les Indes noires

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d’après Les Indes noires de Jules Verne

description du spectacle

Un spectacle à stations où les spectateurs déambulent dans les galeries comme dans un palais des miroirs souterrain. Une succession de scènes comme autant d’apparitions, de rêves illuminés. Du très petit au très grand, du très proche au très loin, toujours utiliser la géographie des lieux et toute la magie propre à la marionnette.

extrait – prologue – licenciements

James Starr : Je n’y peux rien, aujourd’hui je sais qu’un ingénieur est impuissant face à l’épuisement des veines. Dans cette mauvaise fortune, vous n’êtes pas seuls. Partout dans le monde, des mines de San José aux mines de Marcinelle, des usines d’asphaltes aux aciéries de Pittsburgh, des tissages de Lorraine aux champs de canne à sucre où se courbe l’homme d’Afrique, des ouvriers affrontent l’adversité avec le seul courage de leurs mains. Combien de mines, de manufactures n’ont-elles pas déjà renvoyé des hommes vaillants avec les poches et le ventre vide ? Rendus fragiles à leurs femmes et leurs enfants… Ici certains d’entre vous seront jetés sur la route. Ils connaitront cette misère et leur nuit sera plus profonde que la mine. Je n’ai pas su trouver plus de charbon, ni ma tête, ni mes bras n’ont pu prolonger la vie de la mine. Notre grande famille va se disperser. Mais n’oubliez pas ce que nous avons vécu ensemble. Dehors, parfois vous étiez des ennemis, mais sitôt dans le puits, vous étiez des frères. Pas même, les désastres et la peur ne pouvaient vous désunir. Aujourd’hui, la catastrophe est là, imprévue. Elle nous entoure et nous menace, alors gardez votre âme de mineur. Quand on a travaillé dans le souffle de l’autre, dans la sueur de l’autre, dans le soutien de l’autre, dans le courage de l’autre, on ne saurait être des étrangers. Sous le vent et la pluie, restez des hommes debout. C’est votre seule chance et c’est votre honneur. Adieu donc.

Simon Ford : Adieu, James Starr, notre chef, notre ingénieur et notre ami.

James Starr : À qui ? Cette voix ?

Simon Ford : Je suis Simon Ford, le contremaitre.

James Starr : Adieu, mon ami… Où irez-vous ?

Simon Ford : Ah monsieur l’ingénieur, moi, je reste… Un abri, au fond de la fosse, une petite maison avec mon fils Harry et ma femme Madge, une maison dans la mine, bien à l’abri de la pluie et de la neige.

James Starr : Très bien Simon… Je crois qu’aujourd’hui est le jour, celui où je ferai connaissance avec l’alcool… comme une cascade… À votre santé… À votre refuge dans la mine d’Aberfoyle.

description

texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

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