-Fonds en 1987 et ouvre son atelier dans les anciennes usines Breitling. Dès 1989, il enseigne à l’École d’Art et au lycée Blaise Cendrars. Sa fille Misha-Laura vient au monde en 1990. En 2011, il prend une retraite anticipée en tant qu’enseignant. Durant les années chaux-de-fonnières, il retourne régulièrement à New-York afin d’y exposer ses peintures.

    liste des travaux

    Expositions personnelles et publications

    Galeries

    2019 – Grob Galery, Genève

    2018 – Art Paris, Galerie Grob, Paris.

    2016 – Espace Shilling, Neuchâtel

    2014 – Le Labyrinthe, La Chaux-de-Fonds

    2012 – Galerie Jonas, Cortaillod

    2011 – Jason Mc Coy Gallery, New York

    2009 – Espace Courant d’Art, Porrentruy

    2000 – Galerie Numaga, Auvernier

    1997 – E.S.F. (Espace St. François), Lausanne

    1993 – Jason Mc Coy Gallery, New York / Galerie Carzaniga, Basel / Villa Turque, La Chaux- de-Fonds

    1992 – Galerie Fischlin, Nyon

    1991 – Jason Mc Coy Gallery, New York / David Grob Gallery, London

    1989 – Jason Mc Coy Gallery, New York

    1988 – David Grob Gallery, London. / Galerie Carzaniga, Basel

    1987 – Jason Mc Coy Gallery, New York. / Galerie Renée Ziegler, Zürich / Galerie Artis, Mo- naco

    1986 – Gruenebaum Gallery, New York

    1984 – Oil and Steel Gallery, New York

    1977 – Kornblee Gallery, New York

    1976 – Galerie Jean Chauvelin, Paris. / Deitcher-O’Reilly Gallery, New York

    1975 – Deitcher-O’Reilly Gallery, New York

    Musées

    2003 – Musée des Beaux-Arts, Le Locle

    2001 – Musée d’Art et d’Histoire, Neuchâtel

    1992 – Kunsthaus, Zürich

    1989 – Palais de l’Athénée, Genève

    1986 – Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds

    Prix et Bourses

    1972 – National Endowment for the Arts, Washington 1975 – Joseph James Akston Foundation, Miami 1982 – Robert C. Scull Foundation, New York

    1987 – Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds

    1993 – Pollock – Krasner Foundation, New York

    Publications

    Outre de nombreux articles, il est l’auteur de livres publiés par :
    Kunsthalle Bern, When Attitudes become Form (introduction en français) (1969)

    Praeger New Yorkc: The New Avant Garde (1972)

    Les Éditions de l’Aire: Ramblings, Nada Mas, Insoumis, L’Émancipation ou la Dépendance, La Maison de Morges, Sous les Pavés… Lézards (parution an 2019)

    Éditions G. d’Encre : Potences d’Anges (2003)

    Espace Courant d’Art : Noir de Nîmes (2009)

    Livres et catalogues (sélection)

    Dictionnaire Biographique de l’Art Suisse, Edmond Charrière, NZZ (1998)

    Face à la Peinture, P, Rebetez, W. Tschopp, D. Kuspitt, M. Mootoosami, R. Lüthi, M. Palo- mo, A. Bagnoud. Éditions d’Autre Part (pour MAHN) (2000)

    Abstraction in the service of Allegorical Realism, Donald Kuspitt, Daniel Skira (pour Grob Gallery) (1991)

    Presse (sélection)

    The New York Times – Michael Brenson, Provocative Paintings by Grégoire Muller (1986). Can Political Passion inspire Great Art ? 1985. / John Russel, Invigorating Breezes for the Fall Season (1975)

    The Village Voice – David Bourdon, Grégoire Müller at Deitcher O’Reilley (1975)

    Art in America – Gerrit Henry, Grégoire Müller at Oil and Steel (1982) / Ken Johnson, Gré- goire Müller at Jason McCoy (190) / Brooke Adams, Grégoire Müller at Jason McCoy (1994)

    Artnews – Kim Levin, Grégoire Müller at Jason Mc Coy (2011)
    Journal de Genève – Philippe Mathonet, La Touche de l’Efficacité (1987) Ainsi que de nombreux articles dans L’Impartial et dans Le Temps

  • Grégoire Müller – 2020

    Grégoire Müller – 2020

    le monde tel qu’il se montre – éditorial du 1er octobre 2020

    un automne aux étranges couleurs

    Aujourd’hui, le temps est à l’automne avec sa nature aux étranges couleurs. La vie éclate en vain avant les froidures de l’hiver et se montre vêtue une ultime fois avec des habits de splendeurs. Geste inutile et pacotille d’artiste avant de tirer révérence. Certains jours le temps est à la douceur, mais le givre du matin indique clairement les premières mesures du « chant du cygne ».

    J’ai rencontré Grégoire Müller cet été et nous sommes montés à son atelier, un étage, pas si haut, mais des fenêtres sur l’échancrure des arbres avec une lumière transversale qui arrachait les couleurs de la surface des toiles, balançait crûment la réalité d’un monde sans innocence et m’indiquait que tout art est politique.

    J’étais dans l’antre d’un lutin malicieux, l’image semble facile, mais essayez toujours de prétendre qu’un homme est nain et vous aurez la surprise de découvrir un géant. La fragilité du corps et la retenue des gestes, une barbiche s’effilochant sur le temps déjà passé, toutes ces choses frêles n’indiquent en rien la solidité de l’âme et l’ancrage des propos. À l’évidence elles renforcent le contraste. Émotion et faiblesse sont des éclairs de lucidité que seul le cynisme occulte par stupidité, alors savoir regarder les traits fragiles demande une abnégation chargée de témérité et d’écoute. On découvre le paysage réel et les aspérités apparaissent avec leur tranchant, les vallons obscurs deviennent mystères et exigent exploration, un homme n’est plus cette surface un peu risible, mais soudainement un être plein, une « terra incognita » et il nous prend des envies de géographes.

    J’ai poursuivi la visite de l’atelier de Grégoire en suivant un cadastre mélangé d’époques et de manières, découvrant une multiplicité d’approches et de représentations du monde. Les toiles amples et magnifiques oscillaient entre plaisir, beauté, dureté et violence.

    Rien de ce qui est beau ou laid n’était dissimulé, l’horreur humaine y côtoyait le charme, la douceur s’affrontait à la déchirure.

    Je regardais discrètement ce curieux petit homme qui tirait une toile après l’autre afin de me les présenter et il me vint le souvenir d’une histoire, celle d’un personnage égaré dans la lande, la brume et le marais. Désespéré, les jambes prisent dans la boue, il s’écriait en vain :

    – Mon âme, mon âme, où te caches-tu mon âme ?

    Et tous les spectateurs de cette scène le croyaient victime de la folie sans qu’aucun ne comprenne qu’il était simplement à la recherche de son essence. Sachant l’avoir perdue, il courait après l’intégrité de son être et l’expérience de vie s’inscrivait dans le chemin parcouru et l’effort, et non dans sa réussite. Les témoins qui regardaient depuis quelques abris confortables aux murs solides et aux décorations illusoires, riaient des gestes englués de l’homme maladroit et ne s’inquiétaient nullement de leurs âmes à eux, estimant dur comme fer qu’elles étaient en sécurité dans les compromis.

    Ces bienheureux se couchèrent goguenards oubliant rapidement les errements de l’homme perdu.

    Mais nous savons qu’un jour il retrouvera cette âme et celle-ci sera accompagnée par des mille de mille autres, celles des petites gens qui étant au service des grandes gens n’avaient pas le temps de s’en occuper.

    C’est fou comme les petites gens perdent tout, alors souvent les bonnes gens doivent faire réprimande…

    Mais tenons-nous éloignés de cette facilité et posons cette question :

    – Peut-être que le rôle de l’artiste consiste à courir vainement après son âme sous le regard des autres ?

    Constatons qu’il n’y a pas de feu sacré dans cette quête, juste une abnégation, une solitude et la certitude que l’âme retrouvée sera rejointe par d’autres, que le partage sera universel.

    Petites gens, grandes gens, quelle importance devant la beauté du monde ?

    Sur le côté est vers la porte d’entrée était disposée une toile dont je suis tombé amoureux. Je me réjouis d’accueillir cette œuvre à l’Atelier Grand Cargo. C’est une grande toile sombre avec un cygne majestueux, les ailes déployées virant sur l’air et la nuit.

    Je ne sais pas si les cygnes survolent les terres durant les heures endormies, mais j’admire la blancheur de l’animal, trait suspendu dans l’air qui domine le noir et dont le cou tendu vers l’abime sonde les ténèbres.

    Je ne sais pas si les cygnes ont une âme, mais nous ferions peut-être bien d’y croire.

    La lumière n’existe pas sans obscurité, le travail d’un artiste se doit d’être complet entre caresse et griffure, sinon il ne restera que guimauve attirante.

    Grégoire Müller prend tous les risques, ne cache rien et nous dévoile le monde tel qu’il se montre.

    La Chaux-de-Fonds, octobre 2020

    Yves Robert

    biographie

    • Grégoire Müller
      Grégoire Müller est né à Morges le 23 février 1947, il termine sa maturité (latin – grec) au Collège de Saint-Maurice et quitte la Suisse pour s’établir à Paris en 1965. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, devient assistant de César et critique d’art dès 1966. Il vit les événements de mai 68, rejoint New-York en 1969 et commence son parcours américain.
  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le jeudi 8 octobre 2020 à 19h – Le Lieu Commun – Tavannes

  • le monde tel qu’il se montre

    le monde tel qu’il se montre

    éditorial du 1er octobre 2020

    un automne aux étranges couleurs

    Aujourd’hui, le temps est à l’automne avec sa nature aux étranges couleurs. La vie éclate en vain avant les froidures de l’hiver et se montre vêtue une ultime fois avec des habits de splendeurs. Geste inutile et pacotille d’artiste avant de tirer révérence. Certains jours le temps est à la douceur, mais le givre du matin indique clairement les premières mesures du « chant du cygne ».

    J’ai rencontré Grégoire Müller cet été et nous sommes montés à son atelier, un étage, pas si haut, mais des fenêtres sur l’échancrure des arbres avec une lumière transversale qui arrachait les couleurs de la surface des toiles, balançait crûment la réalité d’un monde sans innocence et m’indiquait que tout art est politique.

    J’étais dans l’antre d’un lutin malicieux, l’image semble facile, mais essayez toujours de prétendre qu’un homme est nain et vous aurez la surprise de découvrir un géant. La fragilité du corps et la retenue des gestes, une barbiche s’effilochant sur le temps déjà passé, toutes ces choses frêles n’indiquent en rien la solidité de l’âme et l’ancrage des propos. À l’évidence elles renforcent le contraste. Émotion et faiblesse sont des éclairs de lucidité que seul le cynisme occulte par stupidité, alors savoir regarder les traits fragiles demande une abnégation chargée de témérité et d’écoute. On découvre le paysage réel et les aspérités apparaissent avec leur tranchant, les vallons obscurs deviennent mystères et exigent exploration, un homme n’est plus cette surface un peu risible, mais soudainement un être plein, une « terra incognita » et il nous prend des envies de géographes.

    J’ai poursuivi la visite de l’atelier de Grégoire en suivant un cadastre mélangé d’époques et de manières, découvrant une multiplicité d’approches et de représentations du monde. Les toiles amples et magnifiques oscillaient entre plaisir, beauté, dureté et violence.

    Rien de ce qui est beau ou laid n’était dissimulé, l’horreur humaine y côtoyait le charme, la douceur s’affrontait à la déchirure.

    Je regardais discrètement ce curieux petit homme qui tirait une toile après l’autre afin de me les présenter et il me vint le souvenir d’une histoire, celle d’un personnage égaré dans la lande, la brume et le marais. Désespéré, les jambes prisent dans la boue, il s’écriait en vain :

    – Mon âme, mon âme, où te caches-tu mon âme ?

    Et tous les spectateurs de cette scène le croyaient victime de la folie sans qu’aucun ne comprenne qu’il était simplement à la recherche de son essence. Sachant l’avoir perdue, il courait après l’intégrité de son être et l’expérience de vie s’inscrivait dans le chemin parcouru et l’effort, et non dans sa réussite. Les témoins qui regardaient depuis quelques abris confortables aux murs solides et aux décorations illusoires, riaient des gestes englués de l’homme maladroit et ne s’inquiétaient nullement de leurs âmes à eux, estimant dur comme fer qu’elles étaient en sécurité dans les compromis.

    Ces bienheureux se couchèrent goguenards oubliant rapidement les errements de l’homme perdu.

    Mais nous savons qu’un jour il retrouvera cette âme et celle-ci sera accompagnée par des mille de mille autres, celles des petites gens qui étant au service des grandes gens n’avaient pas le temps de s’en occuper.

    C’est fou comme les petites gens perdent tout, alors souvent les bonnes gens doivent faire réprimande…

    Mais tenons-nous éloignés de cette facilité et posons cette question :

    – Peut-être que le rôle de l’artiste consiste à courir vainement après son âme sous le regard des autres ?

    Constatons qu’il n’y a pas de feu sacré dans cette quête, juste une abnégation, une solitude et la certitude que l’âme retrouvée sera rejointe par d’autres, que le partage sera universel.

    Petites gens, grandes gens, quelle importance devant la beauté du monde ?

    Sur le côté est vers la porte d’entrée était disposée une toile dont je suis tombé amoureux. Je me réjouis d’accueillir cette œuvre à l’Atelier Grand Cargo. C’est une grande toile sombre avec un cygne majestueux, les ailes déployées virant sur l’air et la nuit.

    Je ne sais pas si les cygnes survolent les terres durant les heures endormies, mais j’admire la blancheur de l’animal, trait suspendu dans l’air qui domine le noir et dont le cou tendu vers l’abime sonde les ténèbres.

    Je ne sais pas si les cygnes ont une âme, mais nous ferions peut-être bien d’y croire.

    La lumière n’existe pas sans obscurité, le travail d’un artiste se doit d’être complet entre caresse et griffure, sinon il ne restera que guimauve attirante.

    Grégoire Müller prend tous les risques, ne cache rien et nous dévoile le monde tel qu’il se montre.

    La Chaux-de-Fonds, octobre 2020

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    27 septembre 2020 – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    26 septembre 2020 à 20h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    25 septembre 2020 à 20h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • Pierre Gattoni, posture

    Pierre Gattoni, posture

    ArcInfo

  • Pierre Gattoni

    Pierre Gattoni

    posture – du 27 août au 13 septembre 2020

    peintures, dessins et sculptures

    biographie

    • Pierre Gattoni
      Pierre Gattoni est né en 1958 à La Chaux-de-Fonds. D’une trajectoire éclectique, son travail artistique navigue entre les tempêtes des arts vivants tels que le théâtre et la marionnette et les rives plus solitaires et méditatives des arts graphiques.

    éditorial

    presse

  • mille nuits ♀︎

    mille nuits ♀︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture

    Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • mille nuits ♂︎

    mille nuits ♂︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Yves Robert – lecture

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite.

    Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré.

    Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • la posture ou la position particulière du corps

    la posture ou la position particulière du corps

    les temps chahutés

    Dans les temps chahutés et présents, dans ce moment où le mensonge se ment à lui-même, le sens premier de posture se dilue. À l’évocation de ce terme, il nous remonte en bouche comme un arrière-goût « d’imposture ». Ce n’est plus l’expression et l’exposition d’une position particulière qui domine, mais nous pressentons que l’usage de la posture porte en elle avec régularité une signification insincère et hypocrite issue de la tactique.

    Par exemple, les postures politiques abreuvent le monde de vérités changeantes et les changements à force d’être la règle perdent toutes particularités. Ces variances ne sont plus une évolution, mais des régressions, au mieux des redites. Les entreprises et leurs bataillons de communicants nous assènent à coup d’injonctions publicitaires une permanence d’irréalité.

    Face à cet environnement, ce biotope dans lequel nous errons, nous risquons d’être en définitive dans la posture de l’homme courbé.

    Échapper à cela implique la volonté du regard et l’intégrité des questionnements. Il s’agit sans fausse pudeur de faire partie intégrante de l’image du monde et de savoir dénicher ce qui vrille – ne pas avoir peur du déséquilibre, premier pas vers la conscience de l’équilibre.

    On peut considérer que trouver la posture ou la position particulière de l’humain dans le monde est une des nécessités de l’art.

    Le travail et le parcours de Pierre Gattoni sont établis sur des recherches multiples et variables, entre autres, les arts vivants, le déséquilibre et le questionnement, mais aussi la stabilité du cadre, la certitude et la rigueur. Un observateur inattentif ne percevrait en cela que la fragilité d’un état de paradoxal, toutefois il n’en est rien.

    À regarder de plus près, la cohérence se nourrit de l’incohérence, fait sens et vie.

    Une des œuvres exposées de Pierre Gattoni représente un personnage dressé sur un socle vertigineux. Il est une figure exposée au pilori du vertige. C’est un empilement de parallélépipèdes rectangles que par simplification nous nommerons – boîtes.

    Ces boîtes, volumes stables par essence, construisent paradoxalement une forme qui se brise et se déséquilibre. La répartition et « l’anarchie » des couleurs sur les facettes renforcent les perspectives et nous devinons le personnage en danger, le percevons comme vivant.

    Cet empilement devient soudainement une situation particulière, une forme humaine sur lesquelles nous avons loisir de nous projeter. Nous devenons alors spectateur interpelé et troublé par la proposition et nous appréhendons à nouveau le sens premier de posture – la position particulière d’un corps.

    Les autres œuvres exposées sont à chaque fois une variation de positions particulières, chacune contenant un temps et une histoire. Chacune nous interpelant sur une séquence de vie spécifique et pourtant commune à la nôtre.

    Un éclair de quotidien dans le quotidien, mais avec ce décalage qui force le regard.

    Pierre traverse le monde, la vie et réalise un travail artistique avec ce qu’il faut de décalage pour obliger le regard des spectateurs à se porter hors des évidences.

    Il occupe la position particulière de l’artiste

  • mille nuits ♀︎

    mille nuits ♀︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture

    Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

    extrait

    Mille fois recommencée, une vie c’est mille fois recommencée. Puis un jour, pas trébuché, culbute, la grande culbute, fini, cœur en croix.

    Ça nous arrive à tous, les yeux écarquillés entre les étoiles, pupilles posées sur le vide, mort, aussi sèche qu’une sauterelle. L’âme s’enfonce dans le sable, on ne sent rien.

    Sénatrice ou banquière, on est bien obligé à redevenir modeste.

    On retourne à la terre avec ce qui fut pris à la terre. C’est pour tous, la crainte de tous, la vie de tous. Je le sais bien, je fais partie de l’équipe.

    Je tiens de ma mère et de mon père le droit de passage, le droit de voir mille horizons, de nager dans les bonheurs, de sombrer avec la tragédie.

    En fait, le droit de vivre. La vie, c’est du bordel, et c’est pas mal.

    couverture

    . .

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • mille nuits ♂︎

    mille nuits ♂︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Yves Robert – lecture

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite.

    Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré.

    Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 8 février 2020 à 20h30 – Théâtre Ça respire encore – Nancy

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 9 février 2020 à 18h – Théâtre Ça respire encore – Nancy

  • une vie de facteur

    une vie de facteur

    samedi 25 janvier 2020 à 19h – en résidence au Cargo – Cie Ceux qui parlent aux inconnus

    une proposition de
    Éric Desport & Léo Vuille

    d’après le livre de
    Jean-Jacques Kissling

    Une Vie de Facteur est un spectacle tout public qui mêle texte, art du geste manipulation d’objets et de marionnettes. Il s’inspire de l’autobiographie d’un facteur genevois qui nous plonge dans un univers de lettres et de voyages. Au fil des mots et des images, on découvrira que le temps compte et que compter est devenu plus important que voyager. Un tempo vécu ici par deux comédiens qui joueront tous les protagonistes de cette histoire. Deux caractères, deux identités, mais la même vie, les mêmes rencontres.

    Éric Desport, Léo Vuille adaptation, dramaturgie, mise en scène et interprétation
    Simon Caillaud regard extérieur
    Pierre Gattoni scénographie
    Matthias Mermod création lumière
    Janick Nardin costumes
    Lucas Vuitel  Atelier 333  photographie
    François Chédel
    administration

    partenaires

  • une vie de facteur

    une vie de facteur

    janvier 2020 – en résidence au Cargo

    Cie Ceux qui parlent aux inconnus

    une proposition de Éric Desport & Léo Vuille

    d’après le livre de Jean-Jacques Kissling

    Une Vie de Facteur est un spectacle tout public qui mêle texte, art du geste manipulation d’objets et de marionnettes. Il s’inspire de l’autobiographie d’un facteur genevois qui nous plonge dans un univers de lettres et de voyages. Au fil des mots et des images, on découvrira que le temps compte et que compter est devenu plus important que voyager. Un tempo vécu ici par deux comédiens qui joueront tous les protagonistes de cette histoire. Deux caractères, deux identités, mais la même vie, les mêmes rencontres.

    Éric Desport, Léo Vuille adaptation, dramaturgie, mise en scène et interprétation
    Simon Caillaud regard extérieur
    Pierre Gattoni scénographie
    Matthias Mermod création lumière
    Janick Nardin costumes
    Lucas Vuitel  Atelier 333  photographie
    François Chédel
    administration

    partenaire

  • livres

    livres

    • la ligne obscure
      Voici le roman d’un homme qui meurt et s’en va seul, loin des siens. Son esprit libère des illuminations perdues où s’entremêlent les souvenirs de sa propre vie avec des… Lire la suite : la ligne obscure
    • le livre des tempêtes
      En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages : la langue et le travail. Commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941.
    • la femme qui tenait un homme en laisse
      Ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad. Est-il possible de comprendre de tels agissements ? Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente à se laisser submerger par la haine et la cruauté.
    • la mort de Vladimir
      Ce texte évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein. On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite toute entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle. Sans surprise, à la fin, il meurt.

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • Pablo Fernandez – exposition 2019

    Pablo Fernandez – exposition 2019

    one time several spaces – du 8 au 24 novembre 2019

    à propos

    10 ans de collaboration entre le NEC et Pablo Fernandez, c’est un peu ces liens forts que « one time several spaces » vient célébrer, en proposant à son photographe la création d’une exposition. Une exposition non pas autour de son travail de suivi de l’ensemble mais comme auteur. Une exposition sans photos de musiciens dans la saison des 25 ans du NEC, une commande comme le NEC en fait régulièrement à des compositeurs. One time several places se veut donc un objet hybride, peu conventionnel interrogeant les liens entre sonorités et images; entre différentes sensibilités formelles autour du réel. Aux murs donc, exposé, un travail photographique de style documentaire avec ses logiques et cohérences propres; que le NEC, en collaboration avec les CMC et des élèves de la HEMNE va utiliser comme matériau à des créations musicales, des improvisations… Un peu comme si les photographies, leur organisation, leur accrochage était une partition ouverte, à interpréter… 

    one time several spaces

    A perte de vue… Il y a une route, du ciment sous les plaines, de l’espace entre deux ou l’on ne fait que passer, des lignes blanches presque toujours. Parfois le fil du télégraphe relie encore les poteaux demi renversés qui découpent le défilé de l’horizon. A l’approche des villes le vide du ciel est recouvert de tôle ondulée et les sémaphores dirigent les flux. Passent des gens accrochés pour la plupart à leur reflet sur écran indifférents. Ces endroits forment un paysage d’usage ou ne brilleraient que des vitrines mondiales, monuments éclairés et quelques réverbères au loin. J’ai pris la contre allée cherchant quelque chose du côté de l’ordinaire, presque de l’ennui. Au marges des lieux remarquables qui aspirent nos attentions, nos attentes. Ces lieux a conserver, consommables; dans les boules à neige; encore un peu avec les cartes postales et surtout dans les écrans. Nous voulons voir ce que nous sommes venus voir et en voir la conformité standard au souvenir attendu… Histoire domestiquée, consommable, sans histoire.

    Dans ces capitales qui sont toutes les mêmes devenues aux facettes d’un même miroir, ou tout s’ accélère dans le même temps liquide, dans l’agitation et la frénésie continues de ces moments uniques produits à la chaine, sans plus un instant d’arrêt, de répit;  “one time several spaces“, se donne comme une tentative, une recherche de ce temps suspendu, faible, comme un trou, un creux au coeur du déferlement. Mort de la chaise et selfies, mannequins dans les vitrines et défilé rituels. De la fenêtre de la voiture, les gens qui marchent le long des routes sont immobiles. Il ne se passe rien ou presque rien.

    Pablo Fernandez

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion. Il était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum. Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir.

    extrait

    Je n’aime pas votre silence. Le silence, c’est quand on hésite ou qu’on méprise. Le silence, c’est l’abîme où se noient tous les mots du monde. Le silence c’est votre porte qui se referme. Le silence, c’est la guerre et son indifférence… Je veux garder des mots dans l’entrebâillement, vous ne pourrez pas fermer. Je veux mettre des étincelles dans mes mots. Vous ne pourrez pas refermer.

    J’ai grandi avec les léopards, j’ai vu passer les interminables nuages de poussière sous le sabot des gnous, le balbuzard déployer son envergure. J’ai vu le chacal et la hyène attendre, se partager les reliques d’une carcasse. J’ai vu toute la savane désemparée avant que ne commence la mousson, alors, je sais la patience qu’il faut pour attendre la pluie. Je vous supplie d’attendre la pluie avec moi. La pluie, c’est des larmes qui viennent de loin… Pour la neige, je ne sais pas. Attendrez-vous ?

    Je passe ma vie à attendre la pluie… Vous avez des silences, des griffures sur le temps qui passe. Ça déchire la peau là où ça fait le plus mal. Vous avez des silences qui me regardent comme des yeux… Et je ne sais plus comment me tenir.

    couverture

    . .

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 31 octobre 2019 à 19h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 30 octobre 2019 à 19h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    LECTURE • Auteur d’une vingtaine de pièces et de plusieurs récits, l’écrivain et metteur en scène de chaux-de-fonnier Yves Robert aime à mêler l’épique à l’intime, l’historique au métaphysique, comme dans «La Rivière à la mer».

    atelier créatif pour dire deuils et naissances

    Sous la direction du comédien Blaise Froidevaux, l’écrivain et homme de théâtre Yves Robert donne en lecture La Rivière à la mer en fond de cale de son Atelier Grand Cargo. Cette tanière artistique, il l’a créée au cœur de l’Esplanade, un quartier «populaire surgi dans les années 90 avec des logements sociaux». Le lieu accueille ses écritures et mises en scènes ainsi que photographes ou peintres exposés, agapes littéraires et concerts.

    A la source de l’Atelier, la réflexion suivante: «Travailler un spectacle, monter une production est une chose compliquée. Chaux-de-fonds n’est pas riche en adresses de spectacles avec ses deux structures principales, L’Heure Bleue-TPR et le Théâtre ABC intensément occupées. Disposer de temps et d’espace de répétition en devient un luxe.» D’où quelque chose, à une échelle bien plus modeste, du rêve de Brecht imaginant les représentations telles des respirations publiques au cœur d’un travail continu alliant écriture, essais, tâtonnements, recherches et répétitions. Il fallait oser ce site singulier en Suisse romande cultivant la modestie spatiale avec ses 35 places. «La vitesse de croisière d’un spectacle se trouve au fil des séances et de l’apprentissage de l’écoute du public», souligne le maître des lieux. L’infrastructure culturelle est financée par des mécènes et des privés extra-cantonaux, les subventionnements locaux étant destinés, eux, à la création.

    Morts

    Ceux qui suivent Yves Robert savent le plaisir qu’il prend à jouer avec les limites de la narration. Sa Rivière à la mer ne déroge pas à la règle. Cet écrivain de l’errance n’hésite pas à casser la chronologie, à l’émailler de flash- back ou de sauts dans le temps manière d’évoquer, de restaurer, mais aussi de reconstruire une mémoire défaillante. La vie est là, s’offrant et se retirant, comme la mer, pénétrante, tour à tour lointaine et familière. En témoigne aussi son récit La Ligne obscure, arpentage de la notion de personnage entre animalité originelle et barbarie mythologique ainsi que réflexion sur l’art de la fiction. Et sa pièce, Lieutenant de guerre. Elle dévoile un SDF tenter un improbable dialogue avec une femme posée derrière son entrée. «Vous devrez écraser mes mots, les réduire au silence. Si vous voulez refermer cette porte», dit- il.

    «À quoi bon regretter ce qui ne s’explique pas», confie l’auteur sur la mort du père. Le constat vaut pour la tante atteinte de démence sénile ou d’Alzheimer. A quel point-sommes- nous portés par l’absence d’êtres toujours en vie, mais sans plus d’accès au monde, réfugiés dans une forme de blancheur qui se confond avec l’effacement de soi. La mémoire de la tante «morte avant d’être morte» est ce «cerveau en paysage lisse. Un horizon toujours recommencé.» La maladie d’Alzheimer est un paysage blanc qui touche la personne qui ne peut s’en extraire. Elle «affecte l’individu sans qu’il puisse s’en réveiller. Il a mené à son terme la disparition de soi et n’a plus de comptes à rendre à un monde qu’il ne comprend plus ou ne veut plus comprendre», relève l’anthropologue David Le Breton.

    Naissances

    Le récit évoque notamment la mise en détention de Pinochet en Angleterre et la sinistre Opération Condor, cam- pagne d’assassinats et de répression touchant n’importe quel «dissident potentiel et ses proches» conduite par les services secrets chiliens, argentins, boliviens, brésiliens, paraguayens et uruguayen, de 1975 à 1983 avec le soutien des États-Unis. «Le plan Condor, des milliers de disparus. Des femmes, des hommes nus, tremblants. Balancés depuis les hélicoptères au large des mers australes. Éventrés vivants à coups de couteau. Un cadavre percé ne flotte pas», écrit Yves Robert relativement aux «vols de la mort» effectués au Chili et en Argentine. Ces faits historiques recoupent une interrogation essentielle: «Combien de naissances pour être un homme?» Ce thème des naissances multiples vient de la chanson de Dylan, Blowing in the Wind et son «how many times», comme dans «Combien de fois un homme doit-il lever les yeux/Avant de voir le ciel?» L’auteur considère ainsi que chaque événement qui nous constitue – avec sa prise de conscience sur notre état d’existence – est une naissance.

    «Lui, il regarde le visage fermé de son père et s’interroge. Il ressent de l’agacement à le voir s’accrocher. Un curieux mélange. Il ne sait pas com- ment dire adieu. Qui peut le savoir?», entend-on dans La Rivière à la mer. L’enterrement permet alors de saisir qu’à la disparition du père, le fils peut devenir son rêve. En entretien, le dramaturge tient à préciser: «S’imaginer que notre existence n’est valable que par le rêve des trépassés est une forme d’abstraction, de réinvention de notre réalité en partant du regard prêté au mort. Mais il ne s’agit pas d’accomplir les rêves inachevés de mon père».

    On suit ce travail de déduction, d’imagination qu’il faut réaliser pour que les vivants répondent aux morts, les présents aux absents: le décès du grand- père – «un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite» – en ses dimensions parfois burlesques constitue le cœur de cet ensemble, la pierre angulaire du récit. Comme souvent chez l’écrivain, le rire se dissimule dans la gravité. Ainsi la mort subite du pasteur devant prononcer l’oraison funèbre du grand-père, la veille de celle-ci. Narré avec une cinglante concision, l’épisode incongru scande la première compréhension de la mort en sa dimension tragicomique chez l’enfant de La Rivière à la mer. ■

    Bertrand Tappolet

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer – lecture spectacle

    la rivière à la mer – lecture spectacle

    Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et, vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.

    distribution

    texte et lecture Yves Robert
    mise en lecture Blaise Froidevaux
    durée
    : 60 minutes

    photographie @ Catherine Meyer

    extrait

    Il est né un jour, quelque part de quelque chose. 
    Quand ce quelque chose, c’est de l’amour. 
    Alors c’est pas mal. 
    C’est la vie, le plaisir, la sueur, la folie. 
    En fait, ça ne commence pas le jour où on nait. 
    Ni dans les temps qui précèdent… je veux dire quand le corps s’effondre, cloué au lit, quand la marée se dépose.
    Faire l’amour, c’est pas mal.
    Alors quand ?
    Pas dans les temps qui suivent, non plus.
    La question c’est… combien de naissances pour être un homme ?

    publication

    . .

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    lecture-spectacle

    Lecture-spectacle et revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire : nous contacter

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    soutiens et partenaires

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et, vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.

    extrait

    Il est né un jour, quelque part de quelque chose.

    Quand ce quelque chose, c’est de l’amour, alors c’est pas mal. C’est la vie, le plaisir, la sueur… la folie.

    En fait, ça ne commence pas le jour où on naît, ni dans les temps qui précèdent. Je veux dire quand les corps s’effondrent cloués au lit, quand la marée se dépose, faire l’amour, c’est pas mal.

    Alors quand ?

    Ce n’est pas la bonne question.

    La question c’est : combien de naissances pour être un homme ?

    couverture

    . .

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

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  • Pascal Bourquin

    Pascal Bourquin

    est né en 1970 à Southampton (GB), il vit et travaille à La Chaux-de-Fonds après avoir grandi à Saignelégier. Cet artiste est diplômé de l’EAA de La Chaux-de-Fonds en 1993. Il travaille dans cette ville depuis lors. Il expose régulièrement dans la région et a notamment participé à six Biennales organisées au MBAC à La Chaux-de-Fonds, dont il est le lauréat en 1993. Ce musée lui achète un diptyque en 2007.

    liste des travaux 

    expositions personnelles

    expositions collectives – sélection

    prix

    bibliographie

  • Pascal Bourquin – exposition 2019

    Pascal Bourquin – exposition 2019

    peintures – du 29 août au 15 septembre 2019

    répression, nature et atelier

    L’exposition à l’Atelier Grand Cargo était un parcours débutant à Gênes avec la mémoire de la grande manifestation de 2001, le chemin se poursuivant par les ateliers de mécanique, les étangs jurassiens et se perdant dans les ombres de la forêt du Risoud et de la Combe Grède.

    éditorial

    Gênes, 20 juillet 2001 – mort d’un anarchiste

    biographie

    • Pascal Bourquin
      est né en 1970 à Southampton (GB), il vit et travaille à La Chaux-de-Fonds après avoir grandi à Saignelégier. Cet artiste est diplômé de l’EAA de La Chaux-de-Fonds en 1993.