Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134

Warning: Undefined variable $new_height in /home/clients/7c99cd7d60ec14bede64716b06b9a3ab/web/cargo15.ch/wp-content/plugins/slideonline/slideonline.php on line 134
Yves Robert – Page 5 – Atelier Grand Cargo

Auteur/autrice : Yves Robert

  • nommer ce qui est

    nommer ce qui est

    éditorial du 20 janvier 2021

    sur les scènes

    Sur les scènes des théâtres, nous hurlons le monde avec l’espérance d’atteindre la vivacité lumineuse d’une de ces lanternes égayant l’obscurité.

    Dans le réel, nous détournons le regard vers un silence rassurant, un empêchement qui écarte les faux pas et les insolences, une distance garantissant notre place à la table de la grande famille culturelle, engraissant la prudence afin de ne pas se métamorphoser en renégat.

    Nous dé-nommons ce qui est, espérant que la fiction du « c’est-comme-ça » prenne le pas et conforte la tranquillité.

    Mais le malheur veut, car c’est un malheur, que la parole s’échappe malgré soi, vague ou marée incontrôlable.

    Alors arrive le temps où il est impossible de ne pas nommer ce qui est.

    Les principes d’une République

    En cette fin d’année 2021, le territoire théâtral et étatique de la République et Canton de Neuchâtel fut parcouru de quelques soubresauts relatés par la radio neuchâteloise, puis la radio romande, mais sans être repris par la presse locale.

    Le sujet était la composition et les actions de la sous-commission des arts de la scène.

    La controverse s’égara sur les détails et éluda la question fondamentale, soit est-il équitable d’avoir une structure d’expertise dont certains membres sont à la fois juges et partis ?

    Afin de bien comprendre les enjeux, il faut garder à l’esprit que les arts de la scène sont un marché concurrentiel. L’acquisition des subventions, de meilleures dates d’exploitation, d’un public, de compétences techniques, artistiques et de communication demande détermination et savoir-faire.

    Sur ces terrains, la lutte est asymétrique puisque s’affrontent des structures non établies obligées à la quête permanente et précaire de subventions non ordinaires face à des structures établies bénéficiant de subventions ordinaires, d’un espace publicitaire et de lieux d’exploitation stables.

    Les structures établies sont maîtres en leurs murs et peuvent agir, car c’est bien leur droit, avec une sélectivité personnelle de ce qui sera présenté ou pas sur leurs plateaux.

    En étant parties prenantes de la sous-commission, elles se trouvent dotées d’un pouvoir supplémentaire permettant de régir la mise ou non-mise en production de projets conçus par des structures non établies et concurrentes – le pouvoir de régir ce qui se produit hors de leurs murs.

    De surcroit par ce biais, les structures établies ont accès aux dossiers de production et ainsi peuvent prendre connaissance des budgets, des objectifs, des innovations, des partenaires sollicités, des salaires, des engagements contractuels, des dates de jeu, des perspectives de réseau ou de collaboration, en bref toute une série d’informations qui dans les secteurs artisanaux, industriels et marchands seraient protégées par le secret des affaires.

    Cette dissonance repose sur les postulats que dans les métiers de l’art, le désintéressement et la solidarité sont des valeurs incontournables, que seuls les critères de la qualité, du bon goût et du talent ont force de loi.

    Or, les années passant et le sable me tombant des yeux, à la relecture de Montesquieu, je ne puis que m’inquiéter de l’infaillible faiblesse de l’homme.

    À ce problème tellement humain, une solution existe par la compréhension et la mise en œuvre de la séparation des pouvoirs.

    Cela permet d’épargner à toutes les parties de désagréables ressentiments.

    Que cela soit du côté des commissaires en leur évitant de se retrouver dans une situation où leur honneur put être entaché à tort ou raison par quelques problématiques décisions.

    Que cela soit du côté des structures non établies qui s’éviteront de ruminer après un traitement apparaissant structurellement inéquitable.

    À l’aide de cette voie vertueuse se rétabliraient certains des principes demandant à d’être respectés par nos autorités, car une République ne saurait conserver sa cohérence en bafouant ce qui est nécessaire à la considération équitable des citoyens.

    Une forêt qui avance

    Au-delà de ces faits, le territoire culturel de notre République et Canton de Neuchâtel présente les traits d’un paysage désolé après une bataille de position, certains espaces demeurent intacts et épargnés, d’autres en grande difficulté sont proches de l’effondrement ou de la désertion.

    Il serait plus simple de ne pas dresser la carte des désastres et considérer la situation actuelle comme la suite logique et incontournable du « c’est-comme-ça », de même, il serait apaisant de rester à l’abri des murs du château et se moquer de la prédiction affirmant qu’un jour, la forêt… 

    C’est une erreur véritable, car la gestion culturelle cantonale sépare les intervenants et attise les opprobres. 

    Dans le cas où nous choisirions l’aveuglement, nous ne saurons plus faire société et il est possible que les lieux institutionnels se métamorphosent en chapelles, que les non-établis affaiblissent leur créativité, rejoignent les formats attendus ou abandonnent le voyage.

    Il est à craindre que dispersés et désunis, nous ne soyons plus en mesure d’interpeller les gens, nos voisins proches ou lointains, sur les questions d’humanités, sur le plaisir du divertissement ou la nécessité profonde du vivre ensemble.

    Je ne sais pas quand a débuté la transformation de la gestion culturelle vers une réglementation donnant un droit de prévalence à l’institutionnel, du moins à propos des subventions non ordinaires des arts de la scène.

    De même j’ignore si le refus à l’accès aux aides pour les nouveaux créateurs a fait l’objet d’un débat politique avant d’être dûment inscrit sur le site des affaires culturelles cantonales.

    Le maquillage par la formule « En principe,… » figurant en tête de quelques points de règlement et supposément tolérant et ouvert, ne dissimule pas les réelles brutalités et obscurités du traitement des demandes.

    En effet, bien malin qui pourrait tracer le pourtour de ce « En principe,… » et en connaître le champ d’application et ses critères.

    L’errance de cette formule ne peut conduire qu’à l’arbitraire.

    En 2005 déjà, plusieurs intervenants culturels avaient œuvré à la rédaction d’un rapport intitulé Une constellation en équilibre. Ce travail tendait à faire évoluer la République et Canton de Neuchâtel vers une culture harmonieuse respectant et garantissant la place de chacun. Il fut livré au château et se perdit dans la poussière des Compactus ou dans l’eau trouble des douves.

    Depuis, l’État s’évertue à ne danser que sur seule jambe et se réfère à l’expertise du bon goût, c’est-à-dire celui formé et validé en institution ou en académie, afin de déterminer quel membre doit être amputé.

    Cette interminable opération se réalise en agissant par la mise en place d’un financement de plus en plus asymétrique, processus rendu invisible par la grâce d’une communication anesthésiante.

    Toutefois la réalité de l’environnement culturel, du local au plus large, demeure une épreuve de steeple-chase.

    En conséquence, il n’est pas sûr qu’un unijambiste, même ambitieux, y fasse bonne figure.

    Le Cargo et la houle

    2021 fut une année passablement chahutée et l’Atelier Grand Cargo a frôlé le naufrage, entre autres et en partie, à la suite d’une décision négative de la sous-commission des arts de la scène.

    Ce risque ne sera pas écarté tant que la philosophie de la gestion culturelle cantonale se fondera selon les prescriptions mises en exergue ci-dessus. 

    Même si le montant des subventions cantonales est d’une maigre ampleur dans la masse réelle d’un budget de production, son octroi est primordial afin de renforcer la crédibilité du requérant auprès des autres subventionneurs publics ou privés.

    C’est un verrou qui ne semble pas avoir été perçu à sa juste valeur par l’ensemble de l’organigramme administratif et étatique.

    Voilà quelques éléments de l’équation devant lesquelles le Cargo est au mouillage, mais le baromètre s’effondre et le modeste capitaine que je suis, sait être dos à l’abîme avec la certitude d’une impossible reculade.

    Devant la tempête, le statu quo amène à coup sûr au naufrage.

    Alors, cap sur la houle et les creux des 40° rugissants en vous souhaitant la meilleure des années à venir.

  • roman(s)

    roman(s)

    • la ligne obscure
      Voici le roman d’un homme qui meurt et s’en va seul, loin des siens. Son esprit libère des illuminations perdues où s’entremêlent les souvenirs de sa propre vie avec des bribes de la mythologie et de la barbarie humaine. Une animalité primaire s’ébauche en lui, affranchie de toute civilisation et de toute morale. Il se dépouille de sa condition d’homme et devient un fauve, un léopard… un tueur. 
    • Magda et Tom (en recherche d’éditeur)
      Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • Grégoire Müller – 2020

    Grégoire Müller – 2020

    format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 15.– à l’Atelier Grand Cargo

  • Grégoire Müller – exposition 2020

    Grégoire Müller – exposition 2020

    le chant du cygne – du 22 octobre au 15 novembre 2020

    GM dans son antre – film de Saskia Müller

    biographie

    • Grégoire Müller
      Grégoire Müller est né à Morges le 23 février 1947, il termine sa maturité (latin – grec) au Collège de Saint-Maurice et quitte la Suisse pour s’établir à Paris en 1965. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, devient assistant de César et critique d’art dès 1966. Il vit les événements de mai 68, rejoint New-York en 1969 et commence son parcours américain.
  • Grégoire Müller

    Grégoire Müller

    Grégoire Müller est né à Morges le 23 février 1947, il termine sa maturité (latin – grec) au Collège de Saint-Maurice et quitte la Suisse pour s’établir à Paris en 1965. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, devient assistant de César et critique d’art dès 1966. Il vit les événements de mai 68, rejoint New-York en 1969 et commence son parcours américain. Il devient assistant de Richard Serra, est nommé rédacteur en chef de la revue Arts magazine et enseignant à la School of Visual Arts. Il quitte ses activités de rédacteur et d’enseignant en 1972 afin de se consacrer entièrement à la peinture. Il épouse la chanteuse Pascale Duraire en 1982 et leur fille Saskia nait en 1984. Il s’établit à La Chaux-de-Fonds en 1987 et ouvre son atelier dans les anciennes usines Breitling. Dès 1989, il enseigne à l’École d’Art et au lycée Blaise Cendrars. Sa fille Misha-Laura vient au monde en 1990. En 2011, il prend une retraite anticipée en tant qu’enseignant. Durant les années chaux-de-fonnières, il retourne régulièrement à New-York afin d’y exposer ses peintures.

    liste des travaux

    Expositions personnelles et publications

    Galeries

    2019 – Grob Galery, Genève

    2018 – Art Paris, Galerie Grob, Paris.

    2016 – Espace Shilling, Neuchâtel

    2014 – Le Labyrinthe, La Chaux-de-Fonds

    2012 – Galerie Jonas, Cortaillod

    2011 – Jason Mc Coy Gallery, New York

    2009 – Espace Courant d’Art, Porrentruy

    2000 – Galerie Numaga, Auvernier

    1997 – E.S.F. (Espace St. François), Lausanne

    1993 – Jason Mc Coy Gallery, New York / Galerie Carzaniga, Basel / Villa Turque, La Chaux- de-Fonds

    1992 – Galerie Fischlin, Nyon

    1991 – Jason Mc Coy Gallery, New York / David Grob Gallery, London

    1989 – Jason Mc Coy Gallery, New York

    1988 – David Grob Gallery, London. / Galerie Carzaniga, Basel

    1987 – Jason Mc Coy Gallery, New York. / Galerie Renée Ziegler, Zürich / Galerie Artis, Mo- naco

    1986 – Gruenebaum Gallery, New York

    1984 – Oil and Steel Gallery, New York

    1977 – Kornblee Gallery, New York

    1976 – Galerie Jean Chauvelin, Paris. / Deitcher-O’Reilly Gallery, New York

    1975 – Deitcher-O’Reilly Gallery, New York

    Musées

    2003 – Musée des Beaux-Arts, Le Locle

    2001 – Musée d’Art et d’Histoire, Neuchâtel

    1992 – Kunsthaus, Zürich

    1989 – Palais de l’Athénée, Genève

    1986 – Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds

    Prix et Bourses

    1972 – National Endowment for the Arts, Washington 1975 – Joseph James Akston Foundation, Miami 1982 – Robert C. Scull Foundation, New York

    1987 – Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds

    1993 – Pollock – Krasner Foundation, New York

    Publications

    Outre de nombreux articles, il est l’auteur de livres publiés par :
    Kunsthalle Bern, When Attitudes become Form (introduction en français) (1969)

    Praeger New Yorkc: The New Avant Garde (1972)

    Les Éditions de l’Aire: Ramblings, Nada Mas, Insoumis, L’Émancipation ou la Dépendance, La Maison de Morges, Sous les Pavés… Lézards (parution an 2019)

    Éditions G. d’Encre : Potences d’Anges (2003)

    Espace Courant d’Art : Noir de Nîmes (2009)

    Livres et catalogues (sélection)

    Dictionnaire Biographique de l’Art Suisse, Edmond Charrière, NZZ (1998)

    Face à la Peinture, P, Rebetez, W. Tschopp, D. Kuspitt, M. Mootoosami, R. Lüthi, M. Palo- mo, A. Bagnoud. Éditions d’Autre Part (pour MAHN) (2000)

    Abstraction in the service of Allegorical Realism, Donald Kuspitt, Daniel Skira (pour Grob Gallery) (1991)

    Presse (sélection)

    The New York Times – Michael Brenson, Provocative Paintings by Grégoire Muller (1986). Can Political Passion inspire Great Art ? 1985. / John Russel, Invigorating Breezes for the Fall Season (1975)

    The Village Voice – David Bourdon, Grégoire Müller at Deitcher O’Reilley (1975)

    Art in America – Gerrit Henry, Grégoire Müller at Oil and Steel (1982) / Ken Johnson, Gré- goire Müller at Jason McCoy (190) / Brooke Adams, Grégoire Müller at Jason McCoy (1994)

    Artnews – Kim Levin, Grégoire Müller at Jason Mc Coy (2011)
    Journal de Genève – Philippe Mathonet, La Touche de l’Efficacité (1987) Ainsi que de nombreux articles dans L’Impartial et dans Le Temps

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le jeudi 8 octobre 2020 à 19h – Le Lieu Commun – Tavannes

  • le monde tel qu’il se montre

    le monde tel qu’il se montre

    éditorial du 1er octobre 2020

    un automne aux étranges couleurs

    Aujourd’hui, le temps est à l’automne avec sa nature aux étranges couleurs. La vie éclate en vain avant les froidures de l’hiver et se montre vêtue une ultime fois avec des habits de splendeurs. Geste inutile et pacotille d’artiste avant de tirer révérence. Certains jours le temps est à la douceur, mais le givre du matin indique clairement les premières mesures du « chant du cygne ».

    J’ai rencontré Grégoire Müller cet été et nous sommes montés à son atelier, un étage, pas si haut, mais des fenêtres sur l’échancrure des arbres avec une lumière transversale qui arrachait les couleurs de la surface des toiles, balançait crûment la réalité d’un monde sans innocence et m’indiquait que tout art est politique.

    J’étais dans l’antre d’un lutin malicieux, l’image semble facile, mais essayez toujours de prétendre qu’un homme est nain et vous aurez la surprise de découvrir un géant. La fragilité du corps et la retenue des gestes, une barbiche s’effilochant sur le temps déjà passé, toutes ces choses frêles n’indiquent en rien la solidité de l’âme et l’ancrage des propos. À l’évidence elles renforcent le contraste. Émotion et faiblesse sont des éclairs de lucidité que seul le cynisme occulte par stupidité, alors savoir regarder les traits fragiles demande une abnégation chargée de témérité et d’écoute. On découvre le paysage réel et les aspérités apparaissent avec leur tranchant, les vallons obscurs deviennent mystères et exigent exploration, un homme n’est plus cette surface un peu risible, mais soudainement un être plein, une « terra incognita » et il nous prend des envies de géographes.

    J’ai poursuivi la visite de l’atelier de Grégoire en suivant un cadastre mélangé d’époques et de manières, découvrant une multiplicité d’approches et de représentations du monde. Les toiles amples et magnifiques oscillaient entre plaisir, beauté, dureté et violence.

    Rien de ce qui est beau ou laid n’était dissimulé, l’horreur humaine y côtoyait le charme, la douceur s’affrontait à la déchirure.

    Je regardais discrètement ce curieux petit homme qui tirait une toile après l’autre afin de me les présenter et il me vint le souvenir d’une histoire, celle d’un personnage égaré dans la lande, la brume et le marais. Désespéré, les jambes prisent dans la boue, il s’écriait en vain :

    – Mon âme, mon âme, où te caches-tu mon âme ?

    Et tous les spectateurs de cette scène le croyaient victime de la folie sans qu’aucun ne comprenne qu’il était simplement à la recherche de son essence. Sachant l’avoir perdue, il courait après l’intégrité de son être et l’expérience de vie s’inscrivait dans le chemin parcouru et l’effort, et non dans sa réussite. Les témoins qui regardaient depuis quelques abris confortables aux murs solides et aux décorations illusoires, riaient des gestes englués de l’homme maladroit et ne s’inquiétaient nullement de leurs âmes à eux, estimant dur comme fer qu’elles étaient en sécurité dans les compromis.

    Ces bienheureux se couchèrent goguenards oubliant rapidement les errements de l’homme perdu.

    Mais nous savons qu’un jour il retrouvera cette âme et celle-ci sera accompagnée par des mille de mille autres, celles des petites gens qui étant au service des grandes gens n’avaient pas le temps de s’en occuper.

    C’est fou comme les petites gens perdent tout, alors souvent les bonnes gens doivent faire réprimande…

    Mais tenons-nous éloignés de cette facilité et posons cette question :

    – Peut-être que le rôle de l’artiste consiste à courir vainement après son âme sous le regard des autres ?

    Constatons qu’il n’y a pas de feu sacré dans cette quête, juste une abnégation, une solitude et la certitude que l’âme retrouvée sera rejointe par d’autres, que le partage sera universel.

    Petites gens, grandes gens, quelle importance devant la beauté du monde ?

    Sur le côté est vers la porte d’entrée était disposée une toile dont je suis tombé amoureux. Je me réjouis d’accueillir cette œuvre à l’Atelier Grand Cargo. C’est une grande toile sombre avec un cygne majestueux, les ailes déployées virant sur l’air et la nuit.

    Je ne sais pas si les cygnes survolent les terres durant les heures endormies, mais j’admire la blancheur de l’animal, trait suspendu dans l’air qui domine le noir et dont le cou tendu vers l’abime sonde les ténèbres.

    Je ne sais pas si les cygnes ont une âme, mais nous ferions peut-être bien d’y croire.

    La lumière n’existe pas sans obscurité, le travail d’un artiste se doit d’être complet entre caresse et griffure, sinon il ne restera que guimauve attirante.

    Grégoire Müller prend tous les risques, ne cache rien et nous dévoile le monde tel qu’il se montre.

    La Chaux-de-Fonds, octobre 2020

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    27 septembre 2020 – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    26 septembre 2020 à 20h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    25 septembre 2020 à 20h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    brochures

    . .

    à la boutique

    l’étoile du nord est en vente à l’Atelier Grand Cargo ou par envoi postal en Suisse

  • Pierre Gattoni, posture

    Pierre Gattoni, posture

    ArcInfo

  • Pierre Gattoni – 2020

    Pierre Gattoni – 2020

    format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 10.– à l’Atelier Grand Cargo

  • Pierre Gattoni

    Pierre Gattoni

    posture – du 27 août au 13 septembre 2020

    peintures, dessins et sculptures

    biographie

    • Pierre Gattoni
      Pierre Gattoni est né en 1958 à La Chaux-de-Fonds. D’une trajectoire éclectique, son travail artistique navigue entre les tempêtes des arts vivants tels que le théâtre et la marionnette et les rives plus solitaires et méditatives des arts graphiques.

    éditorial

    presse

  • mille nuits ♀︎

    mille nuits ♀︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture

    Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • mille nuits ♂︎

    mille nuits ♂︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Yves Robert – lecture

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite.

    Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré.

    Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • la posture ou la position particulière du corps

    la posture ou la position particulière du corps

    les temps chahutés

    Dans les temps chahutés et présents, dans ce moment où le mensonge se ment à lui-même, le sens premier de posture se dilue. À l’évocation de ce terme, il nous remonte en bouche comme un arrière-goût « d’imposture ». Ce n’est plus l’expression et l’exposition d’une position particulière qui domine, mais nous pressentons que l’usage de la posture porte en elle avec régularité une signification insincère et hypocrite issue de la tactique.

    Par exemple, les postures politiques abreuvent le monde de vérités changeantes et les changements à force d’être la règle perdent toutes particularités. Ces variances ne sont plus une évolution, mais des régressions, au mieux des redites. Les entreprises et leurs bataillons de communicants nous assènent à coup d’injonctions publicitaires une permanence d’irréalité.

    Face à cet environnement, ce biotope dans lequel nous errons, nous risquons d’être en définitive dans la posture de l’homme courbé.

    Échapper à cela implique la volonté du regard et l’intégrité des questionnements. Il s’agit sans fausse pudeur de faire partie intégrante de l’image du monde et de savoir dénicher ce qui vrille – ne pas avoir peur du déséquilibre, premier pas vers la conscience de l’équilibre.

    On peut considérer que trouver la posture ou la position particulière de l’humain dans le monde est une des nécessités de l’art.

    Le travail et le parcours de Pierre Gattoni sont établis sur des recherches multiples et variables, entre autres, les arts vivants, le déséquilibre et le questionnement, mais aussi la stabilité du cadre, la certitude et la rigueur. Un observateur inattentif ne percevrait en cela que la fragilité d’un état de paradoxal, toutefois il n’en est rien.

    À regarder de plus près, la cohérence se nourrit de l’incohérence, fait sens et vie.

    Une des œuvres exposées de Pierre Gattoni représente un personnage dressé sur un socle vertigineux. Il est une figure exposée au pilori du vertige. C’est un empilement de parallélépipèdes rectangles que par simplification nous nommerons – boîtes.

    Ces boîtes, volumes stables par essence, construisent paradoxalement une forme qui se brise et se déséquilibre. La répartition et « l’anarchie » des couleurs sur les facettes renforcent les perspectives et nous devinons le personnage en danger, le percevons comme vivant.

    Cet empilement devient soudainement une situation particulière, une forme humaine sur lesquelles nous avons loisir de nous projeter. Nous devenons alors spectateur interpelé et troublé par la proposition et nous appréhendons à nouveau le sens premier de posture – la position particulière d’un corps.

    Les autres œuvres exposées sont à chaque fois une variation de positions particulières, chacune contenant un temps et une histoire. Chacune nous interpelant sur une séquence de vie spécifique et pourtant commune à la nôtre.

    Un éclair de quotidien dans le quotidien, mais avec ce décalage qui force le regard.

    Pierre traverse le monde, la vie et réalise un travail artistique avec ce qu’il faut de décalage pour obliger le regard des spectateurs à se porter hors des évidences.

    Il occupe la position particulière de l’artiste

  • mille nuits ♀︎

    mille nuits ♀︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Dominique Bourquin – lecture

    Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

    extrait

    Mille fois recommencée, une vie c’est mille fois recommencée. Puis un jour, pas trébuché, culbute, la grande culbute, fini, cœur en croix.

    Ça nous arrive à tous, les yeux écarquillés entre les étoiles, pupilles posées sur le vide, mort, aussi sèche qu’une sauterelle. L’âme s’enfonce dans le sable, on ne sent rien.

    Sénatrice ou banquière, on est bien obligé à redevenir modeste.

    On retourne à la terre avec ce qui fut pris à la terre. C’est pour tous, la crainte de tous, la vie de tous. Je le sais bien, je fais partie de l’équipe.

    Je tiens de ma mère et de mon père le droit de passage, le droit de voir mille horizons, de nager dans les bonheurs, de sombrer avec la tragédie.

    En fait, le droit de vivre. La vie, c’est du bordel, et c’est pas mal.

    couverture

    . .

    description

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • mille nuits ♂︎

    mille nuits ♂︎

    Atelier Grand Cargo

    Cornes-Morel 13, 2300 La Chaux-de-Fonds

    Yves Robert – texte et mise en lecture 
    Yves Robert – lecture

    Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite.

    Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré.

    Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche… 

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 8 février 2020 à 20h30 – Théâtre Ça respire encore – Nancy

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 9 février 2020 à 18h – Théâtre Ça respire encore – Nancy

  • une vie de facteur

    une vie de facteur

    samedi 25 janvier 2020 à 19h – en résidence au Cargo – Cie Ceux qui parlent aux inconnus

    une proposition de
    Éric Desport & Léo Vuille

    d’après le livre de
    Jean-Jacques Kissling

    Une Vie de Facteur est un spectacle tout public qui mêle texte, art du geste manipulation d’objets et de marionnettes. Il s’inspire de l’autobiographie d’un facteur genevois qui nous plonge dans un univers de lettres et de voyages. Au fil des mots et des images, on découvrira que le temps compte et que compter est devenu plus important que voyager. Un tempo vécu ici par deux comédiens qui joueront tous les protagonistes de cette histoire. Deux caractères, deux identités, mais la même vie, les mêmes rencontres.

    Éric Desport, Léo Vuille adaptation, dramaturgie, mise en scène et interprétation
    Simon Caillaud regard extérieur
    Pierre Gattoni scénographie
    Matthias Mermod création lumière
    Janick Nardin costumes
    Lucas Vuitel  Atelier 333  photographie
    François Chédel
    administration

    partenaires

  • une vie de facteur

    une vie de facteur

    janvier 2020 – en résidence au Cargo

    Cie Ceux qui parlent aux inconnus

    une proposition de Éric Desport & Léo Vuille

    d’après le livre de Jean-Jacques Kissling

    Une Vie de Facteur est un spectacle tout public qui mêle texte, art du geste manipulation d’objets et de marionnettes. Il s’inspire de l’autobiographie d’un facteur genevois qui nous plonge dans un univers de lettres et de voyages. Au fil des mots et des images, on découvrira que le temps compte et que compter est devenu plus important que voyager. Un tempo vécu ici par deux comédiens qui joueront tous les protagonistes de cette histoire. Deux caractères, deux identités, mais la même vie, les mêmes rencontres.

    Éric Desport, Léo Vuille adaptation, dramaturgie, mise en scène et interprétation
    Simon Caillaud regard extérieur
    Pierre Gattoni scénographie
    Matthias Mermod création lumière
    Janick Nardin costumes
    Lucas Vuitel  Atelier 333  photographie
    François Chédel
    administration

    partenaire

  • livres

    livres

    • la ligne obscure
      Voici le roman d’un homme qui meurt et s’en va seul, loin des siens. Son esprit libère des illuminations perdues où s’entremêlent les souvenirs de sa propre vie avec des bribes de la mythologie et de la barbarie humaine. Une animalité primaire s’ébauche en lui, affranchie de toute civilisation et de toute morale. Il se dépouille de sa condition d’homme et devient un fauve, un léopard… un tueur. 
    • le livre des tempêtes
      En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages : la langue et le travail. Commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941.
    • la femme qui tenait un homme en laisse
      Ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad. Est-il possible de comprendre de tels agissements ? Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente à se laisser submerger par la haine et la cruauté.
    • la mort de Vladimir
      Ce texte évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein. On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite toute entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle. Sans surprise, à la fin, il meurt.

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • Pablo Fernandez – 2019

    Pablo Fernandez – 2019

    format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 10.– à l’Atelier Grand Cargo

  • Pablo Fernandez – exposition 2019

    Pablo Fernandez – exposition 2019

    one time several spaces – du 8 au 24 novembre 2019

    à propos

    10 ans de collaboration entre le NEC et Pablo Fernandez, c’est un peu ces liens forts que « one time several spaces » vient célébrer, en proposant à son photographe la création d’une exposition. Une exposition non pas autour de son travail de suivi de l’ensemble mais comme auteur. Une exposition sans photos de musiciens dans la saison des 25 ans du NEC, une commande comme le NEC en fait régulièrement à des compositeurs. One time several places se veut donc un objet hybride, peu conventionnel interrogeant les liens entre sonorités et images; entre différentes sensibilités formelles autour du réel. Aux murs donc, exposé, un travail photographique de style documentaire avec ses logiques et cohérences propres; que le NEC, en collaboration avec les CMC et des élèves de la HEMNE va utiliser comme matériau à des créations musicales, des improvisations… Un peu comme si les photographies, leur organisation, leur accrochage était une partition ouverte, à interpréter… 

    one time several spaces

    A perte de vue… Il y a une route, du ciment sous les plaines, de l’espace entre deux ou l’on ne fait que passer, des lignes blanches presque toujours. Parfois le fil du télégraphe relie encore les poteaux demi renversés qui découpent le défilé de l’horizon. A l’approche des villes le vide du ciel est recouvert de tôle ondulée et les sémaphores dirigent les flux. Passent des gens accrochés pour la plupart à leur reflet sur écran indifférents. Ces endroits forment un paysage d’usage ou ne brilleraient que des vitrines mondiales, monuments éclairés et quelques réverbères au loin. J’ai pris la contre allée cherchant quelque chose du côté de l’ordinaire, presque de l’ennui. Au marges des lieux remarquables qui aspirent nos attentions, nos attentes. Ces lieux a conserver, consommables; dans les boules à neige; encore un peu avec les cartes postales et surtout dans les écrans. Nous voulons voir ce que nous sommes venus voir et en voir la conformité standard au souvenir attendu… Histoire domestiquée, consommable, sans histoire.

    Dans ces capitales qui sont toutes les mêmes devenues aux facettes d’un même miroir, ou tout s’ accélère dans le même temps liquide, dans l’agitation et la frénésie continues de ces moments uniques produits à la chaine, sans plus un instant d’arrêt, de répit;  “one time several spaces“, se donne comme une tentative, une recherche de ce temps suspendu, faible, comme un trou, un creux au coeur du déferlement. Mort de la chaise et selfies, mannequins dans les vitrines et défilé rituels. De la fenêtre de la voiture, les gens qui marchent le long des routes sont immobiles. Il ne se passe rien ou presque rien.

    Pablo Fernandez

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion. Il était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum. Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir.

    extrait

    Je n’aime pas votre silence. Le silence, c’est quand on hésite ou qu’on méprise. Le silence, c’est l’abîme où se noient tous les mots du monde. Le silence c’est votre porte qui se referme. Le silence, c’est la guerre et son indifférence… Je veux garder des mots dans l’entrebâillement, vous ne pourrez pas fermer. Je veux mettre des étincelles dans mes mots. Vous ne pourrez pas refermer.

    J’ai grandi avec les léopards, j’ai vu passer les interminables nuages de poussière sous le sabot des gnous, le balbuzard déployer son envergure. J’ai vu le chacal et la hyène attendre, se partager les reliques d’une carcasse. J’ai vu toute la savane désemparée avant que ne commence la mousson, alors, je sais la patience qu’il faut pour attendre la pluie. Je vous supplie d’attendre la pluie avec moi. La pluie, c’est des larmes qui viennent de loin… Pour la neige, je ne sais pas. Attendrez-vous ?

    Je passe ma vie à attendre la pluie… Vous avez des silences, des griffures sur le temps qui passe. Ça déchire la peau là où ça fait le plus mal. Vous avez des silences qui me regardent comme des yeux… Et je ne sais plus comment me tenir.

    description

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 31 octobre 2019 à 19h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    le 30 octobre 2019 à 19h – Théâtre du Concert – Neuchâtel

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    LECTURE • Auteur d’une vingtaine de pièces et de plusieurs récits, l’écrivain et metteur en scène de chaux-de-fonnier Yves Robert aime à mêler l’épique à l’intime, l’historique au métaphysique, comme dans «La Rivière à la mer».

    atelier créatif pour dire deuils et naissances

    Sous la direction du comédien Blaise Froidevaux, l’écrivain et homme de théâtre Yves Robert donne en lecture La Rivière à la mer en fond de cale de son Atelier Grand Cargo. Cette tanière artistique, il l’a créée au cœur de l’Esplanade, un quartier «populaire surgi dans les années 90 avec des logements sociaux». Le lieu accueille ses écritures et mises en scènes ainsi que photographes ou peintres exposés, agapes littéraires et concerts.

    A la source de l’Atelier, la réflexion suivante: «Travailler un spectacle, monter une production est une chose compliquée. Chaux-de-fonds n’est pas riche en adresses de spectacles avec ses deux structures principales, L’Heure Bleue-TPR et le Théâtre ABC intensément occupées. Disposer de temps et d’espace de répétition en devient un luxe.» D’où quelque chose, à une échelle bien plus modeste, du rêve de Brecht imaginant les représentations telles des respirations publiques au cœur d’un travail continu alliant écriture, essais, tâtonnements, recherches et répétitions. Il fallait oser ce site singulier en Suisse romande cultivant la modestie spatiale avec ses 35 places. «La vitesse de croisière d’un spectacle se trouve au fil des séances et de l’apprentissage de l’écoute du public», souligne le maître des lieux. L’infrastructure culturelle est financée par des mécènes et des privés extra-cantonaux, les subventionnements locaux étant destinés, eux, à la création.

    Morts

    Ceux qui suivent Yves Robert savent le plaisir qu’il prend à jouer avec les limites de la narration. Sa Rivière à la mer ne déroge pas à la règle. Cet écrivain de l’errance n’hésite pas à casser la chronologie, à l’émailler de flash- back ou de sauts dans le temps manière d’évoquer, de restaurer, mais aussi de reconstruire une mémoire défaillante. La vie est là, s’offrant et se retirant, comme la mer, pénétrante, tour à tour lointaine et familière. En témoigne aussi son récit La Ligne obscure, arpentage de la notion de personnage entre animalité originelle et barbarie mythologique ainsi que réflexion sur l’art de la fiction. Et sa pièce, Lieutenant de guerre. Elle dévoile un SDF tenter un improbable dialogue avec une femme posée derrière son entrée. «Vous devrez écraser mes mots, les réduire au silence. Si vous voulez refermer cette porte», dit- il.

    «À quoi bon regretter ce qui ne s’explique pas», confie l’auteur sur la mort du père. Le constat vaut pour la tante atteinte de démence sénile ou d’Alzheimer. A quel point-sommes- nous portés par l’absence d’êtres toujours en vie, mais sans plus d’accès au monde, réfugiés dans une forme de blancheur qui se confond avec l’effacement de soi. La mémoire de la tante «morte avant d’être morte» est ce «cerveau en paysage lisse. Un horizon toujours recommencé.» La maladie d’Alzheimer est un paysage blanc qui touche la personne qui ne peut s’en extraire. Elle «affecte l’individu sans qu’il puisse s’en réveiller. Il a mené à son terme la disparition de soi et n’a plus de comptes à rendre à un monde qu’il ne comprend plus ou ne veut plus comprendre», relève l’anthropologue David Le Breton.

    Naissances

    Le récit évoque notamment la mise en détention de Pinochet en Angleterre et la sinistre Opération Condor, cam- pagne d’assassinats et de répression touchant n’importe quel «dissident potentiel et ses proches» conduite par les services secrets chiliens, argentins, boliviens, brésiliens, paraguayens et uruguayen, de 1975 à 1983 avec le soutien des États-Unis. «Le plan Condor, des milliers de disparus. Des femmes, des hommes nus, tremblants. Balancés depuis les hélicoptères au large des mers australes. Éventrés vivants à coups de couteau. Un cadavre percé ne flotte pas», écrit Yves Robert relativement aux «vols de la mort» effectués au Chili et en Argentine. Ces faits historiques recoupent une interrogation essentielle: «Combien de naissances pour être un homme?» Ce thème des naissances multiples vient de la chanson de Dylan, Blowing in the Wind et son «how many times», comme dans «Combien de fois un homme doit-il lever les yeux/Avant de voir le ciel?» L’auteur considère ainsi que chaque événement qui nous constitue – avec sa prise de conscience sur notre état d’existence – est une naissance.

    «Lui, il regarde le visage fermé de son père et s’interroge. Il ressent de l’agacement à le voir s’accrocher. Un curieux mélange. Il ne sait pas com- ment dire adieu. Qui peut le savoir?», entend-on dans La Rivière à la mer. L’enterrement permet alors de saisir qu’à la disparition du père, le fils peut devenir son rêve. En entretien, le dramaturge tient à préciser: «S’imaginer que notre existence n’est valable que par le rêve des trépassés est une forme d’abstraction, de réinvention de notre réalité en partant du regard prêté au mort. Mais il ne s’agit pas d’accomplir les rêves inachevés de mon père».

    On suit ce travail de déduction, d’imagination qu’il faut réaliser pour que les vivants répondent aux morts, les présents aux absents: le décès du grand- père – «un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite» – en ses dimensions parfois burlesques constitue le cœur de cet ensemble, la pierre angulaire du récit. Comme souvent chez l’écrivain, le rire se dissimule dans la gravité. Ainsi la mort subite du pasteur devant prononcer l’oraison funèbre du grand-père, la veille de celle-ci. Narré avec une cinglante concision, l’épisode incongru scande la première compréhension de la mort en sa dimension tragicomique chez l’enfant de La Rivière à la mer. ■

    Bertrand Tappolet

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer – lecture spectacle

    la rivière à la mer – lecture spectacle

    Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.

    extrait

    Il est né un jour, quelque part de quelque chose. 
    Quand ce quelque chose, c’est de l’amour. 
    Alors c’est pas mal. 
    C’est la vie, le plaisir, la sueur, la folie. 
    En fait, ça ne commence pas le jour où on nait. 
    Ni dans les temps qui précèdent… je veux dire quand le corps s’effondre, cloué au lit, quand la marée se dépose.
    Faire l’amour, c’est pas mal.
    Alors quand ?
    Pas dans les temps qui suivent, non plus.
    La question c’est… combien de naissances pour être un homme ?

    publication

    . .

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    galerie

    lecture-spectacle

    Lecture-spectacle et revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution

    texte et lecture Yves Robert
    mise en lecture Blaise Froidevaux
    durée
    : 60 minutes

    photographie @ Catherine Meyer

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire : nous contacter

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    soutiens et partenaires

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    23 octobre 2019 – Atelier Grand Cargo (cinq représentations jusqu’au 27 octobre 2019)

    distribution

    texte et lecture Yves Robert

    mise en lecture Blaise Froidevaux

    presse

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire – pour les conditions et les disponibilités – nous contacter

  • la rivière à la mer

    la rivière à la mer

    Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.

    extrait

    Il est né un jour, quelque part de quelque chose.

    Quand ce quelque chose, c’est de l’amour, alors c’est pas mal. C’est la vie, le plaisir, la sueur… la folie.

    En fait, ça ne commence pas le jour où on naît, ni dans les temps qui précèdent. Je veux dire quand les corps s’effondrent cloués au lit, quand la marée se dépose, faire l’amour, c’est pas mal.

    Alors quand ?

    Ce n’est pas la bonne question.

    La question c’est : combien de naissances pour être un homme ?

    description

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • Pascal Bourquin

    Pascal Bourquin

    Il est né en 1970 à Southampton (GB), il vit et travaille à La Chaux-de-Fonds après avoir grandi à Saignelégier. Cet artiste est diplômé de l’EAA de La Chaux-de-Fonds en 1993. Il travaille dans cette ville depuis lors. Il expose régulièrement dans la région et a notamment participé à six Biennales organisées au MBAC à La Chaux-de-Fonds, dont il est le lauréat en 1993. Ce musée lui achète un diptyque en 2007.

    sources : From Ne with Love / Pascal Bourquin

    La liste des travaux 

    Expositions personnelles

    1992 – Ecole d’art appliqué, La Chaux-de-Fonds
    1995 – MBA, La Chaux-de-Fonds
    1996 – Villa turque, La Chaux-de-Fonds
    2000 – Galerie Arcana, Lutry
    2005 – Lycée Blaise-Cendrars, La Chaux-de-Fonds
    2006 – Galerie Arcane, Corcelles
    2010 – Galerie Impressions, La Chaux-de-Fonds
    2015 – La Locomotive, La Chaux-de-Fonds
    2017 – CCL, Saint-Imier

    Expositions collectives – sélection

    1993 – 61e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds-Le Locle
    1994 – Le Temps d’une exposition, MBA, Le Locle
    1995 – Si papa voyait ça, La Chaux-de-Fonds
    1995 – 62e Biennale, MBA, Le Locle
    1996 – Cuerpo a Cuerpo, MBA, La Chaux-de-Fonds
    1997 – Exposition d’Art sans jury -avec ANTICORPS-, Winterthur
    1997 – 63e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds-Le Locle
    1998 – Galerie Nelly L’Eplattenier -avec ANTICORPS-, Lausanne
    1999 – Giovane Arte Svizzera, Villa Ciani, Lugano
    1999 – MDF, Galerie d’Art d’En-Face, Porrentruy
    1999 – 64e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds-Le Locle
    2007 – 68e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds
    2009 – Les travaux et les jours à l’heure de l’industrie, MBA, La Chaux-de-Fonds
    2011 – 70e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds
    2015 – Art Incognito, Galerie du Soleil, Saignelégier
    2016 – 72e Biennale, MBA, La Chaux-de-Fonds
    2017 – Lycée Blaise-Cendrars -avec Léopold & Co-, La Chaux-de-Fonds
    2017 – Art Incognito, Galerie du Soleil, Saignelégier
    2018 – Place à l’Art, Saint-Imier

    Prix

    1993 – Prix de la 61e Biennale
    2007 – 68e Biennale, achat de l’œuvre par le MBA
    2017 – Art Incognito, Prix du Public

    Bibliographie

    1994 – Nouvelle Revue Neuchâteloise, no 43
    1996 – Cuerpo a cuerpo, MBA La Chaux-de-Fonds
    1999 – Giovane Arte Svizzera, catalogue
    1999 – Etat d’Art no 3, SAA, La Chaux-de-Fonds
    2007 – MBA La Chaux-de-Fonds, catalogue des collections
    2018 – From NE with Love, Quartier Général + Editions du Griffon, La Chaux-de-Fonds

  • Pascal Bourquin – exposition 2019

    Pascal Bourquin – exposition 2019

    peintures – du 29 août au 15 septembre 2019

    répression, nature et atelier

    L’exposition à l’Atelier Grand Cargo était un parcours débutant à Gênes avec la mémoire de la grande manifestation de 2001, le chemin se poursuivant par les ateliers de mécanique, les étangs jurassiens et se perdant dans les ombres de la forêt du Risoud et de la Combe Grède.

    éditorial

    biographie

    • Pascal Bourquin
      Il est né en 1970 à Southampton (GB), il vit et travaille à La Chaux-de-Fonds après avoir grandi à Saignelégier. Cet artiste est diplômé de l’EAA de La Chaux-de-Fonds en 1993.
  • Pascal Bourquin – 2019

    Pascal Bourquin – 2019

    format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 10.– à l’Atelier Grand Cargo

  • Gênes, 20 juillet 2001

    Gênes, 20 juillet 2001

    mort d’un anarchiste

    Lorsque j’ai visité l’atelier de Pascal Bourquin, une peinture se distinguait des autres et  s’enfonçait dans le cœur comme une écharde.

    On y voyait le corps étendu de Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans tué lors du G8 à Gênes en juillet 2001.

    L’homme à terre est encerclé par une multitude de policiers en tenues antiémeutes, figures inquiétantes et dont presque aucune n’ose regarder directement vers le cadavre.

    J’ai eu immédiatement une affinité pour cette peinture.

    En 2001, j’avais pris quelques notes à partir des relations journalistiques traitant de cette première grande manifestation internationale contre la globalisation.

    Cela avait constitué le matériel nécessaire à la conclusion d’une pièce de théâtre écrite, elle, en 2003 : La mort de Vladimir.

    Je l’ai raconté à Pascal et lui m’a confié avoir été arrêté parmi les manifestants ce jour à Gênes.

    Dans le centre de détention où il était retenu, il avait entendu cette phrase si éclairante de l’état d’esprit dominant les forces de l’ordre : on s’en est fait un !

    Chaque année, le 20 juillet, il rejoint Gênes et rend hommage à Carlo, mort à 17h27 sur la place Gaetano Alimonda, renommée à chaque fois : Piazza Carlo Giuliani – ragazzo.

    À l’évidence, cette peinture vient de loin.

    De manière générale, un parcours d’artiste qui ne s’inscrit pas dans le réel d’une façon ou d’une autre court le risque de se révéler insipide.

    Parfois, la beauté et la présence du monde se discernent par l’équilibre des couleurs, de la composition, et permet à nous humains, de replonger dans une nature qui fut notre premier habitat et retrouver le plaisir des beautés simples.

    Telles sont ses toiles de forêts, de combes et d’étangs, une facette différente de son travail.

    En regard de celle exposant le cadavre de Carlo, ce n’est pas une dissonance, mais un contrepoint.

    Il y a les représentations d’ateliers, traces d’un passé industriel en disparition. L’homme est absent de l’image, pourtant la présence de son âme reste indélébile. Les fantômes des perdants de la disruption demeurent.

    L’homme réel et le travail réel ont été effacés par la robotisation et un progrès autoproclamé, mais toutefois le souvenir est tenace.

    Peindre, c’est résister à la vitesse et accepter la lenteur, c’est inscrire du temps sur la toile, y accrocher de la mémoire.

    On le voit, la palette de l’artiste est large, l’homme est complet, sa discrétion : une sagesse.

    Un pas de retrait afin de mieux cerner la complexité du monde et le donner à voir avec l’humilité du peintre.

    La représentation de la mort de Carlo Giuliani ne s’est pas faite sur un coup de tête ou dans la précipitation de l’émotion, elle a pris son temps, trouvé sa maturité et s’est construite dans la difficulté avec le souvenir et la douleur.

    Je ne sais pas s’il s’agit d’un exorcisme, car cette part de secret lui appartient.

    Ce que je sais, c’est que l’ensemble de son travail s’établit avec une démarche intègre.

    Humblement, j’espère le travail d’expérimentation mené à l’Atelier Grand Cargo être sur une ligne similaire.

    Soit ne pas être innocent et ne pas s’inquiéter des tabous, montrer ce qui nous apparaît être le monde, fût-il violent, indélicat et provocant, mais toujours s’accrocher à cette alouette fuyante : la rigueur, à ce nuage inaccessible : la beauté. 

    Gênes, le 21 juillet 2019

  • Aurore Faivre

    Aurore Faivre

    Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien. La compagnie compte trois créations à son actif : « Les Sirènes », spectacle qui à vu le jour en 2016, « Bicmaquinas », animation performance créée en 2017 et qui tourne encore actuellement ainsi que « Le Roi s’arpente la Plage des six pompes », déambulation de rue. Aurore quitte la compagnie en 2018.

    Depuis sa sortie de l’école, elle a joué dans une dizaine de spectacles sur diverses scènes de la suisse romande et de la suisse allemande. Elle travaille notamment avec la Cie Pasquier / Rossier, Benjamin Knöbil, Anne Schwaller et Sandro Atillio Palese. Elle à mis en scène sa première pièce en février 2017, une commande de la Cie RRK.

    Dernièrement, elle a travaillé sur différents projets dont la réalisation d’un court métrage ainsi qu’une lecture musicale autour de textes de Sénèque et d’Elfriede Jelinek avec la pianiste Coraline Cuenot. 

    La liste des travaux

    Cargo : Niobé, un matin

    Théâtre 2018-2019

    LECTURE MUSICALE, textes de Sénèque et Elfriede Jelinek, Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds / LE ROI SERPENT, déambulation spectaculaire / spectacle de rue, jeu et écriture de scénario, création Cie Balor, Festival « La Plage des Six-Pompes », La Chaux-de-Fonds / SOURCES, REPRISE visite théâtralisée des usines hydro-électriques de l’Areuse, commande Vitéos, mes Robert Sandoz / LES ACTEURS DE BONNE FOI, REPRISE Marivaux, Cie Pasquier-Rossier, Théâtre des Osses, Givizier rôle: Lisette

    2017

    LES AVENTURES DE PETCHI ET VOILA-VOILA spectacle pour enfant, mes Benjamin Knöbil, Théâtre du Pommier, Neuchâtel, rôle: Petchi / LE PASSE EST ENCORE A VENIR, Cie Poésie en arrosoir, mes Dominique Bourquin, Jardins botaniques, Cernier

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer.

    extrait – une marée froide montée de la lune

    C’est le matin. Le matin de ma mort. Je vais mourir à midi à l’instant ou l’ombre sera unique, verticale.

    C’est le matin où se figent le temps et le corps. L’ombre ne sera qu’Une, immobile, inflexible. Je crains d’être seule. Personne pour me tendre la main. Seule… Je n’aurai pas d’autre peur.

    Il sera midi. Il y aura de la lumière, de la chaleur. Ne pas mourir le soir, ne pas se laisser aller comme la fin d’un jour. C’est au matin, au matin de ma mort. À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.

    Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs. Le temps est compté. À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable. Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux. Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis. À midi, entrer dans l’ombre… L’ombre exacte, le milieu du jour.

    description

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    formulaire de commande

  • Niobé, un matin – lecture spectacle

    Niobé, un matin – lecture spectacle

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. 

    extrait

    C’est au matin, au matin de ma mort.
    À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
    Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs.
    Le temps est compté.
    À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable.
    Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux.
    Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis.
    À midi, entrer dans l’ombre.
    L’ombre exacte, le milieu du jour. 
    Je reviens sur mes pas avant que les vagues n’effacent la trace.
    Je remonte à rebours le cours de ma vie.
    À rebours, je longe un rivage oublié presque mystérieux.
    De la nuit finissante, de l’irisation de l’aube revient un premier souvenir fugace.
    Une maison en feu, les étincelles écarlates dans le ciel, mes enfants morts.
    Le regard absent d’un l’homme, il me semble que je l’aime.
    Je me glace, n’ose me souvenir plus avant.
    Je doute, imagine plus sûr de rester à l’état où je suis.
    Pierre endormie.
    Mais à nouveau tout me pousse vers cet abîme.
    Le temps restant est un miroir, une profondeur.
    Je regarde au-delà de mon visage, au-delà de mes larmes.
    Je distingue ce qui est derrière l’oubli.

    publication

    . .

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    lecture-spectacle

    ou revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution


    texte et mise en lecture  Yves Robert
    lecture Aurore Faivre
    durée : 60 minutes

    photographies © Catherine Meyer

    biographie

    • Aurore Faivre
      Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    photographies

    soutiens et partenaires

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. La conscience tardive de son malheur la pétrifie, elle devient rocher avec deux ruisseaux de larmes. 
    Nous la découvrons à son réveil après mille ans, mille jours, peu importe, car ce matin-là le temps n’a plus d’importance. Sa mémoire troublée reconstitue les épisodes de sa vie et remonte à rebours son destin jusque vers l’enfance.

  • la mort de Vladimir

    la mort de Vladimir

    30 avril 2019 à 20h30 – Tastemot, Café Théâtre du Bourg

    La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.

    On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite tout entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle.

    Sans surprise, à la fin, il meurt ! 

    distribution

    texte et lecture Yves Robert / lecture Samuel Grilli / musique Coraline Cuenot

    la simplicité

    C’est une lecture sans effet de manche. Une valise, quelques photographies et la corne d’un vieux gramophone pour écouter des musiques désuètes servent de point d’appui ou de respiration, toutefois avec les attributs d’un spectacle, soit de la lumière, une sonorisation et une scénographie.

    soutiens et partenaires