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Yves Robert – Page 6 – Atelier Grand Cargo

Auteur/autrice : Yves Robert

  • Gênes, 20 juillet 2001

    Gênes, 20 juillet 2001

    mort d’un anarchiste

    Lorsque j’ai visité l’atelier de Pascal Bourquin, une peinture se distinguait des autres et  s’enfonçait dans le cœur comme une écharde.

    On y voyait le corps étendu de Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans tué lors du G8 à Gênes en juillet 2001.

    L’homme à terre est encerclé par une multitude de policiers en tenues antiémeutes, figures inquiétantes et dont presque aucune n’ose regarder directement vers le cadavre.

    J’ai eu immédiatement une affinité pour cette peinture.

    En 2001, j’avais pris quelques notes à partir des relations journalistiques traitant de cette première grande manifestation internationale contre la globalisation.

    Cela avait constitué le matériel nécessaire à la conclusion d’une pièce de théâtre écrite, elle, en 2003 : La mort de Vladimir.

    Je l’ai raconté à Pascal et lui m’a confié avoir été arrêté parmi les manifestants ce jour à Gênes.

    Dans le centre de détention où il était retenu, il avait entendu cette phrase si éclairante de l’état d’esprit dominant les forces de l’ordre : on s’en est fait un !

    Chaque année, le 20 juillet, il rejoint Gênes et rend hommage à Carlo, mort à 17h27 sur la place Gaetano Alimonda, renommée à chaque fois : Piazza Carlo Giuliani – ragazzo.

    À l’évidence, cette peinture vient de loin.

    De manière générale, un parcours d’artiste qui ne s’inscrit pas dans le réel d’une façon ou d’une autre court le risque de se révéler insipide.

    Parfois, la beauté et la présence du monde se discernent par l’équilibre des couleurs, de la composition, et permet à nous humains, de replonger dans une nature qui fut notre premier habitat et retrouver le plaisir des beautés simples.

    Telles sont ses toiles de forêts, de combes et d’étangs, une facette différente de son travail.

    En regard de celle exposant le cadavre de Carlo, ce n’est pas une dissonance, mais un contrepoint.

    Il y a les représentations d’ateliers, traces d’un passé industriel en disparition. L’homme est absent de l’image, pourtant la présence de son âme reste indélébile. Les fantômes des perdants de la disruption demeurent.

    L’homme réel et le travail réel ont été effacés par la robotisation et un progrès autoproclamé, mais toutefois le souvenir est tenace.

    Peindre, c’est résister à la vitesse et accepter la lenteur, c’est inscrire du temps sur la toile, y accrocher de la mémoire.

    On le voit, la palette de l’artiste est large, l’homme est complet, sa discrétion : une sagesse.

    Un pas de retrait afin de mieux cerner la complexité du monde et le donner à voir avec l’humilité du peintre.

    La représentation de la mort de Carlo Giuliani ne s’est pas faite sur un coup de tête ou dans la précipitation de l’émotion, elle a pris son temps, trouvé sa maturité et s’est construite dans la difficulté avec le souvenir et la douleur.

    Je ne sais pas s’il s’agit d’un exorcisme, car cette part de secret lui appartient.

    Ce que je sais, c’est que l’ensemble de son travail s’établit avec une démarche intègre.

    Humblement, j’espère le travail d’expérimentation mené à l’Atelier Grand Cargo être sur une ligne similaire.

    Soit ne pas être innocent et ne pas s’inquiéter des tabous, montrer ce qui nous apparaît être le monde, fût-il violent, indélicat et provocant, mais toujours s’accrocher à cette alouette fuyante : la rigueur, à ce nuage inaccessible : la beauté. 

    Gênes, le 21 juillet 2019

  • Aurore Faivre

    Aurore Faivre

    Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien. La compagnie compte trois créations à son actif : « Les Sirènes », spectacle qui à vu le jour en 2016, « Bicmaquinas », animation performance créée en 2017 et qui tourne encore actuellement ainsi que « Le Roi s’arpente la Plage des six pompes », déambulation de rue. Aurore quitte la compagnie en 2018.

    Depuis sa sortie de l’école, elle a joué dans une dizaine de spectacles sur diverses scènes de la suisse romande et de la suisse allemande. Elle travaille notamment avec la Cie Pasquier / Rossier, Benjamin Knöbil, Anne Schwaller et Sandro Atillio Palese. Elle à mis en scène sa première pièce en février 2017, une commande de la Cie RRK.

    Dernièrement, elle a travaillé sur différents projets dont la réalisation d’un court métrage ainsi qu’une lecture musicale autour de textes de Sénèque et d’Elfriede Jelinek avec la pianiste Coraline Cuenot. 

    La liste des travaux

    Cargo : Niobé, un matin

    Théâtre 2018-2019

    LECTURE MUSICALE, textes de Sénèque et Elfriede Jelinek, Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds / LE ROI SERPENT, déambulation spectaculaire / spectacle de rue, jeu et écriture de scénario, création Cie Balor, Festival « La Plage des Six-Pompes », La Chaux-de-Fonds / SOURCES, REPRISE visite théâtralisée des usines hydro-électriques de l’Areuse, commande Vitéos, mes Robert Sandoz / LES ACTEURS DE BONNE FOI, REPRISE Marivaux, Cie Pasquier-Rossier, Théâtre des Osses, Givizier rôle: Lisette

    2017

    LES AVENTURES DE PETCHI ET VOILA-VOILA spectacle pour enfant, mes Benjamin Knöbil, Théâtre du Pommier, Neuchâtel, rôle: Petchi / LE PASSE EST ENCORE A VENIR, Cie Poésie en arrosoir, mes Dominique Bourquin, Jardins botaniques, Cernier

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer.

    extrait – une marée froide montée de la lune

    C’est le matin. Le matin de ma mort. Je vais mourir à midi à l’instant ou l’ombre sera unique, verticale.

    C’est le matin où se figent le temps et le corps. L’ombre ne sera qu’Une, immobile, inflexible. Je crains d’être seule. Personne pour me tendre la main. Seule… Je n’aurai pas d’autre peur.

    Il sera midi. Il y aura de la lumière, de la chaleur. Ne pas mourir le soir, ne pas se laisser aller comme la fin d’un jour. C’est au matin, au matin de ma mort. À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.

    Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs. Le temps est compté. À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable. Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux. Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis. À midi, entrer dans l’ombre… L’ombre exacte, le milieu du jour.

    couverture

    . .

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

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  • Niobé, un matin – lecture spectacle

    Niobé, un matin – lecture spectacle

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. 

    extrait

    C’est au matin, au matin de ma mort.
    À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
    Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs.
    Le temps est compté.
    À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable.
    Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux.
    Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis.
    À midi, entrer dans l’ombre.
    L’ombre exacte, le milieu du jour. 
    Je reviens sur mes pas avant que les vagues n’effacent la trace.
    Je remonte à rebours le cours de ma vie.
    À rebours, je longe un rivage oublié presque mystérieux.
    De la nuit finissante, de l’irisation de l’aube revient un premier souvenir fugace.
    Une maison en feu, les étincelles écarlates dans le ciel, mes enfants morts.
    Le regard absent d’un l’homme, il me semble que je l’aime.
    Je me glace, n’ose me souvenir plus avant.
    Je doute, imagine plus sûr de rester à l’état où je suis.
    Pierre endormie.
    Mais à nouveau tout me pousse vers cet abîme.
    Le temps restant est un miroir, une profondeur.
    Je regarde au-delà de mon visage, au-delà de mes larmes.
    Je distingue ce qui est derrière l’oubli.

    publication

    cahier du Grand Cargo – texte intégral – cahier format A5 – reliure centrale avec deux agrafes – papier blanc 80 à 100 gr. – CHF 5.– pcs. – envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande : commander

    lecture-spectacle

    revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.

    distribution


    texte et mise en lecture  Yves Robert

    lecture Aurore Faivre

    durée : 60 minutes

    photographies © Catherine Meyer

    biographie

    • Aurore Faivre
      Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • Niobé, un matin

    Niobé, un matin

    C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. La conscience tardive de son malheur la pétrifie, elle devient rocher avec deux ruisseaux de larmes. 
    Nous la découvrons à son réveil après mille ans, mille jours, peu importe, car ce matin-là le temps n’a plus d’importance. Sa mémoire troublée reconstitue les épisodes de sa vie et remonte à rebours son destin jusque vers l’enfance.

    liste des pièces à lire

    traductions

    information importante

    les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

  • la mort de Vladimir

    la mort de Vladimir

    30 avril 2019 à 20h30 – Tastemot, Café Théâtre du Bourg

    La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.

    On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite tout entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle.

    Sans surprise, à la fin, il meurt ! 

    distribution

    texte et lecture Yves Robert / lecture Samuel Grilli / musique Coraline Cuenot

    la simplicité

    C’est une lecture sans effet de manche. Une valise, quelques photographies et la corne d’un vieux gramophone pour écouter des musiques désuètes servent de point d’appui ou de respiration, toutefois avec les attributs d’un spectacle, soit de la lumière, une sonorisation et une scénographie.

    soutiens et partenaires

  • Roberto Romano – exposition 2019

    Roberto Romano – exposition 2019

    necroscopia – du 14 avril au 6 avril 2019

    éditorial – le temps des intendants

    Nécroscopie ou observer dans le cadavre des choses mortes.

    Au-delà de la qualité esthétique des photographies de Roberto Romano, j’ai été immédiatement interpellé par la résonance fantomatique de ces lieux morts capturés en images, cadavres modernes et témoins de notre époque : le temps des intendants.

    Je ne saurais pas dire quand cela a commencé, mais un jour, ils étaient là. Ils avaient des sourires affables et serraient les mains de chacun comme s’ils s’entretenaient avec un ami cher. Pratiquant le pouvoir, ils furent de moins en moins concernés par le réel et devinrent de plus en plus redevables à une aristocratie gestionnaire. Leurs idéaux se mélangèrent jusqu’à devenir identiques. La foi dans une même religion économique en a fait d’excellents intendants qui redistribuent largement le produit des terres aux possédants et contraignent les citoyens à l’usure et l’économie.

    Pour les plus faibles, de ces manœuvres surgit la ruine.

    Drame sans importance tant que demeure l’illusion de la croissance et la perspective de sauvegarder le confort des plus méritants. Alors sur les périphéries se dresse inexorablement un paysage de décombres. Des villes sans hôpitaux s’assèchent, des régions perdent leurs industries, les jeunes tentent leur chance ailleurs, des usines deviennent des friches, les rues se délabrent et les magasins disparaissent derrière la face agglomérée de panneaux tagués et recouverts d’affiches. Lentement, nous nous habituons à cet état qui s’installe dans le quotidien, lentement cette image s’expose jusque sur les murs des musées et sur les parois des galeries – des ateliers comme le nôtre.

    Un jour, Roberto nous a présenté son travail et il est devenu évident que nous l’exposerions.

    Toutefois ne présenter ces photographies uniquement sur leurs valeurs esthétiques serait à mon sens un acte vain.

    Je veux croire qu’exposer ce réel de l’abandon nous permet de conserver, comme un devoir de conscience, la trace de cette humanité barrée d’un trait de plume aux actifs du bilan. Si les intendants s’évertuent à rendre les gens invisibles, cela est plus difficile avec les lieux où ces mêmes gens ont travaillé, vécu, aimé, joui ou souffert. Sur une des photographies de Roberto Romano, quatre assiettes sont restées sur une table, le reste est en ruine. Au-delà de la beauté, les décombres avec leur lumière, nous pouvons nous imaginer un repas interrompu, une discussion tue, la présence d’une famille ou d’amis, des artisans, des ouvriers. En bref un quotidien laborieux.

    Qui étaient-ils ?

    Nous ne le saurons jamais.

    Mais nous pouvons supposer sans trop nous tromper que c’étaient des gens simples, la modestie de la table et des chaises en témoignent.

    Pour ma part, je veux regarder dans la profondeur jusqu’à traverser ces splendides images et affirmer que les gens ne sont pas que des lignes comptables – ici vivaient des gens de sang, de pensées, d’os et de chair. Le travail photographique de Roberto Romano nous montre que le monde a été le monde, que du délabrement émerge toujours les lambeaux de la beauté et surnage la trace des existences.

    Lorsque nous avons choisi d’exposer le travail de Roberto Romano, les autorités n’avaient pas encore décidé de supprimer l’école de notre quartier, l’un des plus précaires de la ville. C’est maintenant chose faite. Même s’il est difficile de prédire l’avenir, l’hypothèse du délabrement doit être considérée comme probable.

    Dans quelques années, peut-être qu’un photographe aussi talentueux que Roberto Romano s’introduira dans les appartements vides, recherchera les meilleures lumières et nous livrera un travail qui nous rappellera qu’ici, joyeusement, des gens ont fait l’amour.

    Yves Robert

    14 mars 2019

    biographie

    • Roberto Romano
      Roberto Romano est né et a grandi dans le canton de Neuchâtel, Suisse. Photographe autodidacte depuis le début des années 1990, il se plaît à jouer avec les contraintes et les temporalités propres à la photographie argentique.

    à propos

    Cette exposition nous dévoile une Italie peu connue du grand public.

    Celle de lieux chargés d’histoire(s) qui sont laissés à l’abandon faute de moyens. Sanatoriums, grands hôtels, monastères et autres hôpitaux psychiatriques en proie aux dégâts du temps et au vandalisme.

    Chacun de ces lieux, au travers de ces photographies, nous invite à imaginer son histoire et ses acteurs passés.

    presse

  • Blaise Froidevaux

    Blaise Froidevaux

    Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène.

    En 1991, il cofonde la compagnie Théâtre Rumeur, dont il est membre permanent de 1994 à 2006, en 2000 il est l’un des  cofondateurs de la Maison du Concert, lieu de création artistique professionnelle dans le domaine des arts vivants à Neuchâtel.

    En  2008  il cofonde la compagnie Théâtre à tous les étages dont il est membre jusqu’à sa dissolution en 2013.

    Depuis 2014 il développe des projets personnels tout en continuant à travailler régulièrement avec différentes compagnies. Il a notamment travaillé avec: Yves Robert, Olivier Nicola, Jean-Pierre Laroche, Dominique Bourquin, Jacint Margarit, Raphaël Pattoud, Robert Sandoz, Sylvie Girardin, Samuel Grilli… 

  • le temps des intendants

    le temps des intendants

    Nécroscopie ou observer dans le cadavre des choses mortes.

    Au-delà de la qualité esthétique des photographies de Roberto Romano, j’ai été immédiatement interpellé par la résonance fantomatique de ces lieux morts capturés en images, cadavres modernes et témoins de notre époque : le temps des intendants.

    Je ne saurais pas dire quand cela a commencé, mais un jour, ils étaient là. Ils avaient des sourires affables et serraient les mains de chacun comme s’ils s’entretenaient avec un ami cher. Pratiquant le pouvoir, ils furent de moins en moins concernés par le réel et devinrent de plus en plus redevables à une aristocratie gestionnaire. Leurs idéaux se mélangèrent jusqu’à devenir identiques. La foi dans une même religion économique en a fait d’excellents intendants qui redistribuent largement le produit des terres aux possédants et contraignent les citoyens à l’usure et l’économie.

    Pour les plus faibles, de ces manœuvres surgit la ruine.

    Drame sans importance tant que demeure l’illusion de la croissance et la perspective de sauvegarder le confort des plus méritants. Alors sur les périphéries se dresse inexorablement un paysage de décombres. Des villes sans hôpitaux s’assèchent, des régions perdent leurs industries, les jeunes tentent leur chance ailleurs, des usines deviennent des friches, les rues se délabrent et les magasins disparaissent derrière la face agglomérée de panneaux tagués et recouverts d’affiches. Lentement, nous nous habituons à cet état qui s’installe dans le quotidien, lentement cette image s’expose jusque sur les murs des musées et sur les parois des galeries – des ateliers comme le nôtre.

    Un jour, Roberto nous a présenté son travail et il est devenu évident que nous l’exposerions.

    Toutefois ne présenter ces photographies que sur leurs valeurs esthétiques serait à mon sens un acte vain.

    Je veux croire qu’exposer ce réel de l’abandon nous permet de conserver, comme un devoir de conscience, la trace de cette humanité barrée d’un trait de plume aux actifs du bilan. Si les intendants s’évertuent à rendre les gens invisibles, cela est plus difficile avec les lieux où ces mêmes gens ont travaillé, vécu, aimé, joui ou souffert. Sur une des photographies de Roberto Romano, quatre assiettes sont restées sur une table, le reste est en ruine. Au-delà de la beauté, les décombres avec leur lumière, nous pouvons nous imaginer un repas interrompu, une discussion tue, la présence d’une famille ou d’amis, des artisans, des ouvriers. En bref un quotidien laborieux.

    Qui étaient-ils ?

    Nous ne le saurons jamais.

    Mais nous pouvons supposer sans trop nous tromper que c’étaient des gens simples, la modestie de la table et des chaises en témoignent.

    Pour ma part, je veux regarder dans la profondeur jusqu’à traverser ces splendides images et affirmer que les gens ne sont pas que des lignes comptables – ici vivaient des gens de sang, de pensées, d’os et de chair. Le travail photographique de Roberto Romano nous montre que le monde a été le monde, que du délabrement émerge toujours les lambeaux de la beauté et surnage la trace des existences.

    Lorsque nous avons choisi d’exposer le travail de Roberto Romano, les autorités n’avaient pas encore décidé de supprimer l’école de notre quartier, l’un des plus précaires de la ville. C’est maintenant chose faite. Même s’il est difficile de prédire l’avenir, l’hypothèse du délabrement doit être considérée comme probable.

    Dans quelques années, peut-être qu’un photographe aussi talentueux que Roberto Romano s’introduira dans les appartements vides, recherchera les meilleures lumières et nous livrera un travail qui nous rappellera qu’ici, joyeusement, des gens ont fait l’amour.

  • Roberto Romano

    Roberto Romano

    Roberto Romano est né et a grandi dans le canton de Neuchâtel, Suisse. Photographe autodidacte depuis le début des années 1990, il se plaît à jouer avec les contraintes et les temporalités propres à la photographie argentique. C’est rarement le sujet qui donne vie aux photographies de Roberto Romano. Dans certaines il en est même pratiquement absent. C’est plutôt le regard qui est porté. Comme autant de tentatives de capter l’invisible. L’inexplicable émotion face à certains paysages, la sensation d’une présence en un lieu abandonné, l’esthétique involontaire d’un élément urbain.

  • deux frères – écritures croisées

    deux frères – écritures croisées

    L’un présente son nouveau roman, l’autre l’ébauche d’une nouvelle pièce de théâtre. Le plaisir entre deux frères de croiser leurs regards sur leurs écritures

    Trois enquêtes de M.Claude-François Robert – roman

    Je suis Spiegel. Qui est Spiegel ?

    Pourquoi laisse-t-il des traces de son passage dans des endroits incongrus ?

    Quelle va être la réaction de la sécurité intérieure quand ils auront entre leurs mains la dernière pièce de théâtre de Vlad ou le microfilm de l’écrivain dissident Sol ?

    M., un haut responsable de la sécurité, ne lésine sur aucun moyen pour déchiffrer ces énigmes. La sûreté de l’Etat en dépend.

    Texte hilarant, quel est donc ce léger sentiment de malaise qui se faufile dans l’esprit du lecteur ? Car M. nous fait revivre de grands moments de l’histoire. On rit et on se rassure : c’est du passé, quoique…

    Un agent très spécial, des femmes prêtes à tout, des psychiatres dévoyés, des trafics à la frontière, des enjeux de pouvoir au plus haut niveau de l’Etat.

    Plongez dans les archives du régime et ses secrets avec M.

    La rivière à la mer Yves Robert – ébauche d’un seul en scène

    Dans un spectacle précédent, Le lieutenant de guerre, une réplique traduisait mon “état d’esprit” sur le monde.

    Je suis la révolte et la colère, ce n’est pas un sentiment, c’est un état.

    La question qui se pose à ce jour est de savoir comment j’ai transmuté d’une émotion éphémère et incontrôlée vers un état stable et réfléchi.

    Que représente une colère hors de l’émotion ?

    Et quelle est son origine ?
    Voilà deux des questions, entre d’autres, qui habitent la première version de ce monologue.

    La rivière à la mer, parce que c’est le voyage d’un torrent impétueux issu de la montagne, passant par les méandres assagis au cœur des plaines jusqu’à la force apaisée d’un fleuve se joignant à l’océan, masse profonde et placide en apparence.

    La colère est un péché capital, mais ne serait-ce pas plutôt l’expression de la lucidité ?

    biographie

    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    soutiens et partenaires

  • cahiers

    cahiers

    • René Gori et l’amour derrière les clapotis
      René Gori habite une cité imaginaire. Il papote nuit et jour avec un samovar prénommé Gustave, est amoureux d’une fille inaccessible et vit au milieu de classeurs contenant une multitude d’histoires.
    • l’essoufflement de l’ange
      Angèle, un ange nage dans les eaux du détroit de La Sonde et croise le regard bleu du Grand Mérou opaline, et le poisson lui mange la mémoire. Petit à petit, les mots et les souvenirs s’échappent.
    • le journal du silence
      Une femme perdue en haute montagne, blessée, ne pouvant plus se déplacer et frappée d’amnésie traumatique discute avec un oiseau, un chocard aux pattes rouges et becs jaunes.
    • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♀︎
      Une femme amoureuse promet d’attendre mille nuits la réponse de l’homme qu’elle convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…
    • mille nuits ou regarder les grenouilles nager ♂︎
      Un homme amoureux promet d’attendre mille nuits la réponse de la femme qu’il convoite. Mille nuits à patienter sous un lampadaire la venue de l’être désiré. Ce soir, c’est la millième nuit et l’instant de vérité approche…
    • le lieutenant de guerre
      Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion. Il était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum.
    • la rivière à la mer
      Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Non pas le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite.
    • Niobé, un matin
      La vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule la dérive vers une folie.
    • l’île mystérieuse
      Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils s’emparent d’un ballon et s’échappent, mais un ouragan les emporte. Il sont ballotés dans les nuages, dans la tempête et la nuit.
    • l’étoile du nord
      Lili fait durer le temps. Elle porte un déshabillé synthétique, reste les jambes nues. Il ne fait pas froid. Dans la rue, les voitures passent et un chien aboie. Son client n’a pas encore remis ses vêtements et attend.
    • dernière nouvelle de juillet
      28 juin 1914 – 31 juillet 1914, un mois où le monde est au bord de l’abîme. De l’assassinat de l’Archiduc Ferdinand d’Autriche à celui de Jean Jaurès, les violences se déchaînent et les passions s’embrasent.
    • patronne et domestique
      Une patronne brise sa domestique et la renvoie, aussitôt remplacée.
    • les Indes noires
      d’après Les Indes noires de Jules Verne
    • le livre des tempêtes
      En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, froide et terrible de l’automne 1941.
    • madame Bouh !
      Delphine Courageuse petite fille de six ans se raconte des histoires avec trois amis, un hérisson, un escargot et un phasme. Elle parle beaucoup de son grand-père… puis soudain, madame B. se présente.
    • la femme qui tenait un homme en laisse
      Ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad. Est-il possible de comprendre de tels agissements ? Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente à se laisser submerger par la haine et la cruauté.
    • Thisbé et Pyrame
      La plus belle histoire d’amour de l’Occident est ici contée par un chien, un chien chanteur, un chien qui danse. Il mène à la rencontre de deux êtres, issus de peuples adverses, celui du Lait, celui du Cuivre. Par une fente, il fait sentir l’haleine d’une jeune fille de Cuivre, Thisbé, à un jeune homme de Lait, Pyrame.
    • la mort de Vladimir
      La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein. On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite toute entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle. Sans surprise, à la fin, il meurt !

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    18 novembre 2018 à 11h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    17 novembre 2018 à 20h30 – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    16 novembre 2018 à 20h30 – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    15 novembre 2018 à 19h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    14 novembre 2018 à 19h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    11 novembre 2018 à 11h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    10 novembre 2018 à 20h30 – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    9 novembre 2018 à 20h30 – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    8 novembre 2018 à 19h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion.

    C’était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum.

    Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir. Alors soudain tout devient factice et émerge un malaise. La conscience, animal assoupi dans l’âme, se réveille et griffe. Pour peu qu’une bouteille de vodka soit à portée de main, s’enclenche la vrille de la déchéance.

    Comment en sortir ?

    distribution

    Yves Robert texte et mise en scène
    Blaise Froidevaux jeu
    Nicole Grédy scénographie
    Stéphane Mercier environnement sonore
    Samuel Grilli dramaturgie
    Janick Nardin costume
    Catherine Meyer assistanat
    production Cargo15 et Atelier Grand Cargo en partenariat avec le Théâtre du Concert

    photographies Catherine Meyer

    ce spectacle a été créé le 7 novembre 2018 à l’Atelier Grand Cargo

    extrait

    Vous avez ouvert votre porte.
    Certains n’ouvrent pas. Les morts, par exemple, ils n’ouvrent jamais.
    Une fois ouverte, c’est du vent. Ça fait du froid. Ça traverse de part en part. Sentir le vent. Je veux dire avec les yeux. D’habitude, le froid, le chaud, c’est avec la peau. Ce qu’on touche n’est pas forcément réel. Le froid brûle plus profondément que le chaud.
    Il faut regarder pour voir.
    Regarder autour de soi.
    Aujourd’hui, je ne vois rien. La lumière s’évapore d’entre les étoiles et me laisse le cœur ouvert. Je suis sur une table d’opération. Préparé. La poitrine tenue par les écarteurs. Le cœur prêt à être arraché et remis dans la poitrine d’un autre. Un autre que je ne connais pas. Qui devient moi, parce qu’il a mon cœur. Moi, je serai un cadavre qui sèche. Les restes d’une autopsie. Cadavre sans larmes. Je n’arrive pas à pleurer sur ma propre mort. Je ne sais pas si je sers encore à quelque chose. Je ne sais pas si je suis vivant. La douleur qui me vrille les entrailles est incapable de me faire savoir si j’ai une âme. Je me recroqueville sur moi. Je deviens aussi fin que la barbe des plumes.
    Savez-vous que les plumes sont faites de barbes ?

    biographies

    • Blaise Froidevaux
      Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène.
    • Yves Robert
      habite La Chaux-de-Fonds en Suisse. Il est l’auteur de vingt pièces de théâtre, ainsi que deux adaptations de romans destinées à la scène.

    presse

    publication

    . .

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– Pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    soutiens et partenaires

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    7 novembre 2018 à 19h – Atelier Grand Cargo (dix représentations jusqu’au 18 novembre)

    distribution

    écrit et mis en scène par Yves Robert
    interprété par Blaise Froidevaux

  • le lieutenant de guerre

    le lieutenant de guerre

    Ce texte est une vrille. Une vrille est une chute incontrôlée, parfois c’est un choix. La vrille est un outil de perçage – faire un trou à l’intérieur – vriller son regard dans l’autre. Le lieutenant est habillé avec un costume de soirée dépareillé et défraichi. La veste tranche avec le reste. Il n’y a pas de confusion possible, même si le costume a l’aspect d’une fin de soirée, d’une sortie qui tourne mal, d’une beuverie confortable. C’est une défroque de la cloche. L’image demande une sensation de transparence, comme derrière une bâche plastique, qu’elle soit imaginaire ou réel outil de scénographie. On entend les bruits de la ville, les graves dominent, le roulement des camions dans la circulation, au loin, l’orage ou la guerre. Le lieutenant parle à une femme que l’on ne voit pas – une femme derrière une porte entrouverte.

    liste des pièces à lire

    traductions

    information importante

    les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

  • les garçons et Guillaume, à table !

    les garçons et Guillaume, à table !

    30 juin 2018 à 22h15 – place devant le Grand Cargo

    Un film écrit, réalisé et interprété par Guillaume Galienne. Avec aussi André Marcon, Françoise Fabian…

    Le premier souvenir que j’ai de ma mère, c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi pour le dîner en disant » Les garçons et Guillaume, à table ! ».

    La dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant  » Je t’embrasse chérie ». Disons qu’entre ces deux phrases… il y a quelques malentendus!

    partenariat

  • Rolf Blaser – exposition 2018

    Rolf Blaser – exposition 2018

    peintures – du 24 mai au 10 juin 2018

    éditorial

    • Rolf Blaser, un voisin

      un voisin

      Pour moi, Rolf Blaser n’est pas un homme à se laisser connaître dès les premières minutes. Certainement qu’il promène un monde bien à lui lorsqu’il traverse une rue, un jardin, une forêt ou le trottoir d’en face.
      Si je parle du trottoir d’en face, c’est que nous avons été voisins durant plus de vingt ans. Moi dans le havre de mon appartement familial, lui avec son atelier souvent illuminé jusque tard dans la nuit.
      De ma cuisine je discernais les fenêtres opaques de son lieu de travail éclairé par les flashs photographiques ou la douceur d’un éclairage régulier.
      Ce qui se passait à l’intérieur restait un mystère, mystère qui s’ébréchait légèrement lorsque Rolf chargeait dans un véhicule une série de toiles emballées et destinées à la vente ou aux expositions.
      En réalité, je ne connaissais de son travail que les œuvres exposées et jamais je n’avais pénétré dans son antre – c’était un voisin discret.
      Malgré cela, on peut rapidement s’apercevoir que sa tranquillité dissimule un humour ravageur, un sens pointu de la dérision et un regard sur le monde exempt de toute innocence. Rolf est un caractère, un oeil acéré.
      C’est avec un immense plaisir et une grande curiosité que j’ai enfin accédé à son atelier dans le but de préparer avec lui et Catherine Meyer l’exposition à l’Atelier Grand Cargo.
      J’ai retrouvé dans les œuvres l’impression que l’homme m’avait laissée – l’absence de tricherie, l’intégrité, une ironie piquante et une place au rire, fut-il amer.
      Le portrait que nous avons choisi pour l’affiche est loin d’être sombre.
      Il restitue l’image d’un homme de notre temps fait de chairs et d’ombres, parfois de lumières et de transparences, de vie, de dépits et certainement de malice.
      Ce visage est devant un fond rouge comme exposé à la curiosité du spectateur – comme le reflet de la propre interrogation de Rolf Blaser sur la marche du monde – peut-être est-il aussi chargé de la troublante ressemblance entre le portrait et le peintre.
      Le travail de Rolf Blaser ne me laisse pas indifférent. Je ressens une impressionnante qualité, une précision du geste, le sens de la lumière et l’expression d’une humanité sensible.

    biographie

    • Rolf Blaser
      Rolf Blaser est né le 13 mars 1961 à Soleure. Il a vécu à La Chaux-de-Fonds depuis 1988 où il a travaillé comme peintre et dessinateur. Il nous a quitté le 25 mars 2024.

    presse

  • Rolf Blaser

    Rolf Blaser

    Rolf Blaser est né le 13 mars 1961 à Soleure. Il a vécu à La Chaux-de-Fonds depuis 1988 où il a travaillé comme peintre et dessinateur.

    Il nous a quitté le 25 mars 2024.

    la liste des travaux

    distinctions

    2004 Preis für Malerei, prix de peinture du canton de Soleure

    2002 Premier prix de peinture de la Forschungsgesellschaft Schering Berlin

    2001 Atelier à Berlin, bourse du canton de Neuchâtel et de la Loterie Romande

    1996 Atelier au Caire, bourse de Pro-Helvetia et de la ville de La Chaux-de-Fonds

    1989 Werkjahr du canton de Soleure (bourse)

    1988 Prix du Jury, Kantonale Jahresausstellung, Olten

    expositions personnelles

    2024 Le cloître Saint Joseph, Soleure

    2018 Atelier Grand Cargo, La Chaux-de-Fonds

    2017 Kunsthausrot, Köniz (avec Lucia Strub)

    2014 Kunsthausrot, Köniz (avec Werner Neuhaus)

    2011 Künstlerhaus S11, Soleure

    2010 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    2007 Galerie 2016, Bruxelles

    2006 Selz art contemporain, Perrefitte

    2005 Ferme-Asile, Sion (avec Daniel Frank)

    Selz art contemporain, Perrefitte

    Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    2003 Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds

    2002 J.F.Galerie, Zurich

    2001 Galerie 2016 , Hauterive/Neuchâtel

    1999 Fondation l’Estrée, Ropraz

    1998 Galerie Art-Cité, La Chaux-de-Fonds

    1996 Stufenbau, Ittigen/Berne

    1995 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    1994 Galerie Humus, Lausanne

    1993 Kunst & Kiosk, Soleure

    Atel’art, Aigle

    1992 Forum ETC, Bern

    Galerie Meier (Art-Cité), La Chaux-de-Fonds

    Schachen-Galerie, Oensingen

    1991 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    1990 Galerie Jean d’Eve, La Chaux-de-Fonds

    Werkjahrbeiträge 1989, Kunstmuseum, Soleure (avec Carlo Borer)

    publications

    2024 Le 9e livre, Éditions Clandestines, Soleure

    2018 From NE with Love, Quartier Général et les Editions du Griffon, La Chaux-de-Fonds

    2010 «Histoires insoupçonnées», Walter Tschopp, Rolf Blaser – Peintures, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    2009 Huit lustres et belle lurette, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    2007 Rolf Blaser – Peintures, Ed. Galerie 2016, Bruxelles

    2006 3 Blick – das Jahr 2005, Beat Selz, Selz art contemporain, Perrefitte

    2003 Rolf Blaser – Peintures 1989–2003, Edmond Charrière, Francis Stähli, Christoph Vögele, Rolf Blaser, Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds

    2002 «Maler in Bewegung», Caroline Micaela Hauger, Schweizer Illustrierte

    2000 Rolf Blaser – Peintre, vidéo-portrait, réalisé par Pierre Zaline, Le Locle

    1999 «Anticorps, la peinture figurative revisitée», Christophe Stawarz, États d’Art (No.3-99), Société des Amis des Arts, La Chaux-de-Fonds

    1999 Triptyques, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel

    1996 Cuerpo a cuerpo, Edmond Charrière, Gregoire Müller, Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds

    1995 SPSAS, Nouveaux membres, SPSAS und Musée d’Art et d’Histoire, Neuchâtel

    1993 «L’homme en mouvement, allégorie de sa destinée», Magaly Woeffray, Rolf Blaser – Peintures 1989–1993, La Chaux-de-Fonds

    1991 «Keiner flog über das Kuckucksnest», Christian Hänni, Cultura (Nr.2), Ittigen/Berne

    1990 Werkjahrbeiträge des Kantons Solothurn 1989, Soleure

    1989 Diese Kunst fördert der Kanton Solothurn, 1985–1989, Soleure

  • Rolf Blaser, un voisin

    Rolf Blaser, un voisin

    un voisin

    Pour moi, Rolf Blaser n’est pas un homme à se laisser connaître dès les premières minutes. Certainement qu’il promène un monde bien à lui lorsqu’il traverse une rue, un jardin, une forêt ou le trottoir d’en face.
    Si je parle du trottoir d’en face, c’est que nous avons été voisins durant plus de vingt ans. Moi dans le havre de mon appartement familial, lui avec son atelier souvent illuminé jusque tard dans la nuit.
    De ma cuisine je discernais les fenêtres opaques de son lieu de travail éclairé par les flashs photographiques ou la douceur d’un éclairage régulier.
    Ce qui se passait à l’intérieur restait un mystère, mystère qui s’ébréchait légèrement lorsque Rolf chargeait dans un véhicule une série de toiles emballées et destinées à la vente ou aux expositions.
    En réalité, je ne connaissais de son travail que les œuvres exposées et jamais je n’avais pénétré dans son antre – c’était un voisin discret.
    Malgré cela, on peut rapidement s’apercevoir que sa tranquillité dissimule un humour ravageur, un sens pointu de la dérision et un regard sur le monde exempt de toute innocence. Rolf est un caractère, un oeil acéré.
    C’est avec un immense plaisir et une grande curiosité que j’ai enfin accédé à son atelier dans le but de préparer avec lui et Catherine Meyer l’exposition à l’Atelier Grand Cargo.
    J’ai retrouvé dans les œuvres l’impression que l’homme m’avait laissée – l’absence de tricherie, l’intégrité, une ironie piquante et une place au rire, fut-il amer.
    Le portrait que nous avons choisi pour l’affiche est loin d’être sombre.
    Il restitue l’image d’un homme de notre temps fait de chairs et d’ombres, parfois de lumières et de transparences, de vie, de dépits et certainement de malice.
    Ce visage est devant un fond rouge comme exposé à la curiosité du spectateur – comme le reflet de la propre interrogation de Rolf Blaser sur la marche du monde – peut-être est-il aussi chargé de la troublante ressemblance entre le portrait et le peintre.
    Le travail de Rolf Blaser ne me laisse pas indifférent. Je ressens une impressionnante qualité, une précision du geste, le sens de la lumière et l’expression d’une humanité sensible.

  • Bone

    Bone

    11 mars 2018 –  résidence et concert

    Florian Weiss (trombonne et électronique) et Nicolas Gurtner (saxophone et électronique)

    Grâce à cette collaboration avec les CMC, nous rencontrerons deux musiciens, nous prendrons connaissance de leurs univers et nous chercherons à percevoir ce qui constitue leurs sensibilités artistiques.

    Nous vous proposons de nous rejoindre dans l’aventure de la curiosité.

    Bone music

    C’est suite à leur découverte des Roentgenizdat lors de l’exposition «L’Utopie au quotidien. Objets soviétiques 1953-1991» présentée au Musée des Beaux Arts de La Chaux-de-Fonds que Florian Weiss et Nicolas Gurtner initient le projet «Bone Music», touchés et interpellés par cette fascinante page de l’histoire soviétique. Et, avant tout, par la force de volonté d’hommes et de femmes prêts à se mettre en danger pour accéder à l’écoute d’une œuvre de musique en particulier : 
    Les reproductions d’enregistrements illégaux étaient gravées clandestinement à partir d’originaux arrivant à St-Petersbourg. Ceci à l’aide d’anciennes machines servant à graver les vinyles. Le support quant à lui, le papier radiographique, était volé dans les poubelles des hôpitaux ou acheté puis découpé au format voulu et percé en son centre. 

    Distribués par quelques individus, les enregistrements étaient ensuite diffusés via les cercles familiaux ou d’amis. L’entreprise était extrêmement risquée, puisque les contrôles étaient fréquents et les peines sévères. 

    Il était donc tentant pour les deux musiciens de proposer la mise en contraste de ce que pouvait être l’expérience d’écoute d’une personne vivant en URSS à cette période avec leur propre expérience où l’accès à la production musicale mondiale est quasi absolu… 

    La musique de ce spectacle sera composée autour d’extraits audios, retravaillés, issus des enregistrements prohibés. Ces extraits feront partie intégrante des compositions et seront diffusés simultanément au jeu des musiciens.
    Musiciens, qui, afin de mêler leur son à celui des enregistrements fatigués, useront d’un soutien électronique pour moduler les sonorités de leurs instruments respectifs. 

    La performance sonore sera soutenue par un visuel, et une scénographie auxquels sera portée une attention toute particulière. 

    Cette première collaboration avec l’Atelier Grand Cargo se déroulera sous la forme d’une résidence de quatre jours où le fruit du travail des deux musiciens sera présenté au public dans le lieu même de sa création.

  • Thisbé et Pyrame

    Thisbé et Pyrame

    27 février 2018 à 20h – Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds

  • Thisbé et Pyrame

    Thisbé et Pyrame

    De par le monde, les histoires d’amour tragiques nous rappellent que les sentiments sont des rivières se riant des digues, couchant dans d’autres lits que ceux attendus et qu’il est vain de les en empêcher

    comme à la radio

    mardi 27 février 2018 à 20h

    pièce de Yves Robert
    mise en lecture par François Rochaix

    De par le monde, les histoires d’amour tragiques nous rappellent que les sentiments sont des rivières se riant des digues, couchant dans d’autres lits que ceux attendus et qu’il est vain de les en empêcher.

    à propos

     
    En 2005, le metteur en scène François Rochaix mettait en lecture Thisbé et Pyrame à Carouge avec la comédienne Jeanne de Mont et les comédiens Claude Thébert et Vincent Serez.


    Cette mise en lecture a fait l’objet d’une captation sonore et c’est ce moment que nous vous proposons de partager… comme à la radio.

    illustrations de Jean-Guy Paratte

    publication

    . .

    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

    captation

  • à voir ou à écouter

    à voir ou à écouter

    plusieurs captations demandent un mot de passe – nous consulter : contact

    captation vidéos

    • René Gori et l’amour derrière les clapotis
      René Gori habiterait la cité imaginaire d’Utrecht, pourtant tellement réelle selon ses calculs et la certitude d’y passer son existence quotidienne… Il papote nuit et jour avec un samovar prénommé Gustave, est amoureux d’une fille inaccessible et vit au milieu de classeurs contenant une multitude d’histoires.
    • la rivière à la mer
      Les circonstances de mon premier enterrement furent burlesques. Par un curieux hasard, le pasteur désigné pour l’oraison mourut dans la nuit précédant la cérémonie. Non pas réellement le mien, puisque je suis encore de ce monde, mais celui de mon grand-père, un vieux monsieur avec une canne, un chapeau et un sourire de fonctionnaire postal à la retraite.
    • Niobé, un matin
      C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante.
    • le lieutenant de guerre
      Avant sa chute, cet homme était né et vivait dans le monde de la fortune et de la gestion. Il était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum.
    • mille nuits ou regarder les grenouilles nager
      Un homme amoureux fait la promesse d’attendre mille nuits jusqu’au matin la femme qu’il aime. Il ne mesure pas la difficulté de cette étrange promesse. Mille nuits, c’est deux ans et neuf mois. Nous sommes au soir de la millième nuit… Viendra-t-elle ?
    • l’étoile du nord
      Lili aimerait faire durer le temps. Elle porte un déshabillé en tissu synthétique et reste les jambes nues parce qu’il ne fait pas si froid. Dans la rue, les voitures passent et un chien aboie de temps en temps.
    • patronne et domestique
      Une patronne brise sa domestique et la renvoie, aussitôt remplacée…
    • pauvres riches
      Ça y est, le ciel est tombé sur la tête des riches. Patatras ! Par une nuit de tempête effroyable, les richissimes Pétula et Oskar Grumann trouvent refuge dans une maison perdue, isolée de tout et habitée par les très excentriques aristocrates, Exen et Lucia de Lammermoor… C’est du moins ce que croient Oskar et Pétula… 
    • le livre des tempêtes
      En Sibérie la guerre civile fait rage; un enfant échappe à la mort; il croise le regard d’une prostituée et se retrouve parmi les bagages de l’armée française. Commencent pour lui les apprentissages: la langue et le travail; commence un parcours qui le mène de Tientsin en Chine jusque sur les côtes de France, par une nuit de tempêtes, une nuit froide et terrible de l’automne 1941.
    • la femme qui tenait un homme en laisse
      La femme qui tenait un homme en laisse, ce monologue est celui de la femme qui tenait un homme en laisse dans la prison d’Abou Graïb à Bagdad. Est-il possible de comprendre de tels agissements ? Comment a-t-elle pu en arriver là ? Ce texte coup de poing cherche à expliquer les doutes et les vicissitudes qui ont conduit une adolescente naïve à se laisser submerger par la haine et la cruauté.
    • la mort de Vladimir
      La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.

    captations audios

    • Hibakushas Oppenheimer
      Deux survivants d’Hiroshima, les Hibakushas, s’entretiennent avec Robert Oppenheimer, considéré comme le père de la bombe atomique. Un scientifique de génie, idéaliste et psychologiquement fragile. Passionné de culture, grand connaisseur de la poésie, il lit la Baghavad Gita dans le texte et s’exprime dans un français parfait, Oppenheimer s’est interrogé – trop tard – sur sa monstrueuse création. Par-delà la mort, il discute et argumente avec les victimes de la bombe A.
    • l’essoufflement de l’ange
      Un ange, présent depuis toute éternité, se trouve confronté à une variante de la maladie d’Alzheimer, soit perdre la faculté de nommer ce qui est, et en définitive devenir une inexistence – une variation de la mort pour les êtres immortels. Il dialogue avec son compagnon, un ange fonctionnaire chargé de la tenue du Grand Bordereau des Choses, le livre où tout est inscrit.
    • Magda et Tom
      Magda et Tom habitent sur une montagne en Australie. Ils vivent hors du monde et se laissent vieillir sans s’offusquer de l’indifférence de leur voisin Aborigène, d’un émeu jaloux, d’un gecko dépositaire de toute l’histoire du monde et du comportement étrange d’une colonie de fourmis vertes.
    • le journal du silence
      Une femme perdue en haute montagne, blessée, ne pouvant plus se déplacer et frappée d’amnésie traumatique discute avec un oiseau, un chocard aux pattes rouges et becs jaunes.
    • la ligne obscure – interview d’Yves Robert par Jean-Marie Félix
      interview d’Yves Robert par Jean-Marie Félix avec la participation de Claude Thébert à propos du roman – la ligne obscure.
    • Thisbé et Pyrame
      Mise en lecture par François Rochaix avec Jeanne de Mont – Thisbé, Vincent Serez – Pyrame, Claude Thébert – Le Chien narrateur, François Rochaix – notes scéniques

    lire, écouter, écrire et s’informer

  • théâtre à lire

    théâtre à lire

    Grand Cargo met à disposition plusieurs textes de théâtre…

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  • l’île mystérieuse

    l’île mystérieuse

    Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils peuvent s’emparer d’un ballon et s’échapper, mais un terrible ouragan les emporte. Voilà ces quatre amis ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue… Ainsi commence l’aventure.

    liste des pièces à lire

    traductions

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    les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

  • l’île mystérieuse

    l’île mystérieuse

    Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils s’emparent d’un ballon et s’échappent, mais un terrible ouragan les emporte. Voilà ces quatre ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue… Ainsi commence l’aventure.

    extrait – hiver et nitroglycérine

    Cyrus Smith : C’est curieux votre histoire… Très curieux… Il se passe des choses ici… (Mais) Nous avons d’autres soucis. L’hiver approche. Les tempêtes seront terribles. La maison de brique sera soufflée.

    Jules Pencroft : Faut forger des scies, abattre des arbres et construire une belle charpente.

    Cyrus Smith : Notre acier n’est pas solide, nos outils sont fragiles. Il faut rapidement une maison de pierres… (Mais) j’ai une petite idée…

    Harbert Brown : Expliquez-vous, Monsieur Smith.

    Cyrus Smith : Avec la graisse des phoques, nous allons fabriquer de la nitroglycérine… Zim…

    Harbert Brown : Badaboum… Oui, badaboum !

    Jules Pencroft : De la nitroglycérine ?

    Harbert Brown : Nitroglycérine ou éther trinitrique du glycérol ou trinitroglycérine ou trinitrate de glycérol ou trinitrine.

    Jules Pencroft : Heu…

    Harbert Brown : Un explosif puissant, particulier, liquide et dangereux. Au moindre choc : BOUM !

    couverture

    . .

    description des cahiers

    texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.

    une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–

    envoi par poste pour la Suisse

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  • l’île mystérieuse – juste avant de décrocher la lune

    l’île mystérieuse – juste avant de décrocher la lune

    L’île mystérieuse – une aventure, un monde à construire

    à propos

    Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils peuvent s’emparer d’un ballon et s’échapper, mais un terrible ouragan les emporte.
    Voilà ces quatre amis ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue…

    Ainsi commence une des aventures les plus folles de Jules Verne.
    Une aventure faite de rebondissements, de surprises, une aventure tissée par les liens de l’amitié, de la solidarité.

    Il y a surtout une part mystérieuse, de ces choses qui ne s’expliquent pas et laissent une trace presque invisible, un souvenir.
    Alors, cette aventure devient défi, car à partir de rien, il faut reconstruire le monde.

    extrait – hiver et nitroglycérine

    Cyrus Smith : C’est curieux votre histoire… Très curieux… Il se passe des choses ici… (Mais) Nous avons d’autres soucis. L’hiver approche. Les tempêtes seront terribles. La maison de brique sera soufflée.

    Jules Pencroft : Faut forger des scies, abattre des arbres et construire une belle charpente.

    Cyrus Smith : Notre acier n’est pas solide, nos outils sont fragiles. Il faut rapidement une maison de pierres… (Mais) j’ai une petite idée…

    Harbert Brown : Expliquez-vous, Monsieur Smith.

    Cyrus Smith : Avec la graisse des phoques, nous allons fabriquer de la nitroglycérine… Zim…

    Harbert Brown : Badaboum… Oui, badaboum !

    Jules Pencroft : De la nitroglycérine ?

    Harbert Brown : Nitroglycérine ou éther trinitrique du glycérol ou trinitroglycérine ou trinitrate de glycérol ou trinitrine.

    Jules Pencroft : Heu…

    Harbert Brown : Un explosif puissant, particulier, liquide et dangereux. Au moindre choc : BOUM !

    distribution

    D’après Jules Verne

    production Théâtre de La Poudrière

    Adaptation et mise en scène – Yves Robert

    Assistant à la mise en scène – Didier Chiffelle

    Jeu – Corinne Grandjean, Yannick Merlin, Claire Perret-Gentil

    Scénographie, décor – Pierre Gattoni

    Marionnettes – Christophe Kiss, Chantal Facon

    Univers sonores – Julien Baillod

    Lumière – Gilles Perrenoud

    Costumes – Janick Nardin

    Administration – Noëlle Bron

    Photos – Nicolas Meyer

    presse

    publication

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    cahier du Grand Cargo

    texte intégral

    cahier format A5

    reliure centrale avec deux agrafes

    papier blanc 80 à 100 gr.

    CHF 5.– pcs.

    envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande

  • Jane – exposition 2017

    Jane – exposition 2017

    les peuples de l’Omo – du 18 mai au 25 août 2017

    présentation

    • Les peuples de l’Omo
      Les peintures présentées à l’occasion de cette exposition sont directement inspirées, non seulement par l’élégance des personnes composant la mosaïque d’ethnies vivant dans la vallée de l’Omo, située au sud-est de l’Ethiopie, mais aussi par leur destin tragique.

    presse

  • le Bus tour

    le Bus tour

    Atelier Grand Cargo – La Chaux-de-Fonds / du 3 juillet au 5 juillet 2017