Auteur/autrice : Yves Robert
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le livre des tempêtes
En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941. Et dans ces ténèbres, il y a du vent, des étoiles brisées, de la musique et des fantômes, de la mémoire, des âmes perdues, des lumières sombres et des restes de métal éclatants; de l’or. C’est la vie d’un homme avec ses bourrasques, ses joies, ses plaisirs, son courage, ses malheurs, ses effondrements et sa fin.
extrait
Edgar : Les ténèbres… Il sera difficile de lire…
Les voix du monde : Nous prions pour les douze hommes en mer ; entrés dans la tempête et la nuit.
Edgar : Le feu ! Je n’ai plus de feu… Qu’est-ce que je fais là ?
Les voix du monde : C’est toi qui sais.
Edgar : Le ciel ! Les étoiles se sont brisées.
Les voix du monde : C’est sous la terre, dans une cave. C’est dans une cellule de la Kommandantur.
Edgar : Le froid… La chaleur est perdue, le corps se recroqueville, parfois l’esprit revient.
Les voix du monde : Regarde autour de toi… Les murs sont gris, auréolés de salpêtre. Il y a un grillage d’aération avec un vent glacial.
Edgar : Je veux regarder plus loin, tant qu’il me reste du temps. Je veux, dans mes souvenirs, retrouver son odeur… Mais, j’ai presque tout oublié…
Les voix du monde : Nous sommes là, pour cela. Nous sommes là, pour ta mémoire.
description
texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
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- René Gori et l’amour derrière les clapotis
- l’essoufflement de l’ange
- le journal du silence
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎
- le lieutenant de guerre
- la rivière à la mer
- Niobé, un matin
- l’île mystérieuse
- l’étoile du nord
- dernière nouvelle de juillet
- patronne et domestique
- les Indes noires
- le livre des tempêtes
- madame Bouh
- la femme qui tenait un homme en laisse
- Thisbé et Pyrame
- la mort de Vladimir
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le livre des tempêtes
En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941. Et dans ces ténèbres, il y a du vent, des étoiles brisées, de la musique et des fantômes, de la mémoire, des âmes perdues, des lumières sombres et des restes de métal éclatants; de l’or. C’est la vie d’un homme avec ses bourrasques, ses joies, ses plaisirs, son courage, ses malheurs, ses effondrements et sa fin.
extrait
Edgar : Ich suche das Haus von Herrn Heinrich Furtwängler, das Haus von Herrn Heinrich Furtwängler, bitte ?
Les voix du monde : Tant de briques, un labyrinthe. Rostock, un port sur la Baltique. Les cathédrales rouges, des flèches enfoncées dans le cœur du ciel. Des nuages trop bas, une terre plate où se confond la mer avec les cultures d’orges.
Edgar : Ce mal, rien ne l’apaise.
Les voix du monde : Reste concentré. Das Haus mit einer blauen Linie aus Ziegelsteinen über der Tür. Rostock, 1932. Une maison avec une ligne de briques bleues au-dessus de la porte.
Edgar : Herr Furtwängler ?
Heinrich Furtwängler : Herr Amiot ? Junger Amiot, le jeune Amiot… Rien ne vous oblige à garder votre valise, posez-la… Votre chambre est à l’étage. Sara a préparé un café sucré avec du lait, dans le salon. Vous nous retrouverez, je vous présenterai Sara. Je parle français, ça vous va ? Votre chambre est à l’étage, une porte bleue avec un canard dessiné sur le « plastron ». De la fenêtre, vous pouvez apercevoir la digue, elle protège de la mer… Montez, Montez… Mon français va ? Toujours autant de jonques sur le Grand Canal ? Toujours les femmes avec les lanternes, à petits pas, comme des canards ? Je l’ai un peu perdu, je n’ai plus parlé français depuis 18… Mon français va ? Ne répondez pas , racontez tout au salon, avec le café, je vous présenterai Sara. Le maître de l’or s’habille-t-il toujours à l’anglaise ? Ces affreux costumes de la concession ?
Sara : Montez dans la chambre, Monsieur Amiot, il ne vous laissera pas tranquille… Je suis Sara, il nous présentera après, au café, montez, je vous dis.
Les voix du monde : Il pleure.
publications
cahier du Grand Cargo
texte intégral
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reliure centrale avec deux agrafes
papier blanc 80 à 100 gr.
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distribution
Texte Yves Robert
Mise en scène Julien Barroche
Jeu Christine Chalard, Olivia Seigne, Fred Mudry, Mathias Glayre et Daniel Wolf
Scénographie Jean-Claude Maret
Lumière José-Manuel Ruiz
Costumes Janick Nardin et Caroline Chollet
Coatching vocal Gaëlle Graf
Administration Jean-Yves ZuffereyPhotographies Linda Pfammatter
création au Petithéâtre de Sion le 11 septembre 2008 / Production Cie Gaspard – Sion / Partenariat Cie Fantôme
presse
Yves Robert raconte le voyage houleux vers un choix d’humanité
«Le livre des tempêtes», pièce du Chaux-de-Fonnier Yves Robert, sera vendredi et samedi au théâtre du Pommier, à Neuchâtel. Sur fond historique, un travail sur la mémoire et son influence sur le cheminement vers la conscience.
«J’aime utiliser l’Histoire comme décor. Cela permet de faire évoluer les personnages, de les soumettre à des pressions qu’on ne trouve pas forcément d’ordinaire». L’auteur et dramaturge Yves Robert signe en effet une troisième pièce, «Le livre des tempêtes», dont le personnage central traverse une période houleuse de l’Histoire, de la guerre civile en Sibérie à la 2e Guerre mondiale. Mise en scène par Julien Barroche, elle sera interprétée par la compagnie valaisanne Gaspard vendredi et samedi, au théâtre du Pommier à Neuchâtel.
Créée en septembre à Sion, la pièce «Le livre des tempêtes» s’est écrite dans une optique d’échange avec la compagnie Gaspard et le metteur en scène. «C’était un peu un travail de ping-pong. Je présentais mes textes de façon régulière à la compagnie. J’avais ainsi accès à de premières réactions, et je pouvais aussi nourrir mon texte par rapport à la voix des acteurs», raconte Yves Robert. «Mais l’écriture est restée mon domaine».Une forme d’écriture théâtrale que l’auteur Philippe Renaud dans sa postface du «Livre des tempêtes» rapproche plus du roman, du conte. Chez Yves Robert, point d’actes ou de scènes, mais des parties titrées. «Je suis tout à fait d’accord avec Philippe Renaud. Pour moi, le théâtre n’est pas un système cloisonné, avec des justes et des faux: ce sont des expressions différentes. A partir du moment où on est sur scène avec du verbe et de l’action, c’est du théâtre». Le style est lui empreint de poésie: «Les étoiles se sont brisées, du verre scintillant, éparpillé». Un principe auquel tient Yves Robert: «Par la poésie, j’ouvre des images incomplètes, comme si je donnais au spectateur des grilles de mots croisés à moitié remplies. Cela le rend attentif et déductif».
L’histoire, elle, est construite autour d’Edgar, le personnage principal, «un homme banal qui traverse une période extraordinaire», commente Yves Robert. La pièce suit sa trajectoire au fil de ses rencontres, de ses déplacements de Sibérie en Chine, en Allemagne, puis en France. Avec en toile de fond, la montée du nazisme. «Edgar devient un personnage amoral. Il vit dans l’insouciance, dans une collaboration de la tranquillité», explique l’auteur. Jusqu’à un point de non-retour, où cette insouciance infantile fait place à une prise de conscience d’adulte. «Il me fallait un moment historique cataclysmique, comme l’automne de 1941, où l’Allemagne est toute puissante, pour l’amener à un choix. Et il fait un choix d’humanité».
Mais ce n’est là que l’une des lectures possibles du «Livre des tempêtes». Au thème de la mémoire s’adjoint, par exemple celui du livre en soi. Il est lui aussi un vecteur de la mémoire, collective ou personnelle, ce qu’Edgar découvre peu à peu. «Mais il y a aussi la transmission par le spectacle», note Yves Robert. Dans la pièce, Edgar possède lui-même un livre des tempêtes. Mais il n’écrit pas son histoire: les pages restent blanches. «C’est au spectateur de transcrire et de transmettre l’histoire», conclut Yves Robert. /ANC
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le livre des tempêtes
En Sibérie la guerre civile fait rage, un enfant échappe à la mort, il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française.
liste des pièces à lire
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la femme qui tenait un homme en laisse
L’Hebdo
Tragédie réelle.
Août 2004. Une photographie fait le tour de la planète. Sur le cliché, une jeune femme soldat américaine avec une laisse. Au bout de la corde, un prisonnier irakien nu, humilié, rampant sous les ordres de son bourreau. Le monde est attérré. On parle alors du scandale d’Abou Ghraïb. Le neuchâtelois Yves Robert en fait un monologue puissant, creusant au-delà le “news CNN”, et tentant de recomposer les blessures, les manques, les frustatrations derrière le “fait divers”, avec toutes ses nuances et ses aspérités. Loin du politiquement correct, le spectacle – tout de sobriété et interprété magnifiquement par Christine Chalard-Mühlemann, mise en scène par Julien Barroche – est une pure merveille de justesse, d’intelligence et d’humanité.
Anne-Sylvie Sprenger
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la femme qui tenait un homme en laisse
24 heures
Une fiction brillamment écrite par Yves Robert, sobrement mise en scène par Julien Barroche et, surtout, magistralement interprétée par Christine Chalard-Mülhemann. Une comédienne capable de décliner une multitude d’émotions avec une justesse aussi rare qu’infaillible. Un pari largement relevé tant l’on ressort de cette pièce ébranlé.
Raphaël Muriset
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presse
- Le journal le-Ô – à propos de René Gori
- une drôle de chronique
- le Grand Cargo à deux doigts du naufrage
- Magda et Tom, lecture – roman
- Hibakushas Oppenheimer
- le journal du silence
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- Pierre Gattoni, posture
- la rivière à la mer
- le lieutenant de guerre
- l’Île mystérieuse avec La Poudrière
- mille nuits ou regarder les grenouilles nager
- l’étoile du nord
- Delphine et le rhinocéros
- à la dérobée
- pauvres riches
- le livre des tempêtes
- la femme qui tenait un homme en laisse
- la femme qui tenait un homme en laisse
- madame Bouh !
- la femme qui tenait un homme en laisse
- la femme qui tenait un homme en laisse
- la mort de Vladimir
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la femme qui tenait un homme en laisse
1er décembre 2007 à 17h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
30 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
29 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
29 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
24 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
23 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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la femme qui tenait un homme en laisse
22 novembre 2007 à 20h30 – Théâtre Ça respire –encore – Nancy
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Antigone emmurée
le 21 novembre 2007 à 19h essai lecture – Librairie L’autre rive – Nancy
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madame Bouh !
Une traversée. Des rencontres insolites. Alice aux pays des insectes. De la malice, de la gouaille, du rythme, de petites inquiétudes comme des spasmes, du rêve. Un gobelet de glace citron à la main, un sourire sur les lèvres, une émotion perceptible sur la rétine. On ressort ému, samedi matin à La Chaux-de-Fonds, fier d’avoir partagé un fragment de vie. «Madame Bouh», présenté devant une salle Faller archicomble, enchante par l’audace des sentiments crus et nobles véhiculés par Yves Robert.
L’auteur réussit la prouesse de provoquer fantasme et dégoût avec un texte littéraire que les plus jeunes peuvent approcher mélodiquement. On y découvre: «Un homard arboricole, un hérisson avec un mikado sur le dos, une lasagne aux vieilles chaussettes.» La jeune Delphine Courage explique au phasme timide que tout ce qu’il risque en abordant un Dame c’est «un premier baiser».
La douceur et la «saudade», cette mélancolie du Portugal que le français peine à exprimer, irriguent chaque instant de ce spectacle. Le compositeur Claude Berset propose une déconstruction savante qui séduit en inventant. Comme une roulade au citron de notes qui finissent par nous envelopper par la virtuosité communicative de la pianiste Mireille Bellenot et des flûtistes Enza Pintaudi et Helga Loosli. Les trois musiciennes partagent aussi leurs émotions avec les mots et recherchent la complicité du public avec talent.
La mise en scène de Muriel Matile frappe par sa sensualité, son envie de partage, sa fragilité mutine qui sait regrouper ce magma de talent. On regarde la comédienne Christine Chalard-Mühlemann comme une petite fille à la langue bien pendue.
Mais la performance de la comédienne ne se limite pas à jouer l’enfance, elle descend très profond en elle pour trouver l’expression juste. Les costumes inventifs et décalés de Geneviève Petermann et Bernard Jaques ponctuent ce moment de régal.
Alexandre Caldara – L’Impartial le 13 mars 2007
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Madame Bouh !
Madame Bouh ! C’est avant tout l’histoire d’une petite fille qui s’appelle Delphine, Delphine Courage, comme son papa, son arrière grand-père et le premier des Courage qui vivait dans une grotte très sombre, très, très sombre. Le papa de Delphine, lui, il a peur des araignées… Et sa maman, elle, elle a peur des accidents de train. Mais Delphine, du haut de ses six ans, n’a peur de rien et elle sait que les vraies aventures n’arrivent pas à ceux qui restent à la maison. La nuit est dans son premier quart, du vent balance les rideaux de la fenêtre et déjà les paupières deviennent lourdes à regarder les ombres au plafond. Delphine s’endort, forte de ses six ans. Les vraies aventures…
extrait
Delphine en narratrice : Delphine est dans le regard bleu de la lune, allongé avec une lumière presque transparente… Un silence bienveillant. La journée a été étrange comme le sont les jours où les grands dissimulent un secret… Ne veulent rien dire aux enfants. Delphine, deux yeux immenses, verts, avec de la malice… Pareille à un chat. Delphine est au lit, sous la couette… Peine à trouver le sommeil, tourne des idées dans sa tête. Elle pense que… Les vraies aventures n’arrivent pas à ceux qui restent à la maison. La nuit est dans son premier quart, du vent balance les rideaux… Déjà les paupières deviennent lourdes, terriblement lourdes. A trop regarder les ombres valser sur le plafond, la petite fille s’endort, forte de ses six ans, forte de son avenir et des mille choses à faire, une fois passée la barrière du jardin… Les vraies aventures… L’esprit s’égare, se libère… Une vieille mine d’or pleine de poussière. Elle espère être dans une de ses cavernes où les hommes fragiles des temps anciens ont peint les gros animaux à poils longs… Peut-être inscrits l’empreinte d’une main sur la paroi… Elle pourra y poser ses doigts, comparer la grandeur, croire que c’est la marque de son arrière arrière arrière arrière, très très arrière-grand-père… Mais ce qu’elle aperçoit…
publication
distribution
musique Claude Berset texte Yves Robert
mise en scène & adaptation Muriel Matile
jeu Christine Chalard, Mireille Bellenot, Enza Pintaudi, Elga Loosli
scénographie & Costumes Bernard Jaques, Geneviève Pétermann
lumière Lucas Schlaepfercréation à la salle Faller à La Chaux-de-Fonds, le 13 mars 2007
presse
Une traversée. Des rencontres insolites. Alice aux pays des insectes. De la malice, de la gouaille, du rythme, de petites inquiétudes comme des spasmes, du rêve. Un gobelet de glace citron à la main, un sourire sur les lèvres, une émotion perceptible sur la rétine. On ressort ému, samedi matin à La Chaux-de-Fonds, fier d’avoir partagé un fragment de vie. «Madame Bouh», présenté devant une salle Faller archicomble, enchante par l’audace des sentiments crus et nobles véhiculés par Yves Robert.
L’auteur réussit la prouesse de provoquer fantasme et dégoût avec un texte littéraire que les plus jeunes peuvent approcher mélodiquement. On y découvre: «Un homard arboricole, un hérisson avec un mikado sur le dos, une lasagne aux vieilles chaussettes.» La jeune Delphine Courage explique au phasme timide que tout ce qu’il risque en abordant un Dame c’est «un premier baiser».
La douceur et la «saudade», cette mélancolie du Portugal que le français peine à exprimer, irriguent chaque instant de ce spectacle. Le compositeur Claude Berset propose une déconstruction savante qui séduit en inventant. Comme une roulade au citron de notes qui finissent par nous envelopper par la virtuosité communicative de la pianiste Mireille Bellenot et des flûtistes Enza Pintaudi et Helga Loosli. Les trois musiciennes partagent aussi leurs émotions avec les mots et recherchent la complicité du public avec talent.
La mise en scène de Muriel Matile frappe par sa sensualité, son envie de partage, sa fragilité mutine qui sait regrouper ce magma de talent. On regarde la comédienne Christine Chalard-Mühlemann comme une petite fille à la langue bien pendue.
Mais la performance de la comédienne ne se limite pas à jouer l’enfance, elle descend très profond en elle pour trouver l’expression juste. Les costumes inventifs et décalés de Geneviève Petermann et Bernard Jaques ponctuent ce moment de régal.
Alexandre Caldara – L’Impartial le 13 mars 2007
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madame Bouh !
Delphine Courageuse petite fille de six ans se raconte des histoires avec trois amis, un hérisson, un escargot et un phasme. Elle parle beaucoup de son grand-père… puis soudain, madame B. se présente.
liste des pièces à lire
traductions
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madame Bouh
Delphine Courageuse petite fille de six ans se raconte des histoires avec trois amis, un hérisson, un escargot et un phasme. Elle parle beaucoup de son grand-père… puis soudain, madame B. se présente.
extrait
Delphine : Moi ? Grand-père dit que j’ai des yeux de chat… Papa m’appelle : ma petite grenouille… Maman dit : viens ma sauterelle.
Le hérisson : Quel charabia.
Delphine : C’est simple, je suis une fille qui a vu passer six étés.
Le hérisson : Je n’y comprends rien… C’est compliqué.
Le phasme : Non, c’est pas compliqué… Espèce de tarte. En comptant sur ses doigts. Six étés, ça veut dire, c’est une petite fille de un, deux, trois, quatre, cinq … Six ans.
L’escargot : Barzingue… Ce qu’elle est vieille.
Le hérisson : C’est toi la tarte.
Delphine : Silence… Je n’ai pas fini de me présenter. Moi, c’est… J’ai des yeux de chat… J’ai vu passer six étés… Je suis une grande fille de six ans… Je m’appelle ? Je grimpe sur les arbres, je vole les œufs dans les nids… J’aime bien les omelettes. Mon nom c’est ? Qu’un garçon tire mes couettes, vlam… Je lui claque les joues. Je me prénomme ? J’aime bien marcher en équilibre sur le mur du jardin entre les deux arbres… Les gardiens d’une forteresse… Mais je ne suis pas une princesse. Je suis l’aventurière, la voleuse, la pirate qui vient prendre le coffre aux pièces d’or… Et le saucisson dans la cuisine.
Le hérisson : C’est étonnant.
Le phasme : C’est fascinant.
L’escargot : Sont-elles toutes comme ça ?
Le phasme, le hérisson & l’escargot : Mais t’es qui toi, à la fin ?
Delphine : Une petite fille de six ans, la langue pas dans ma poche comme disent les grands… De longues jambes, se croient sur le toit du monde, regardent de haut… Sont pas malins les grands. La langue pas dans ma poche, je sais où elle est.
Delphine tire la langue.
Vous voyez… Les grands sont pas malins. Sauf grand-père. Lui, y m’a appris à tirer la langue. Il faut se méfier des grands-parents, ils nous apprennent de drôles de trucs. Moi je serai une grand-mère terrible. Je ferai de la confiture aux crottes de nez, les tartines à la cire d’oreille et les lasagnes aux vieilles chaussettes.
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texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–
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- Thisbé et Pyrame
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