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10_Théâtre – Atelier Grand Cargo

Catégorie : 10_Théâtre

les pièces de théâtre créées à Cargo

  • Gênes – résidence d’écriture

    Gênes – résidence d’écriture

    après trois mois d’écritures, demeurent les premières versions d’un roman et de trois monologues


    la nuit du gorille ou être humain, être animal

    Un gorille regarde de quelle manière tombent les étoiles filantes, se gratte le nez et pense que la vie est une chose bien ordonnée.

    Plus loin, une soigneuse l’observe. Elle préfère la compagnie de ce primate à celle des autres primates : les hommes.

    Un météore bouscule leur destin et provoque la rencontre de ces deux êtres.

    Gisèle n’est pas une belle femme, elle n’est pas laide non plus. Elle est ce qu’on appelle « un entre-deux ».

    Elle avait ardemment souhaité une place de soigneuse au parc animalier de sa ville et, contre toute attente, elle avait réussi à convaincre le directeur des ressources humaines.

    Sans céder à ses avances, précisait-elle avec un sourire malicieux.

    Cette résistance l’avait cantonnée au simple rôle de nettoyeuse de la maison des primates. Un bâtiment oblong avec une étrange vitrine à son entrée dans laquelle trônait un petit singe empaillé, costume de fanfare rouge et boutons dorés. Selon la légende, sur une étiquette rédigée à la main, il était affirmé que la bête était morte de la grippe espagnole.

    Danaé sur le rivage

    monologue pour une comédienne

    Dans la mythologie, Zeus se glisse dans la couche de Danaé sous la forme d’une pluie d’or et la féconde d’un garçon, Persée.

    Le père de Danaé, Acrisios, renvoie sa fille et son petit-fils dans un coffre qu’il abandonne à la dérive sur la mer.

    Dans ce monologue, Danaé, depuis le rivage imaginaire d’une ville, un trottoir situé devant une route à grande circulation.

    Elle interpelle les passants avec gouaille et cruauté.

    Pleurniche afin d’obtenir une pièce, mais ne peut s’empêcher de révéler, avec lucidité, l’âme de chaque badaud, s’arrêtant ou s’enfuyant.

    le petit silence de la nuit

    monologue pour une comédienne

    Élodie, agente d’information dans un centre commercial, détaille le quotidien d’une journée ordinaire vécue par une jeune femme, depuis le réveil, la douche, et tous les gestes de la banalité jusqu’au soir en attendant le petit silence de la nuit.

    Pourtant, cette journée est particulière.

    Élodie l’affronte en se répétant qu’elle n’a pas peur.

    l’entrée au port

    monologue pour un comédien

    Lors du procès pour viol, à la fin du réquisitoire du procureur, l’accusé se tient devant une grande fenêtre et regarde la ville à ses pieds.

    La stratégie mise au point avec son avocat se déroule à merveille.

    Ils sont optimistes pour le verdict.

    Soudain, un perroquet, désorienté, percute la vitre et tombe au sol, mort.

    L’accusé est troublé et il décide de ne pas laisser la plaidoirie à son avocat.

    Il la présentera lui-même, avec ses mots.

    Il n’aime pas les perroquets.

    journal de résidence et expérimentation

    la tenue d’un journal photographique et sonore

    Lorsque la lumière le permettait, j’ai réalisé quelques photographies à l’aide de mon téléphone portable, en noir et blanc, pour illustrer ma résidence.

    Ces images sont parfois agrémentées avec des enregistrements sonores réalisés sur le moment

    à découvrir sur le GrandGazomètre

    expérimenter une traduction

    Curieux défi que de traduire une pièce en italien alors que je ne parle pas cette langue.

    C’est avant tout la recherche d’une musique que je ne connais pas, et qui étonnamment m’a obligé de repenser la musicalité francophone du texte de départ.

    Je suis incapable de savoir ce que vaut cette traduction laborieuse, mais je sais qu’elle a changé mon écriture.

    Et j’aime entendre la musique du titre en italien…

    mille notti o guardare le rane nuotare

    veillées avec lecture au Grand Cargo, cet automne

    L’écriture est un voyage sédentaire et solitaire dont on rapporte des impressions, l’espoir d’une explication du monde.

    L’écrit se partage, c’est le moment où le travail cherche son sens, parce que le sens de cet acte existe principalement par le ressenti des lecteurs ou des spectateurs. L’écriture sans la transmission de l’écrit est un miroir sans reflet.

    Comment savoir quel humain nous sommes, si nous refusons le regard de l’autre ?

    Au mois d’octobre, je proposerai aux spectateurs quelques soirées de lecture des écrits de Gênes, quel que soit l’état du travail.

    Cela fait partie de la nécessaire prise de risque afin de se connaître.

    Juste après l’ouverture des portes, un visiteur s’était accoté à la baie vitrée donnant sur la maison des gorilles, sans se préoccuper le moins du monde des locataires. L’endroit sembla confortable à l’intrus pour entreprendre la lecture d’un essai, La condition de l’homme moderne par la philosophe Hannah Arendt.

    Intrigué, Édouard s’approcha. Il s’installa de l’autre côté  du vitrage adoptant, une parfaite symétrie de position, apparaissant comme le reflet démesuré du lecteur. Par intermittence, la bête jetait des coups d’œil par-dessus son épaule velue et restait fascinée par le mouvement et l’élégance des pages tournées, puis par la surprise renouvelée, à chaque changement, d’un dessin différent formé par l’agencement de l’écriture. Sous son regard et sans en comprendre la cause, la ponctuation, les voyelles et les consonnes commencèrent à s’ordonner dans les flots d’une rivière de phrases. Édouard déchiffra graduellement les propos de la philosophe comme un explorateur découvre, grâce à l’intuition, son chemin au travers d’une carte imparfaite.

    À midi, il savait lire.

    le résident

    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • René Gori et l’amour derrière les clapotis

    René Gori et l’amour derrière les clapotis

    une comédie romantique décalée… Histoire de parler d’amour, d’un scarabée extensible, d’un lampadaire philosophe et de la silhouette d’une femme, assise sur un banc installé le long d’un canal, une femme derrière les clapotis.

    l’histoire

    René Gori habiterait la cité imaginaire d’Utrecht, pourtant tellement réelle selon ses calculs et la certitude d’y passer son existence quotidienne…

    Il papote nuit et jour avec un samovar prénommé Gustave, est amoureux d’une fille inaccessible et vit au milieu de classeurs contenant une multitude d’histoires.

    On y croise Elvire la poêle, un scarabée extensible, un lampadaire philosophe, des girafes brouteuses de nuages et un singe empaillé mort de la grippe espagnole…

    En bref, une comédie romantique décalée.

    L’amour est ce qui reste de l’animal chez l’humain, dernier vestige vivant et instinctif dans ce millénaire de froideurs, de machines et d’ordinateurs.

    distribution

    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    régie Karim Boukhris

    aquarelle du petit singe (mort de la grippe espagnole) Maoro

    accueil et aide précieuse Christiane Margraitner

    photographies, accueil et aide précieuse Catherine Meyer

    ce spectacle a été créé le 24 octobre 2025 au Grand Cargo

    historique et note d’intention

    Depuis 2022, je travaille sur les chroniques de René Gori, un résident fictif de la ville d’Utrecht aux Pays-Bas, publiées par intermittence sur le site du Grand Gazomètre (certaines publiées sous la rubrique Porte-plume du journal Le Ô). Ce personnage s’exprime à partir de son monde imaginé avec un regard décalé sur les sociétés des hommes, des objets et des animaux. L’idée était, à l’instar des Lettres persanes, de parler de l’humanité et de ses travers en s’autorisant une grande naïveté. René Gori est un innocent s’émerveillant de tout, même du pire. Petit à petit, le désir d’en faire une figure de scène s’est révélé incontournable et un scénario s’est établi sur la présence de deux interprètes, soit René Gori (Yves Robert) exprimant les errements littéraires et amoureux du chroniqueur fictif, et « les muses » (un samovar et un lampadaire philosophe – un multirôle proposé au comédien Blaise Froidevaux) agissant en contrepoint. 

    Tout va bien. Derrière les clapotis, l’atmosphère est restée pure… Si une eau perçoit des murmures d’Angleterre, elle vaporise, prend l’odeur du Darjeeling avec des reflets « Bengale » ou « Lapsang Souchong ».

    l’expression

    Je défends un théâtre de l’écriture, soit le plaisir d’intégrer la tournure littéraire et poétique dans les dialogues, s’autoriser la divagation descriptive et la recherche de la musique dans la langue. Je considère que l’efficacité théâtrale n’est pas la fille d’une simplification du langage, mais bien celui de la recherche des émotions humaines en acceptant leurs complexités. La première confiance de l’écriture est de reconnaître la curiosité et l’intelligence des spectateurs. C’est le choix qui est le mien et la couleur que je veux donner à mes écrits de scène.

    Par contre il faut être attentif à bien amarrer son canot à rame, à rame plate, afin que la marée ne l’emporte pas. Surtout laisser le cordage bien lâche, sinon contrainte par l’ancre, l’embarcation s’engloutira avec la montée des eaux.

    les géographies imaginaires de René Gori

    publication

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    photographies de Catherine Meyer

    la presse

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    – 1er novembre 2024

    soutiens et partenaires du spectacle

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  • l’essoufflement de l’ange – lecture spectacle

    l’essoufflement de l’ange – lecture spectacle

    Angèle, un ange nage dans les eaux du détroit de La Sonde et croise le regard bleu du Grand Mérou opaline, et le poisson lui mange la mémoire. Petit à petit, les mots et les souvenirs s’échappent – comment annoncer ce désastre à Ange, son compagnon ?

    l’essoufflement de l’ange ou la clôture du diptyque sur la mémoire

    Lors de la précédente lecture-spectacle (Le journal du silence), nous interrogions la mémoire perdue d’une alpiniste, seule survivante, après une terrible chute et la mort de son compagnon. Ce personnage devait choisir entre l’anesthésie de l’oubli ou la nécessité d’affronter le réel afin de connaitre la profondeur de sa culpabilité et retrouver la continuité de la vie.

    Dans L’Essoufflement de l’Ange, le processus est différent.

    Un ange, présent depuis toute éternité, se trouve confronté à une variante de la maladie d’Alzheimer, soit perdre la faculté de nommer ce qui est, et en définitive devenir une inexistence – une variation de la mort pour les êtres immortels. Il dialogue avec son compagnon, un ange fonctionnaire chargé de la tenue du Grand Bordereau des Choses, le livre où tout est inscrit. Leur amour est profond et sincère, alors les deux cherchent le moyen de s’adapter, de se comprendre et de se soutenir face à la dégénérescence qui approche.

    Et comme dans le tragique sommeille toujours un clown, ils dialoguent avec humour et détachement, mais jamais sans tendresse, devisent sur la valeur des actes et du temps qui passent, évaluent ce que sera leur avenir.

    Pour ces êtres éternels, la présence soudaine de l’éphémère oblige à une nouvelle gravité.

    Et la gravité n’est pas la tristesse.

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    photographie © Catherine Meyer

    captation

    distribution

    Yves Robert – texte et mise en lecture
    Laurence Iseli et Blaise Froidevaux – lecture
    Cargo15 & Atelier Grand Cargo – production
    Théâtre du Concert – partenariat

    durée : 55 minutes

    lecture-spectacle

    ou revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    représentations

    Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds – du 8 au 10 mars 2023

    Théâtre du concert – Neuchâtel – les 24 et 25 février 2023

    biographies

    • Laurence Iseli
      Professionnelle du spectacle formée au Conservatoire d’art dramatique de Lausanne et universitaire, engagée depuis quinze ans comme metteur en scène et comédienne en Suisse romande.
    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • Magda et Tom – lecture

    Magda et Tom – lecture

    Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.

    épisode 1

    épisode 2

    épisode 3

    distribution

    texte Yves Robert
    lecture
    Blaise Froidevaux et Yves Robert

    du 1er décembre au 3 décembre 2022 à 19h au Grand Cargo

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • le journal du silence – lecture spectacle

    le journal du silence – lecture spectacle

    Une femme perdue en haute montagne, blessée, ne pouvant plus se déplacer et frappée d’amnésie traumatique discute avec un oiseau, un chocard aux pattes rouges et becs jaunes. Grâce à l’aide de ce « volatile persiffleur », elle reconstruit ses souvenirs, se découvre amoureuse et fait renaître son désir de vie. 

    lecture-spectacle

    ou revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    extrait

    le chocard
    Suffirait d’un désenchantement du vent, une inattention, une défaillance… pas de travers, un écart, l’élégance se ponctue d’une vrille.
    La vie se fracasse mille mètres plus bas dans les éboulis… une inattention, une turbulence.
    La montagne ne remarque pas le temps qui passe.
    Une insouciante, une coquette, une dédaigneuse, entre les moraines, les névés, les fissures du granit, sous l’à-pic des vertiges et dans le gel des cascades de glace, l’éternité s’égare.
    La montagne s’en fout, elle, elle demeure.
    Silence, nuées, nuages qui passent

    il regarde la femme

    Encore inconsciente, à croire qu’elle ne sait faire que ça, la fille, la fille fracassée. Elle marchait avec un homme habitué aux chemins creux de la mort… elle ne s’en souvient pas.
    Lui, un habitué de l’inexistence.
    On croit qu’elle guette, l’inexistence, ce n’est pas vrai, elle précède, puis un jour, elle attend, faucheuse indélicate, un brin de paille en bouche, mâchonnant sans impatience, elle attend comme on attend un bus.
    Pour l’instant, je reste à côté d’elle, elle se réveillera, elle cherchera des réponses… voilà, elle se réveille.

    la femme
    Dans les bourrasques, à l’aide d’allumettes, fragiles, on espère la lumière retrouvée d’une lanterne…

    le chocard
    C’est du délire…

    la femme
    …se dévoilerait les habits de perdante, les journées couleur de cendre. Toute une obscurité sans que je me souvienne, toute une nuit… et ce matin, la journée s’étire, un rideau d’opaline, une déchirure de plus sur la longue litanie des ténèbres, toutes les nuits du monde… je ne me souviens de rien

    un instant inconsciente, le chocard siffle.

    le chocard
    Vivre sans se souvenir ?

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    répertoire

    ce spectacle est au répertoire –  nous contacter

    distribution

    Yves Roberttexte et mise en lecture 
    Laurence Iseli et Blaise Froidevauxlecture 
    Denis Rabaglia – intervenant en dramaturgie 
    Arnaud Robert – décor photographique 
    Cargo15 & Atelier Grand Cargoproduction 
    Théâtre du Concert partenariat

    durée : 55 minutes

    photographie © Catherine Meyer

    représentations

    Théâtre du Concert – Neuchâtel / les 26 et 27 août 2022
    Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds / du 10 au 12 juin 2022

    biographies

    • Laurence Iseli
      Professionnelle du spectacle formée au Conservatoire d’art dramatique de Lausanne et universitaire, engagée depuis quinze ans comme metteur en scène et comédienne en Suisse romande.
    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    • le journal du silence
      Explorer la mémoire équivaut parfois à ouvrir la boîte de Pandore. C’est ce à quoi s’est confronté le metteur en scène et écrivain Yves Robert au Grand Cargo, avec son spectacle Le Journal du silence, joué en juin. Sa pièce part en tournée, premier arrêt, ce soir et demain au Théâtre du Concert à Neuchâtel. Nous sommes loin, ici, du savant travail des neurosciences. Et pourtant, l’écriture théâtrale est capable de faire émerger des émotions spontanées qui échappent aussi bien au créateur qu’au spectateur. « J’avais envie d’évoquer la question de la mémoire retrouvée après un traumatisme, qui témoigne du désir de vivre », explique Yves Robert. Qui se dit surpris des réactions du public : « Après les rires et même les larmes des spectateurs, ceux-ci m’ont parlé de la force des émotions que le texte avait révélées. »

    soutiens et partenaires

  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager – lecture

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager – lecture

    Une histoire, deux versions – Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…

    extrait

    Le jour s’éteint, la nuit se lève.
    Raconter la vie est mal aisé.
    Mille fois recommencée, une vie c’est mille fois recommencée.
    Puis un jour, pas trébuché, culbute, la grande culbute, fini, cœur en croix.
    Ça nous arrive à tous, les yeux écarquillés entre les étoiles, pupilles posées sur le vide, mort, aussi sèche qu’une sauterelle.
    L’âme s’enfonce dans le sable, on ne sent rien.
    Sénatrice ou banquière, on est bien obligé à redevenir modeste.
    On retourne à la terre avec ce qui fut pris à la terre.
    C’est pour tous, la crainte de tous, la vie de tous.
    Je le sais bien, je fais partie de l’équipe.
    Je tiens de ma mère et de mon père le droit de passage, le droit de voir mille horizons, de nager dans les bonheurs, de sombrer avec la tragédie. 
    En fait, le droit de vivre.
    La vie, c’est du bordel, et c’est pas mal.
    Je changerais pas, on a qu’une chance, un seul passage vers le Nord-Ouest.
    Toutes les aurores sont nouvelles, des surprises recommencées, jusqu’à la dernière, jusqu’à l’oubli.
    La vie, c’est déraisonnable.
    Je suis là les bras tombés, bras tombés parce qu’amoureuse…

    publication

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    version homme

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

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    version femme

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    lecture-spectacle

    ou revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    répertoire

    ce spectacle est au répertoire –  nous contacter

    distribution

    texte et mise en lecture  Yves Robert
    lecture Dominique Bourquin
    durée
    60 minutes

    Le texte est lu alternativement par Dominique Bourquin ou Yves Robert

    biographies

    • Dominique Bourquin
      Née à Neuchâtel en 1950 – licence en lettres (Université de Neuchâtel) – École du Totales Theater (Yolanda Rodio, Kulturmühle Lützelfluh) – Kazuo Ohno – 42 ans de théâtre professionnel, deux ans de dramaturgie au Théâtre Populaire Romand – 20 ans de direction artistique du théâtre pour le moment.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • la rivière à la mer – lecture spectacle

    la rivière à la mer – lecture spectacle

    Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Vu son âge, l’ecclésiastique avait convenu que le croque-mort viendrait le chercher avec son automobile noire, et vu son âge, il avait négligé de prévenir sa gouvernante à propos de la cérémonie prévue. Un oubli.

    extrait

    Il est né un jour, quelque part de quelque chose. 
    Quand ce quelque chose, c’est de l’amour. 
    Alors c’est pas mal. 
    C’est la vie, le plaisir, la sueur, la folie. 
    En fait, ça ne commence pas le jour où on nait. 
    Ni dans les temps qui précèdent… je veux dire quand le corps s’effondre, cloué au lit, quand la marée se dépose.
    Faire l’amour, c’est pas mal.
    Alors quand ?
    Pas dans les temps qui suivent, non plus.
    La question c’est… combien de naissances pour être un homme ?

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    galerie

    lecture-spectacle

    Lecture-spectacle et revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution

    texte et lecture Yves Robert
    mise en lecture Blaise Froidevaux
    durée
    : 60 minutes

    photographie @ Catherine Meyer

    répertoire

    Cette lecture-spectacle est au répertoire : nous contacter

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    soutiens et partenaires

  • Niobé, un matin – lecture spectacle

    Niobé, un matin – lecture spectacle

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. 

    extrait

    C’est au matin, au matin de ma mort.
    À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
    Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs.
    Le temps est compté.
    À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable.
    Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux.
    Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis.
    À midi, entrer dans l’ombre.
    L’ombre exacte, le milieu du jour. 
    Je reviens sur mes pas avant que les vagues n’effacent la trace.
    Je remonte à rebours le cours de ma vie.
    À rebours, je longe un rivage oublié presque mystérieux.
    De la nuit finissante, de l’irisation de l’aube revient un premier souvenir fugace.
    Une maison en feu, les étincelles écarlates dans le ciel, mes enfants morts.
    Le regard absent d’un l’homme, il me semble que je l’aime.
    Je me glace, n’ose me souvenir plus avant.
    Je doute, imagine plus sûr de rester à l’état où je suis.
    Pierre endormie.
    Mais à nouveau tout me pousse vers cet abîme.
    Le temps restant est un miroir, une profondeur.
    Je regarde au-delà de mon visage, au-delà de mes larmes.
    Je distingue ce qui est derrière l’oubli.

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    lecture-spectacle

    ou revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution


    texte et mise en lecture  Yves Robert
    lecture Aurore Faivre
    durée : 60 minutes

    photographies © Catherine Meyer

    biographie

    • Aurore Faivre
      Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    photographies

    soutiens et partenaires

  • deux frères – écritures croisées

    deux frères – écritures croisées

    L’un présente son nouveau roman, l’autre l’ébauche d’une nouvelle pièce de théâtre. Le plaisir entre deux frères de croiser leurs regards sur leurs écritures

    Trois enquêtes de M.Claude-François Robert – roman

    Je suis Spiegel. Qui est Spiegel ?

    Pourquoi laisse-t-il des traces de son passage dans des endroits incongrus ?

    Quelle va être la réaction de la sécurité intérieure quand ils auront entre leurs mains la dernière pièce de théâtre de Vlad ou le microfilm de l’écrivain dissident Sol ?

    M., un haut responsable de la sécurité, ne lésine sur aucun moyen pour déchiffrer ces énigmes. La sûreté de l’Etat en dépend.

    Texte hilarant, quel est donc ce léger sentiment de malaise qui se faufile dans l’esprit du lecteur ? Car M. nous fait revivre de grands moments de l’histoire. On rit et on se rassure : c’est du passé, quoique…

    Un agent très spécial, des femmes prêtes à tout, des psychiatres dévoyés, des trafics à la frontière, des enjeux de pouvoir au plus haut niveau de l’Etat.

    Plongez dans les archives du régime et ses secrets avec M.

    La rivière à la mer Yves Robert – ébauche d’un seul en scène

    Dans un spectacle précédent, Le lieutenant de guerre, une réplique traduisait mon “état d’esprit” sur le monde.

    Je suis la révolte et la colère, ce n’est pas un sentiment, c’est un état.

    La question qui se pose à ce jour est de savoir comment j’ai transmuté d’une émotion éphémère et incontrôlée vers un état stable et réfléchi.

    Que représente une colère hors de l’émotion ?

    Et quelle est son origine ?
    Voilà deux des questions, entre d’autres, qui habitent la première version de ce monologue.

    La rivière à la mer, parce que c’est le voyage d’un torrent impétueux issu de la montagne, passant par les méandres assagis au cœur des plaines jusqu’à la force apaisée d’un fleuve se joignant à l’océan, masse profonde et placide en apparence.

    La colère est un péché capital, mais ne serait-ce pas plutôt l’expression de la lucidité ?

    biographie

    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

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  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion.

    C’était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum.

    Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir. Alors soudain tout devient factice et émerge un malaise. La conscience, animal assoupi dans l’âme, se réveille et griffe. Pour peu qu’une bouteille de vodka soit à portée de main, s’enclenche la vrille de la déchéance.

    Comment en sortir ?

    distribution

    Yves Robert texte et mise en scène
    Blaise Froidevaux jeu
    Nicole Grédy scénographie
    Stéphane Mercier environnement sonore
    Samuel Grilli dramaturgie
    Janick Nardin costume
    Catherine Meyer assistanat
    production Cargo15 et Atelier Grand Cargo en partenariat avec le Théâtre du Concert

    photographies Catherine Meyer

    ce spectacle a été créé le 7 novembre 2018 à l’Atelier Grand Cargo

    extrait

    Vous avez ouvert votre porte.
    Certains n’ouvrent pas. Les morts, par exemple, ils n’ouvrent jamais.
    Une fois ouverte, c’est du vent. Ça fait du froid. Ça traverse de part en part. Sentir le vent. Je veux dire avec les yeux. D’habitude, le froid, le chaud, c’est avec la peau. Ce qu’on touche n’est pas forcément réel. Le froid brûle plus profondément que le chaud.
    Il faut regarder pour voir.
    Regarder autour de soi.
    Aujourd’hui, je ne vois rien. La lumière s’évapore d’entre les étoiles et me laisse le cœur ouvert. Je suis sur une table d’opération. Préparé. La poitrine tenue par les écarteurs. Le cœur prêt à être arraché et remis dans la poitrine d’un autre. Un autre que je ne connais pas. Qui devient moi, parce qu’il a mon cœur. Moi, je serai un cadavre qui sèche. Les restes d’une autopsie. Cadavre sans larmes. Je n’arrive pas à pleurer sur ma propre mort. Je ne sais pas si je sers encore à quelque chose. Je ne sais pas si je suis vivant. La douleur qui me vrille les entrailles est incapable de me faire savoir si j’ai une âme. Je me recroqueville sur moi. Je deviens aussi fin que la barbe des plumes.
    Savez-vous que les plumes sont faites de barbes ?

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Né à la Chaux -de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travail comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– Pcs.

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    soutiens et partenaires

  • Thisbé et Pyrame

    Thisbé et Pyrame

    De par le monde, les histoires d’amour tragiques nous rappellent que les sentiments sont des rivières se riant des digues, couchant dans d’autres lits que ceux attendus et qu’il est vain de les en empêcher

    comme à la radio

    mardi 27 février 2018 à 20h

    pièce de Yves Robert
    mise en lecture par François Rochaix

    De par le monde, les histoires d’amour tragiques nous rappellent que les sentiments sont des rivières se riant des digues, couchant dans d’autres lits que ceux attendus et qu’il est vain de les en empêcher.

    à propos

     
    En 2005, le metteur en scène François Rochaix mettait en lecture Thisbé et Pyrame à Carouge avec la comédienne Jeanne de Mont et les comédiens Claude Thébert et Vincent Serez.


    Cette mise en lecture a fait l’objet d’une captation sonore et c’est ce moment que nous vous proposons de partager… comme à la radio.

    illustrations de Jean-Guy Paratte

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

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    captation

  • l’île mystérieuse – juste avant de décrocher la lune

    l’île mystérieuse – juste avant de décrocher la lune

    L’île mystérieuse – une aventure, un monde à construire

    à propos

    Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils peuvent s’emparer d’un ballon et s’échapper, mais un terrible ouragan les emporte.
    Voilà ces quatre amis ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue…

    Ainsi commence une des aventures les plus folles de Jules Verne.
    Une aventure faite de rebondissements, de surprises, une aventure tissée par les liens de l’amitié, de la solidarité.

    Il y a surtout une part mystérieuse, de ces choses qui ne s’expliquent pas et laissent une trace presque invisible, un souvenir.
    Alors, cette aventure devient défi, car à partir de rien, il faut reconstruire le monde.

    extrait – hiver et nitroglycérine

    Cyrus Smith : C’est curieux votre histoire… Très curieux… Il se passe des choses ici… (Mais) Nous avons d’autres soucis. L’hiver approche. Les tempêtes seront terribles. La maison de brique sera soufflée.

    Jules Pencroft : Faut forger des scies, abattre des arbres et construire une belle charpente.

    Cyrus Smith : Notre acier n’est pas solide, nos outils sont fragiles. Il faut rapidement une maison de pierres… (Mais) j’ai une petite idée…

    Harbert Brown : Expliquez-vous, Monsieur Smith.

    Cyrus Smith : Avec la graisse des phoques, nous allons fabriquer de la nitroglycérine… Zim…

    Harbert Brown : Badaboum… Oui, badaboum !

    Jules Pencroft : De la nitroglycérine ?

    Harbert Brown : Nitroglycérine ou éther trinitrique du glycérol ou trinitroglycérine ou trinitrate de glycérol ou trinitrine.

    Jules Pencroft : Heu…

    Harbert Brown : Un explosif puissant, particulier, liquide et dangereux. Au moindre choc : BOUM !

    distribution

    D’après Jules Verne

    production Théâtre de La Poudrière

    Adaptation et mise en scène – Yves Robert

    Assistant à la mise en scène – Didier Chiffelle

    Jeu – Corinne Grandjean, Yannick Merlin, Claire Perret-Gentil

    Scénographie, décor – Pierre Gattoni

    Marionnettes – Christophe Kiss, Chantal Facon

    Univers sonores – Julien Baillod

    Lumière – Gilles Perrenoud

    Costumes – Janick Nardin

    Administration – Noëlle Bron

    Photos – Nicolas Meyer

    presse

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

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  • mille nuits ou regarder les grenouilles nager

    mille nuits ou regarder les grenouilles nager

    Un homme amoureux fait la promesse d’attendre mille nuits jusqu’au matin la femme qu’il aime. Il ne mesure pas la difficulté de cette étrange promesse. Mille nuits, c’est deux ans et neuf mois. Nous sommes au soir de la millième nuit… Viendra-t-elle ?

    représentations

    ce spectacle a été créé le 3 mai 2017 à l’Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 14 mai 2017)

    extrait

    J’ai dit, mille nuits.
    Mille nuits, j’attendrai mille nuits ta réponse, ici, tous les soirs jusqu’à minuit.
    J’attendrai que tu dises oui. 
    Ne dis rien encore ce soir, ça serait trop tôt.
    Ça serait décocher une flèche dans les nuages.
    On ne peut pas savoir sur qui elle retombe.
    Ce qu’on est benêt quand on aime…

    publication

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    version homme

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

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    distribution

    Yves Robert texte et mise en scène
    Didier Chiffelle jeu

    photographies Catherine Meyer

    biographie

    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse – L’Impartial, le 9 mai 2017 – Didier Delacroix

    soutiens et partenaires

  • l’étoile du nord

    l’étoile du nord

    Lili aimerait faire durer le temps. Elle porte un déshabillé en tissu synthétique et reste les jambes nues parce qu’il ne fait pas si froid. Dans la rue, les voitures passent et un chien aboie de temps en temps. Son client n’a pas encore remis ses vêtements et attend. Le petit carré d’un miroir renvoie à Lili l’image de son âge – le reflet des outrages. Entre deux sourires, elle se vide avec sa voix de clarinette, raconte sa vie de…

    extrait

    C’est pas rare que ça soit rapide. Vous lâchez ça comme si ça débordait. Un trop-plein. Tout de suite ça vous appartient plus. C’est comme si c’était déjà à nous. Que vous vouliez ne plus en entendre parler. Une pacotille de nacre abandonnée sur le coin d’une commode. Un truc pour la femme de ménage. Le trop-plein. Vous n’avez pas de femme dans votre vie ?

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

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    distribution

    Yves Robert texte et mise en scène
    Isabelle Meyer jeu

    ce spectacle a été créé le 27 août 2015 à l’Inter-du-Mitan

    biographies

    • Isabelle Meyer
      Isabelle Meyer habite à La Chaux-de-Fonds en Suisse. Elle a suivi différents stages de formation au Théâtre de l’Opprimé à Paris entre 1977 et 1980 et a participé à de nombreuses aventures théâtrales dans le canton de Neuchâtel.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

  • dernière nouvelle de juillet

    dernière nouvelle de juillet

    28 juin 1914 – 31 juillet 1914, un mois où le monde est au bord de l’abîme. De l’assassinat de l’Archiduc Ferdinand d’Autriche à celui de Jean Jaurès, les violences se déchaînent et les passions s’embrasent. Les protagonistes incarnent les courants de pensées et les opinions d’un monde sur le point de nier son humanité pour laisser émerger violence et contradictions.

    publication

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

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    distribution

    Cie Théâtre du Monde

    texte Yves Robert
    adaptation et mise en scène Doris Naclerio
    jeu Philippe Sivy, Vincent Ozanon, Pascal Schopfer et la voix de Michel Gilliéron

    photographies Martin Reeve

    coproduction Cie Théâtre du Monde avec le théâtre de l’Oriental à Vevey

  • patronne et domestique

    patronne et domestique

    De nos jours, une patronne brise sa domestique et la renvoie.

    Les récits

    Le travail d’écriture décline « Patronne et domestique » comme un système contenant plusieurs couches de récits.

    La première est l’histoire de base, qui peut être racontée en 51 caractères, est le fil narratif qui relie les événements les uns aux autres, leurs donne une cohérence et tient le spectateur en attente d’un dénouement. Les situations sont simples et les enjeux se comprennent aisément. L’ironie et l’imprévisibilité des comportements entretiennent la « ludicité » et un renouvellement des émotions.

    Une strate différente raconte l’évolution de la relation entre les deux femmes avec les enjeux de séduction et de domination. Dans cet espace, il n’est pas sûr que la personne dominée soit celle définie par le statut social, car tous jeux de manipulations contiennent leur part de perversité. Les tensions sont fluctuantes et l’avantage de la position n’est pas toujours un gage de réussite. Là se situe le traitement psychologique.

    Ailleurs encore se dessine une couche historique et culturelle qui raconte la place et les droits de chacune, évoque les éléments qui déterminent la position obtenue au coeur de la société, soit sur les versants où souffle l’air tiède de l’aisance, soit sur les pentes arides de la misère.

    Plus en arrière, comme une fresque marine à la Turner dont on comprend la profondeur seulement avec du recul, nous discernons la possibilité de s’interroger sur notre propre position dans le monde et sur les choix assumés ou non de nos pouvoirs, de nos conforts et de nos soumissions.

    le pouvoir

    L’usage du pouvoir comporte indéniablement une dimension tragique.
    L’habitude veut que l’on estime cette tragédie établie sur un axe vertical avec un dominant faisant peser le poids de ses décisions sur une base soumise, voire servile.

    Mais en 1549, Étienne de la Boétie avec Le discours de la servitude volontaire ou le contr’un questionne et soulève une approche transversale qui place les maîtres et le peuple dans un espace de confrontation ou de compromission horizontale. Le peuple qui ignore ou fait mine d’ignorer sa force en vivant durablement sous le joug d’un tyran ne devient-il pas un « complice » consentant ?

    La clef des responsabilités dans le déroulement de la tragédie du pouvoir se trouve ainsi partagée entre les protagonistes. La vision manichéenne qui permettait de séparer le monde dans les catégories simples du dominant et du dominé, du blanc et du noir, du bon et du méchant, du maître et de l’esclave se teinte de gris et de brouillard. Dès que les vérités prennent des contours flous et qu’il n’y a pas d’explication facile, alors commence le temps du malaise.

    Cela pourrait être le sous-titre de notre spectacle : le temps du malaise.

    la blanche et la noire

    La peinture de Félix Vallotton réalisée en 1913 et intitulée « La blanche et la noire » contient en elle les germes d’un malaise.
    D’abord par la nudité et le sexe clairement exposés d’une femme blanche étendue et portant de la rougeur (honte ?) sur le visage. Tout cela mis en perspective par le regard (dédaigneux ?) d’une femme africaine assise au premier plan cigarette au bec.

    C’est à partir de ce malaise ressenti à propos de la peinture de Vallotton ainsi que le questionnement sur les rapports de pouvoir et de soumission que nous établirons la construction de notre spectacle.

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    distribution

    jeu Sandrine Girard, Elphie et Emma
    lumière Dominique Dardant
    scénographie Pierre Gattoni
    costumes Janick Nardin
    codirection Christine Chalard
    assistanat Isabelle Meyer

    photographies © Catherine Meyer

    représentations

    La Chaux-de-Fonds – Temple-allemand
    première le 10 septembre 2014 20h30
    représentation le 11 septembre 2014 19h00
    représentation le 12 septembre 2014 20h30
    représentation le 13 septembre 2014 20h30
    représentation le 14 septembre 2014 19h00

    Sion – Petithéâtre
    Le Petithéâtre représentation le 2 octobre 2014 19h00
    représentation le 3 octobre 2014 20h30
    représentation le 4 octobre 2014 19h00

    soutiens et partenaires

  • les Indes noires dans les mines d’asphalte

    les Indes noires dans les mines d’asphalte

    Un spectacle à stations où les spectateurs déambulent dans les galeries comme dans un palais des miroirs souterrain. Une succession de scènes comme autant d’apparitions, de rêves illuminés. Du très petit au très grand, du très proche au très loin, toujours utiliser la géographie des lieux et toute la magie propre à la marionnette.

    à propos

    Nuit absolue, silence, et la musique… des sons, comme venus d’ailleurs parcourent les galeries. Partout la découverte, la surprise et  l’étonnement.
    Un spectacle pour une féerie inoubliable au centre de la terre!

    Entre ici et ailleurs, entre les Mines de la Presta au Val-de-Travers et celles d’Aberfoyle en Ecosse, de l’asphalte à la houille, les bassins miniers se sont peu à peu fermés en Europe. Des échos se font entendre, des histoires différentes mais partagées se tissent et se répondent. Un monde a vécu… et disparu.

    Avec ce roman, nous entrons dans les mines épuisées d’Aberfoyle car une famille refuse leur fermeture et décide de s’y établir jusqu’à la découverte d’un nouveau filon.

    Une énigme, des lettres étranges, de nombreux personnages étonnants ou inquiétants, un harfang, le pénitent et cette jeune fille aveugle trouvée dans la nuit des pierres… Au travers des anciennes galeries, des phénomènes étranges se produisent, des tentatives de meurtre se succèdent. Le réalisme et le fantastique s’entremêlent et se confrontent. Enfin un nouveau filon est découvert, des richesses infinies sont exploitées et une ville immense, magnifique, illuminée à l’électricité est construite dans la paix absolue… au coeur de la terre. Puis ce sera l’explosion, suivie de la ruée des eaux. L’inondation. Des échos toujours et la nuit qui devient lumière!

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    distribution

    Co-production Théâtre de la Poudrière & Association culturelle des Mines d’asphalte de la Presta

    D’après Jules Verne, adaptation Yves Robert
    Mise en scène Yves Baudin
    Jeu Olivier Carrel, Corinne Grandjean, Daniel Hernandez, Yannick Merlin, Olivier Nicola, Claire Perret-Gentil
    Scénographie Pierre Gattoni
    Musique L’Ensemble Rayé
    Création lumière Gilles Perrenoud
    Sculpture marionnettes Pierre Gattoni, Sophie Läser
    Moulage marionnettes Chantal Facon, Sophie Läser
    Costumes marionnette Chantal Facon
    Costumes comédiens Janick Nardin
    Construction décors Olivier Gaille, Pierre Gattoni
    Effets spéciaux, mécaniques Olivier Gaille
    Régie son et lumière Julien Baillod, Delphine Clémence
    Régie jeu Françoise Bachmann
    Administration Noëlle Bron, Corinne Grandjean

    Photographie Patrick Jeckelmann

    représentations

    Mines d’asphalte de la Presta, Travers, du 24 mai au 14 juillet 2012

    presse

    Minimag – Canal Alpha – reportage sur la création des Indes noires dans les mines d’asphalte

  • Delphine et le rhinocéros

    Delphine et le rhinocéros

    Les aventures de Delphine discutant avec un rhinocéros, enrhumé et sympathique, sous la véranda du jardin de son grand-père… Justement, après l’enterrement de ce grand-père.

    distribution

    Texte Yves Robert
    Jeu Christine Chalard, Samuel Grilli, Laurence Sambin et Jacint Margarit

    représentations

    Théâtre ABC – 1e étape de travail avec public

    L’Inter-du-Mittan – 2e étape de travail avec public

    Evprod – 3e étape de travail avec public

    Forum des Cornes-Morel – 4e étape de travail avec public

    Théâtre ABC – La Chaux-de-Fonds 5e étape de travail et conclusion avec public – le 21 janvier 2012

    presse

    L’Impartial – L’Esquisse à l’ABC

    Yves Robert et la Cie Fantôme se sont lancés dans l’élaboration progressive d’un texte. Dernière étape à l’ABC.

    Voyages dans le temps avec un rhinocéros polyglotte

    En janvier dernier, Yves Robert et les comédiens de la Cie Fantôme ont investi «Le Labo», la salle de répétition du Centre de culture ABC à La Chaux-de-Fonds. Avec, sous le bras, les trois premières scènes d’une pièce, «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», élaborée ensuite au fur et à mesure des répétitions, échelonnées sur six mois. De retour à l’ABC, l’équipe boucle ce week-end la dernière étape de cette écriture théâtrale «in progress», qui a bouté l’auteur hors de son champ théorique pour le propulser dans le champ pratique! Demain, une ultime lecture se déroulera «dans la plus grande simplicité», juste soutenue par quelques ambiances sonores. Laissant, donc, libre cours à l’imagination du spectateur, aiguillonnée par un rhinocéros polyglotte!

    «J’ai expérimenté un outil de fabrication théâtrale extraordinaire», s’enthousiasme Yves Robert. «Quand j’ai entamé le travail, je connaissais déjà la fin de la pièce, et les thèmes que je voulais traiter. Mais je ne savais pas par quel chemin on y arriverait.»

    Projetés tantôt dans la véranda d’un jardin tantôt dans la savane africaine, auteur et comédiens – Christine Chalard, Samuel Grilli, Jacint Margarit et Laurence Sambin – ont progressé ensemble dans cette histoire qui brasse les souvenirs et avive la douleur, où le passé et le présent se court-circuitent pour créer un paradoxe temporel. Ils ont partagé cette expérimentation avec le public, convié à suivre certaines répétitions puis aux lectures du travail en cours – celles-ci ont attiré entre cinq et 30 curieux, selon les lieux où l’équipe a creusé son sillon. «Nous avons aussi sollicité deux intervenants, Nathalie Sandoz, actrice et metteure en scène, et Julien Annoni, percussionniste.» Autant de regards extérieurs qui se sont avérés stimulants, apprécie l’auteur.

    Il ne mettra pas, cette fois-ci, lui-même en scène cette histoire, celle d’une jeune femme amenée à faire le deuil de son grand-père, traitée avec plus de drôlerie que de pathos. Frustrant de s’arrêter ainsi au seuil de la représentation? «Absolument pas, car nous avons créé ‘L’esquisse’ pour qu’un tiers s’en empare: je conçois cette appropriation comme un enrichissement, non un viol!»

    DOMINIQUE BOSSHARD

    L’Impartial – L’esquisse

    C’est une première pour les spectateurs comme pour les comédiens. Les uns et les autres se sont réunis, samedi dernier, dans le «Labo», une salle de répétition du Centre de culture ABC, à La Chaux-de-Fonds, pour expérimenter une nouvelle forme de rencontre artistique. Avec «L’esquisse, ou Delphine et le rhinocéros», la compagnie Fantôme a eu l’étonnante idée d’ouvrir l’intimité de son travail préparatoire au public, en exhibant six répétitions qui s’échelonneront sur six mois.

    Coup de foudre africain

    «Nous sommes des homards qui entrons dans l’eau chaude», s’amuse et s’inquiète l’auteur et metteur en scène Yves Robert, juste avant le début. Parmi les accessoires, les papiers et les câbles des appareils, une dizaine de spectateurs cherchent leur place autour du ruban adhésif qui délimite la scène. Ce sont des proches, des gens de théâtre et quelques curieux.

    Texte en main, on se donne les premières répliques: une jeune femme (Christine Chalard) parle de son défunt grand-père à un rhinocéros (Jacint Margarit). Puis le grand-père (Samuel Grilli) apparaît pour rejouer devant sa petite-fille son coup de foudre africain à l’égard d’Adélaïde M’Baïe (Laurence Sambin). Colonialisme, deuil et joie de vivre se superposent comiquement.

    Mais Yves Robert interrompt ses acteurs. Il leur demande de reprendre une scène, de lui donner plus de rythme, d’essayer d’autres mots, de les charger d’enthousiasme… De l’enthousiasme, pourtant, on n’en manque pas. Les comédiens doivent souvent s’arrêter, tant les font rire les intonations et les mimiques qu’ils essaient sur le plateau. Le public a l’agréable impression de découvrir en direct le making-off de la pièce, sinon son bêtisier!

    Ainsi, deux spectacles s’entremêlent: la pièce et le travail de la compagnie. Yves Robert l’a compris: les esquisses sont toujours plus vivantes que les œuvres abouties. «Au terme du processus, notre travail restera une simple mise en lecture, un peu améliorée par la mise en scène, de manière à ce que d’autres compagnies puissent, à leur tour, se l’approprier.»

    TIMOTHÉE LÉCHOT

  • patronne et domestique – performance

    patronne et domestique – performance

    «On accorda au mort un dernier désir. Celui de voir les deux faces du monde. Il poussa la porte et entra. On l’attendait, l’une dans le salon, l’autre dans la cuisine.»

    à propos

    Nous sommes des « hommes morts ».

    Notre perception de la réalité est transformée par le prisme du média, est « distordue » par la distance, parfois éteinte par l’écœurement.

    Nous ne sommes plus capables de comprendre et d’intégrer le jeu du monde, alors nous entrons dans une résignation contemplative.

    Notre mémoire saturée de mille choses utiles et inutiles vacille et notre esprit critique n’est plus fonctionnel.

    Nous ne percevons plus la violence liée à l’habitude du pouvoir, la violence entre les classes.

    Et si nous étions vraiment morts ?

    «On accorda au mort un dernier désir. Celui de voir les deux faces du monde. Il poussa la porte et entra. On l’attendait, l’une dans le salon, l’autre dans la cuisine.»

    distribution

    distribution
    texte Yves Robert
    jeu Christine Chalard et Magali Fouchault
    Julien Moeschler
    (œil extérieur)

    performance à la Galerie Ex-Machina Genève le 22 octobre 2011

  • à la dérobée

    à la dérobée

    Tout commence avec l’arrivée impromptue d’une enseignante pas très académique. Chargée de remplacer la remplaçante d’un improbable professeur Schnitzel, la loufoque pédagogue s’échappe des règles imposées.

    presse

    L’Impartial – A la dérobée

    Après les enfants, c’est au tour des grands d’avoir classe avec la Cie Fantôme.

    A l’ABC, l’école fait son théâtre

    Quand la compagnie Fantôme fait la classe, ça déménage! Le public a école dès demain soir au théâtre ABC, à La Chaux-de-Fonds, avec une instit lunaire, passablement allumée: la comédienne Christine Chalard. Sa leçon, d’une durée de 45 minutes, elle l’a rodée «pour de vrai» dans les classes primaires du Locle lors de représentations scolaires. C’est toutefois aussi à un public d’adultes que s’adresse ce spectacle aux multiples lectures, articulé autour des premiers émois amoureux, de la transgression et de la liberté… Des thèmes complexes pour un jeune public? Yves Robert, auteur et metteur en scène, en rigole: «Les enfants aussi peuvent éprouver des sentiments amoureux, de la jalousie. Eux aussi se demandent quels sont les mots et les gestes justes à adopter. Je fais confiance aux spectateurs, surtout aux plus jeunes d’entre eux.»

    Poupées russes

    L’homme de théâtre chaux-de-fonnier est un conteur: «J’aime entraîner le public dans des histoires qui s’emboîtent comme des poupées russes. Le but du spectacle n’est pas d’expliquer, mais de raconter…»

    Tout commence «A la dérobée», titre de la pièce, avec l’arrivée impromptue d’une enseignante pas très académique. Chargée de remplacer la remplaçante d’un improbable professeur Schnitzel, la loufoque pédagogue s’échappe des règles imposées. Et parle aux élèves de la cité de Pompéi, du «Baiser à la dérobée» du peintre Fragonard, de son premier amour à elle. Tout est prétexte à colorier, à chamarrer le tableau noir.

    Yves Robert aurait-il quelques comptes à régler avec l’institution scolaire? Même pas! «J’ai eu une scolarité semi-heureuse. Et si tous mes spectacles devaient être autobiographiques, je n’aurais pas survécu. D’ailleurs, mon héroïne ne fait pas de la pédagogie, elle joue du théâtre avec le plus de plaisir possible. Elle propose simplement à son auditoire un voyage, le temps d’une leçon; puis s’en va, laissant flotter derrière elle un parfum de rose, un souvenir.»

    Lors des représentations scolaires, les directeurs de collèges jouent complètement le jeu en avisant les élèves par une circulaire de la venue d’une remplaçante. A l’ABC, les grands aussi auront droit à leur leçon pour de vrai. Mais Yves Robert n’en dira pas plus, suspense oblige. Le spectacle devrait partir ensuite en tournée dans d’autres écoles du canton. Néanmoins, que les parents et pédagogues se rassurent: par quelques astuces scéniques et une rencontre avec les élèves à la fin de la re- présentation, la frontière entre fiction et réalité est clairement balisée: «Il est nécessaire de démystifier les transgressions, de montrer la différence entre la vraie vie et le théâtre.»

    Message bien reçu: «Dans les classes du Locle, tout le monde se marrait, les profs comme les élèves! A la fin, une fillette a eu cette réaction: «On n’a rien appris pendant cette leçon, faudra le dire à la direction!»

    CATHERINE FAVRE

    distribution

    texte – Yves Robert

    jeu – Christine Chalard

    intervenant artistique – Jean-Guy Paratte

  • l’incroyable ascension de Wilhelm Strassenbach

    l’incroyable ascension de Wilhelm Strassenbach

    Wilhelm Strassenbach est engagé comme nettoyeur dans la rédaction d’un grand journal. Il trouve rapidement le moyen de se rendre indispensable…

    Théâtre amateur / groupe de l’Espace Mont – Blanc – Lausanne

    mai juin 2010

    Wilhelm Strassenbach est engagé comme nettoyeur dans la rédaction d’un grand journal. Il trouve rapidement le moyen de se rendre indispensable…

    distribution

    texte Yves Robert
    Mise en scène & scénographie Julien Barroche
    jeu Sophie Buddrich, Marcelo Benitez, Magali Estève, Grégory Jaquet, Olivia Lampen, Laurent Michaud, Valérie Perrin, Vincent Reaber et Noémie Tharin

    à propos

    Depuis 2006, le metteur en scène Julien Barroche collabore régulièrement avec l’auteur chaux-de-fonnier Yves Robert. A ce jour, trois spectacles sont nés de cette association: «La femme qui tenait un homme en laisse» (2006), «Le livre des tempêtes» (2008) et «Pauvres riches» (2009). A la suite à la proposition de l’Ecole de théâtre amateur du Centre culturel neuchâtelois d’assurer la formation de la troisième année, l’envie lui est venue de faire écrire un texte sur mesure pour le groupe d’élèves et tout naturellement, il en a donc fait la demande à Yves Robert.

    Yves Robert écrit des textes de théâtre qui interrogent. Les thématiques abordées sont familières, mais le point de vue parfois provocateur qui leur est appliqué remet en questions nos certitudes quant à l’événement évoqué et incite à la réflexion. De même, leurs constructions brouillent les pistes; le développement de l’intrigue prend souvent des tournures inattendues, le ludisme prime parfois sur le souci de vraisem blance, le langage poétique se mêle au parler quotidien. Bref, tout est mis en place pour que l’attention du spectateur soit continuellement renouvelée.

    Pour Julien Barroche, il est apparu intéressant et formateur pour des apprentis comédiens de se frotter à la difficulté d’un théâtre de l’instant. C’est-à-dire un théâtre pour lequel chaque intervention doit être jouée pour elle-même, indépendamment de son contexte ou d’une édification psychologique préétablie. Un théâtre qui supporte mal d’être dominé par son interprète, mais au contraire réclame une attitude humble et naïve. Cet exercice particulièrement acrobatique de toujours être à propos, demande une maîtrise du jeu reposant sur de multiples savoir-faire.

    Julien Barroche

  • la patronne dans son bocal

    la patronne dans son bocal

    Chez Cadenas et Serrures Associés (CSA), trois ouvrières s’aperçoivent qu’elles sont enceintes. Sollicitant un espace dans l’usine pour la future garderie, elles essuient un refus catégorique de la part de Madame de Fer, leur patronne. Très vite la situation s’envenime pour aboutir à la séquestration de cette dernière.

    Théâtre amateur / 3e année de l’école de théâtre du CCN – mai juin 2010

    Suite à la proposition de l’Ecole du théâtre amateur du CCN d’assurer la formation de la troisième année, l’envie m’est venue de faire écrire un texte sur mesure pour le groupe d’élèves. Tout naturellement, j’en ai donc fait la demande à Yves. 

    Depuis 2006, je collabore régulièrement avec l’auteur chaux-de-fonnier Yves Robert. A ce jour, trois spectacles sont nés de notre association : La femme qui tenait un homme en laisse (2006), Le livre des tempêtes (2008) et Pauvres riches (2009).

    Ainsi est née : La patronne dans son bocal.

    Julien Barroche

    distribution

    texte Yves Robert
    Mise en scène & scénographie Julien Barroche
    jeu François Betrisey, Estelle Binggeli, Pauline Bruehlmann, Geneviève Camelique-Lutz, Antonello Ciarleglio, Simon Dapples, Ophélie de Pury, Valentine Facchinetti, Victoria Grin, François Koenig, Laetitia Siegfried et Joëlle Vaterio

    Chez Cadenas et Serrures Associés (CSA), trois ouvrières s’aperçoivent qu’elles sont enceintes. Sollicitant un espace dans l’usine pour la future garderie, elles essuient un refus catégorique de la part de Madame de Fer, leur patronne. Très vite la situation s’envenime pour aboutir à la séquestration de cette dernière… typiquement le genre d’événement qui fait l’objet d’un article dans Le Devoir…

    Yves Robert écrit des textes de théâtre qui interrogent

    Les thématiques abordées nous sont familières, mais le point de vue – parfois provocateur – qui leur est appliqué remet en questions nos certitudes quant à l’événement évoqué et incite à la réflexion.

    De même, leurs constructions brouillent les pistes ; le développement de l’intrigue prend souvent des tournures inattendues, le ludisme prime parfois sur le souci de vraisemblance, le langage poétique se mêle au parler quotidien… 

    Bref, dans les pièces d’Yves Robert, tout est mis en place pour que l’attention du spectateur soit continuellement renouvelée. 

    Il m’est apparu intéressant et formateur pour des apprentis comédiens de se frotter à la difficulté d’un théâtre de l’instant. C’est-à-dire un théâtre pour lequel chaque intervention doit être jouée pour elle-même, indépendamment de son contexte ou d’une édification psychologique préétablie. 

    Un théâtre qui supporte mal d’être dominé par son interprète, mais au contraire réclame une attitude humble et naïve. Cet exercice particulièrement acrobatique de toujours être à propos, demande une maîtrise du jeu reposant sur de multiples savoir-faire.

    J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec ce groupe, généreux et dynamique, et espère que vous, spectateurs, passerez un bon moment avec cette fantaisie.

    Julien Barroche

  • pauvres riches

    pauvres riches

    Ça y est, le ciel est tombé sur la tête des riches. Patatras ! Par une nuit de tempête effroyable, les richissimes Pétula et Oskar Grumann trouvent refuge dans une maison perdue, isolée de tout et habitée par les très excentriques aristocrates, Exen et Lucia de Lammermoor. C’est du moins ce que croient Oskar et Pétula…

    distribution

    texte Yves Robert
    mise en scène Julien Barroche
    jeu Christine Chalard, Philippe Vuilleumier, Olivia Seigne et Thierry Romanens
    scénographie Jean-Claude Maret
    direction technique Philippe Maeder
    costumes Janick Nardin et Caroline Chollet
    photographies Catherine Meyer

    représentations

    Ce spectacle a été créé en 2009 au théâtre L’Échandole d’Yverdon.

    en tournée à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Sion et Lausanne

    Commentaires

    La bourse vacille, et voilà que tout le monde court après une fortune presque disparue.

    D’abord les riches, dont les placements hasardeux ont quelque peu entamé leurs immenses réserves, ensuite une classe moyenne qui craint pour son confort, et finalement, les pauvres qui ne savent faire que ça.

    Le billet de loterie n’a jamais eu autant d’attrait. La culture de la consommation nous pousse à toujours craindre la fonte de nos revenus et la perte de notre sécurité (confort ?), alors nous implorons ce miracle de hasard en vrais dévots.

    Il serait si tentant de recevoir un chèque de 16 milliards, mais, en serions-nous vraiment plus heureux, en serions-nous des humains plus aboutis ? 

    Que de débats télévisés, radiophoniques et de presse pour nous rassurer et nous convaincre de la nécessité de l’opulence, de l’inéluctable reprise et du retour bien heureux de la croissance ; avec un curieux sentiment de fierté à se savoir le riche potentiel d’un plus pauvre que soi ; étonnante perspective…

    Il y a dans les films du réalisateur américain Frank Capra, particulièrement dans le magnifique La vie est belle, l’affirmation de valeurs, telle que : la modestie, l’honnêteté, la solidarité, l’intégrité et surtout le refus d’un certain mercantilisme.

    C’est cette facette de l’oeuvre de Capra qui nous intéresse, ce renversement des objectifs de carrière, ce refus d’artiste de s’accrocher à ce qui parait facilement porteur et semble faire la brillance d’un cinéma propageant le cynisme et l’arrogance.

    Les films de Capra véhiculeraient-ils une pensée obsolète, empreinte d’une dérisoire humilité ?

    En fait, nous allons explorer cela en nous amusant ; en fait, n’est-il pas plus poétique et plus nécessaire de revendiquer une pauvreté par conviction ?

  • le livre des tempêtes

    le livre des tempêtes

    En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941. Et dans ces ténèbres, il y a du vent, des étoiles brisées, de la musique et des fantômes, de la mémoire, des âmes perdues, des lumières sombres et des restes de métal éclatants; de l’or. C’est la vie d’un homme avec ses bourrasques, ses joies, ses plaisirs, son courage, ses malheurs, ses effondrements et sa fin.

    extrait

    Edgar : Ich suche das Haus von Herrn Heinrich Furtwängler, das Haus von Herrn Heinrich Furtwängler, bitte ?

    Les voix du monde : Tant de briques, un labyrinthe. Rostock, un port sur la Baltique. Les cathédrales rouges, des flèches enfoncées dans le cœur du ciel. Des nuages trop bas, une terre plate où se confond la mer avec les cultures d’orges.

    Edgar : Ce mal, rien ne l’apaise.

    Les voix du monde : Reste concentré. Das Haus mit einer blauen Linie aus Ziegelsteinen über der Tür. Rostock, 1932. Une maison avec une ligne de briques bleues au-dessus de la porte.

    Edgar : Herr Furtwängler ?

    Heinrich Furtwängler :  Herr Amiot ? Junger Amiot, le jeune Amiot… Rien ne vous oblige à garder votre valise, posez-la… Votre chambre est à l’étage. Sara a préparé un café sucré avec du lait, dans le salon. Vous nous retrouverez, je vous présenterai Sara. Je parle français, ça vous va ? Votre chambre est à l’étage, une porte bleue avec un canard dessiné sur le « plastron ». De la fenêtre, vous pouvez apercevoir la digue, elle protège de la mer… Montez, Montez… Mon français va ? Toujours autant de jonques sur le Grand Canal ? Toujours les femmes avec les lanternes, à petits pas, comme des canards ? Je l’ai un peu perdu, je n’ai plus parlé français depuis 18… Mon français va ? Ne répondez pas , racontez tout au salon, avec le café, je vous présenterai Sara. Le maître de l’or s’habille-t-il toujours à l’anglaise ? Ces affreux costumes de la concession ?

    Sara : Montez dans la chambre, Monsieur Amiot, il ne vous laissera pas tranquille… Je suis Sara, il nous présentera après, au café, montez, je vous dis.

    Les voix du monde : Il pleure.

    publications

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

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    Éditions Les Petites Lessiveries

    postface Philippe Renaud

    maquette Géraldine Cavalli

    Impression Montagna imprimeurs

    format 19X12 cm – Nb de pages 160

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    distribution

    Texte Yves Robert
    Mise en scène Julien Barroche
    Jeu Christine Chalard, Olivia Seigne, Fred Mudry, Mathias Glayre et Daniel Wolf
    Scénographie Jean-Claude Maret
    Lumière José-Manuel Ruiz
    Costumes Janick Nardin et Caroline Chollet
    Coatching vocal Gaëlle Graf
    Administration Jean-Yves Zufferey

    Photographies Linda Pfammatter

    création au Petithéâtre de Sion le 11 septembre 2008 / Production Cie Gaspard – Sion / Partenariat Cie Fantôme

    presse

    Yves Robert raconte le voyage houleux vers un choix d’humanité

    «Le livre des tempêtes», pièce du Chaux-de-Fonnier Yves Robert, sera vendredi et samedi au théâtre du Pommier, à Neuchâtel. Sur fond historique, un travail sur la mémoire et son influence sur le cheminement vers la conscience.

    «J’aime utiliser l’Histoire comme décor. Cela permet de faire évoluer les personnages, de les soumettre à des pressions qu’on ne trouve pas forcément d’ordinaire». L’auteur et dramaturge Yves Robert signe en effet une troisième pièce, «Le livre des tempêtes», dont le personnage central traverse une période houleuse de l’Histoire, de la guerre civile en Sibérie à la 2e Guerre mondiale. Mise en scène par Julien Barroche, elle sera interprétée par la compagnie valaisanne Gaspard vendredi et samedi, au théâtre du Pommier à Neuchâtel.
    Créée en septembre à Sion, la pièce «Le livre des tempêtes» s’est écrite dans une optique d’échange avec la compagnie Gaspard et le metteur en scène. «C’était un peu un travail de ping-pong. Je présentais mes textes de façon régulière à la compagnie. J’avais ainsi accès à de premières réactions, et je pouvais aussi nourrir mon texte par rapport à la voix des acteurs», raconte Yves Robert. «Mais l’écriture est restée mon domaine».

    Une forme d’écriture théâtrale que l’auteur Philippe Renaud dans sa postface du «Livre des tempêtes» rapproche plus du roman, du conte. Chez Yves Robert, point d’actes ou de scènes, mais des parties titrées. «Je suis tout à fait d’accord avec Philippe Renaud. Pour moi, le théâtre n’est pas un système cloisonné, avec des justes et des faux: ce sont des expressions différentes. A partir du moment où on est sur scène avec du verbe et de l’action, c’est du théâtre». Le style est lui empreint de poésie: «Les étoiles se sont brisées, du verre scintillant, éparpillé». Un principe auquel tient Yves Robert: «Par la poésie, j’ouvre des images incomplètes, comme si je donnais au spectateur des grilles de mots croisés à moitié remplies. Cela le rend attentif et déductif».

    L’histoire, elle, est construite autour d’Edgar, le personnage principal, «un homme banal qui traverse une période extraordinaire», commente Yves Robert. La pièce suit sa trajectoire au fil de ses rencontres, de ses déplacements de Sibérie en Chine, en Allemagne, puis en France. Avec en toile de fond, la montée du nazisme. «Edgar devient un personnage amoral. Il vit dans l’insouciance, dans une collaboration de la tranquillité», explique l’auteur. Jusqu’à un point de non-retour, où cette insouciance infantile fait place à une prise de conscience d’adulte. «Il me fallait un moment historique cataclysmique, comme l’automne de 1941, où l’Allemagne est toute puissante, pour l’amener à un choix. Et il fait un choix d’humanité».

    Mais ce n’est là que l’une des lectures possibles du «Livre des tempêtes». Au thème de la mémoire s’adjoint, par exemple celui du livre en soi. Il est lui aussi un vecteur de la mémoire, collective ou personnelle, ce qu’Edgar découvre peu à peu. «Mais il y a aussi la transmission par le spectacle», note Yves Robert. Dans la pièce, Edgar possède lui-même un livre des tempêtes. Mais il n’écrit pas son histoire: les pages restent blanches. «C’est au spectateur de transcrire et de transmettre l’histoire», conclut Yves Robert. /ANC

    soutiens et partenaires

  • Madame Bouh !

    Madame Bouh !

    Madame Bouh ! C’est avant tout l’histoire d’une petite fille qui s’appelle Delphine, Delphine Courage, comme son papa, son arrière grand-père et le premier des Courage qui vivait dans une grotte très sombre, très, très sombre. Le papa de Delphine, lui, il a peur des araignées… Et sa maman, elle, elle a peur des accidents de train. Mais Delphine, du haut de ses six ans, n’a peur de rien et elle sait que les vraies aventures n’arrivent pas à ceux qui restent à la maison. La nuit est dans son premier quart, du vent balance les rideaux de la fenêtre et déjà les paupières deviennent lourdes à regarder les ombres au plafond. Delphine s’endort, forte de ses six ans. Les vraies aventures…

    extrait

    Delphine en narratrice : Delphine est dans le regard bleu de la lune, allongé avec une lumière presque transparente… Un silence bienveillant. La journée a été étrange comme le sont les jours où les grands dissimulent un secret… Ne veulent rien dire aux enfants. Delphine, deux yeux immenses, verts, avec de la malice… Pareille à un chat. Delphine est au lit, sous la couette… Peine à trouver le sommeil, tourne des idées dans sa tête. Elle pense que… Les vraies aventures n’arrivent pas à ceux qui restent à la maison. La nuit est dans son premier quart, du vent balance les rideaux… Déjà les paupières deviennent lourdes, terriblement lourdes. A trop regarder les ombres valser sur le plafond, la petite fille s’endort, forte de ses six ans, forte de son avenir et des mille choses à faire, une fois passée la barrière du jardin… Les vraies aventures… L’esprit s’égare, se libère… Une vieille mine d’or pleine de poussière. Elle espère être dans une de ses cavernes où les hommes fragiles des temps anciens ont peint les gros animaux à poils longs… Peut-être inscrits l’empreinte d’une main sur la paroi… Elle pourra y poser ses doigts, comparer la grandeur, croire que c’est la marque de son arrière arrière arrière arrière, très très arrière-grand-père… Mais ce qu’elle aperçoit…

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    distribution

    musique Claude Berset texte Yves Robert
    mise en scène & adaptation Muriel Matile
    jeu Christine Chalard, Mireille Bellenot, Enza Pintaudi, Elga Loosli
    scénographie & Costumes Bernard Jaques, Geneviève Pétermann
    lumière Lucas Schlaepfer

    création à la salle Faller à La Chaux-de-Fonds, le 13 mars 2007

    presse

    Une traversée. Des rencontres insolites. Alice aux pays des insectes. De la malice, de la gouaille, du rythme, de petites inquiétudes comme des spasmes, du rêve. Un gobelet de glace citron à la main, un sourire sur les lèvres, une émotion perceptible sur la rétine. On ressort ému, samedi matin à La Chaux-de-Fonds, fier d’avoir partagé un fragment de vie. «Madame Bouh», présenté devant une salle Faller archicomble, enchante par l’audace des sentiments crus et nobles véhiculés par Yves Robert.

    L’auteur réussit la prouesse de provoquer fantasme et dégoût avec un texte littéraire que les plus jeunes peuvent approcher mélodiquement. On y découvre: «Un homard arboricole, un hérisson avec un mikado sur le dos, une lasagne aux vieilles chaussettes.» La jeune Delphine Courage explique au phasme timide que tout ce qu’il risque en abordant un Dame c’est «un premier baiser».

    La douceur et la «saudade», cette mélancolie du Portugal que le français peine à exprimer, irriguent chaque instant de ce spectacle. Le compositeur Claude Berset propose une déconstruction savante qui séduit en inventant. Comme une roulade au citron de notes qui finissent par nous envelopper par la virtuosité communicative de la pianiste Mireille Bellenot et des flûtistes Enza Pintaudi et Helga Loosli. Les trois musiciennes partagent aussi leurs émotions avec les mots et recherchent la complicité du public avec talent.

    La mise en scène de Muriel Matile frappe par sa sensualité, son envie de partage, sa fragilité mutine qui sait regrouper ce magma de talent. On regarde la comédienne Christine Chalard-Mühlemann comme une petite fille à la langue bien pendue.

    Mais la performance de la comédienne ne se limite pas à jouer l’enfance, elle descend très profond en elle pour trouver l’expression juste. Les costumes inventifs et décalés de Geneviève Petermann et Bernard Jaques ponctuent ce moment de régal.

    Alexandre Caldara – L’Impartial le 13 mars 2007

  • la femme qui tenait un homme en laisse

    la femme qui tenait un homme en laisse

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. 

    à propos

    La femme qui tenait un homme en laisse, ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad.  

    Est-il possible de comprendre de tels agissements? Comment a-t-elle pu en arriver là ? 

    Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente naïve à se laisser submerger par la haine et la cruauté.

    L’histoire de cette soldate de fiction interprétée avec subtilité par Christine Chalard-Mühlemann cache derrière chaque mot l’Histoire des Etats-Unis. 

    Comment ont-ils pu en arriver là ? 

    Ce spectacle nous interroge sur nos propres attitudes vis-à-vis de la violence, de la bêtise humaine et des éléments ancestraux qui dirigent nos actes. Un moment de théâtre où la fiction ressemble tristement à la réalité.

    distribution

    Texte    Yves Robert
    Mise en scène   Julien Barroche
    Jeu     Christine Chalard
    Scénographie     Nicole Grédy
    Lumière    José Bouzas
    Costumes    Janick Nardin & Caroline Chollet
    Photographies    Catherine Meyer

    représentations

    Ce spectacle a été créé en 2006 au théâtre ABC et a été diffusé en Suisse romande et en France

    publications

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    Éditions Les Petites Lessiveries

    préface Martine Walzer & Marcelino Palomo

    maquette Géraldine Cavalli

    impression Montagna imprimeurs

    format 19X12 cm – Nb de pages 68

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    presse

    Une fiction brillamment écrite par Yves Robert, sobrement mise en scène par Julien Barroche et, surtout, magistralement interprétée par Christine Chalard-Mülhemann. Une comédienne capable de décliner une multitude d’émotions avec une justesse aussi rare qu’infaillible. Un pari largement relevé tant l’on ressort de cette pièce ébranlé.

    Raphaël Muriset – 24 Heures le 7 février 2008

    Le mauvais rêve américain

    Une fiction? Certainement, l’auteur l’affirme. Néanmoins «La femme qui tenait un homme en laisse…» est un texte aussi essentiel qu’un souffle, aussi sincère qu’un cri. Yves Robert a pris le temps de réfléchir, d’imaginer, d’écrire. Vendredi au théâtre ABC, à La Chaux-de-Fonds, la comédienne Christine Chalard a joué le rôle de Lynndie England, cette Américaine qui dans les prisons d’Abou Ghraïb a fait subir des humiliations à des détenus irakiens.

    La voix du muezzin

    Yves Robert plonge à coeur perdu dans l’indignation, dans la volonté de secouer la somnolence planant sur la guerre, d’appeler au secours. Il suit les méandres par lesquels la jeune femme a passé jusqu’à exorciser sa propre douleur dans le malheur des autres, jusqu’à se laisser submerger par la haine, la cruauté, puis par la honte.

    Yves Robert survole l’histoire contemporaine des Etats-Unis, on retrouve quantité de données édifiantes: crise de 1929, 1945, Vietman, ségrégation raciale, pratiques militaires. Il imagine l’enfance triste de Lynndie, en Oklahoma, dans une famille d’origine européenne. Et, plus tard, son engagement à l’armée, le départ en Irak, l’intégration à la «nouvelle unité pour la prison d’Abou Ghraïb»

    Ethnographie et fiction

    Petit à petit il attire l’attention de Lynndie England sur des mots qu’elle ne connaît pas: Mésopotamie, berceau de quelle civilisation? L’Euphrate, les minarets? Autant de skuds en puissance… Pourtant elle est touchée par la voix du muezzin. Cette soudaine sensibilité relèverait-elle de quelque rédemption? Elle ouvre certainement un espace où va se déployer la plus inédite des dramaturgies. L’ethnographie rejoint la fiction.

    La mise en scène est de Julien Barroche, la scénographie de Nicole Grédy. Le jeu de Christine Chalard est attachant. La jeune comédienne, en pleine ascension, rend la personnalité de Lynndie jusqu’au bout de chaque mot, de chaque geste.

    Denise de Ceuninck – L’Impartial – le 3 avril 2006

  • la mort de Vladimir

    la mort de Vladimir

    La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein. On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite toute entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle. Sans surprise, à la fin, il meurt !  

    publications

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    Éditions Les Petites Lessiveries

    préface Francy Schori

    maquette Géraldine Cavalli

    impression Montagna imprimeurs

    format 19X12 cm | Nb de pages 84

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    distribution

    Texte et mise en scène   Yves Robert
    Jeu Christine Chalard et Samuel Grilli
    Scénographie Jean-Guy Paratte
    Lumière José Bouzas
    Costumes Janick Nardin & Caroline Chollet

    photographies    Catherine Meyer

    ce spectacle a été créé en 2004 au théâtre ABC

    presse

    « Vladimir », une vie d’homme »

    Attention objet théâtral non identifié ! Envoûté par l’extraordinaire pouvoir d’évocation d’une écriture servie par une mise en scène à la fois sobre et vibrante de sensibilité, le chroniqueur ne peut que s’incliner.

    Léo Bysaeth – L’Impartial le 4 mai 2004