
format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 15.– à l’Atelier Grand Cargo


format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 15.– à l’Atelier Grand Cargo

Lorsque j’ai visité l’atelier de Pascal Bourquin, une peinture se distinguait des autres et s’enfonçait dans le cœur comme une écharde.
On y voyait le corps étendu de Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans tué lors du G8 à Gênes en juillet 2001.
L’homme à terre est encerclé par une multitude de policiers en tenues antiémeutes, figures inquiétantes et dont presque aucune n’ose regarder directement vers le cadavre.
J’ai eu immédiatement une affinité pour cette peinture.
En 2001, j’avais pris quelques notes à partir des relations journalistiques traitant de cette première grande manifestation internationale contre la globalisation.
Cela avait constitué le matériel nécessaire à la conclusion d’une pièce de théâtre écrite, elle, en 2003 : La mort de Vladimir.
Je l’ai raconté à Pascal et lui m’a confié avoir été arrêté parmi les manifestants ce jour à Gênes.
Dans le centre de détention où il était retenu, il avait entendu cette phrase si éclairante de l’état d’esprit dominant les forces de l’ordre : on s’en est fait un !
Chaque année, le 20 juillet, il rejoint Gênes et rend hommage à Carlo, mort à 17h27 sur la place Gaetano Alimonda, renommée à chaque fois : Piazza Carlo Giuliani – ragazzo.
À l’évidence, cette peinture vient de loin.
De manière générale, un parcours d’artiste qui ne s’inscrit pas dans le réel d’une façon ou d’une autre court le risque de se révéler insipide.
Parfois, la beauté et la présence du monde se discernent par l’équilibre des couleurs, de la composition, et permet à nous humains, de replonger dans une nature qui fut notre premier habitat et retrouver le plaisir des beautés simples.
Telles sont ses toiles de forêts, de combes et d’étangs, une facette différente de son travail.
En regard de celle exposant le cadavre de Carlo, ce n’est pas une dissonance, mais un contrepoint.
Il y a les représentations d’ateliers, traces d’un passé industriel en disparition. L’homme est absent de l’image, pourtant la présence de son âme reste indélébile. Les fantômes des perdants de la disruption demeurent.
L’homme réel et le travail réel ont été effacés par la robotisation et un progrès autoproclamé, mais toutefois le souvenir est tenace.
Peindre, c’est résister à la vitesse et accepter la lenteur, c’est inscrire du temps sur la toile, y accrocher de la mémoire.
On le voit, la palette de l’artiste est large, l’homme est complet, sa discrétion : une sagesse.
Un pas de retrait afin de mieux cerner la complexité du monde et le donner à voir avec l’humilité du peintre.
La représentation de la mort de Carlo Giuliani ne s’est pas faite sur un coup de tête ou dans la précipitation de l’émotion, elle a pris son temps, trouvé sa maturité et s’est construite dans la difficulté avec le souvenir et la douleur.
Je ne sais pas s’il s’agit d’un exorcisme, car cette part de secret lui appartient.
Ce que je sais, c’est que l’ensemble de son travail s’établit avec une démarche intègre.
Humblement, j’espère le travail d’expérimentation mené à l’Atelier Grand Cargo être sur une ligne similaire.
Soit ne pas être innocent et ne pas s’inquiéter des tabous, montrer ce qui nous apparaît être le monde, fût-il violent, indélicat et provocant, mais toujours s’accrocher à cette alouette fuyante : la rigueur, à ce nuage inaccessible : la beauté.
Gênes, le 21 juillet 2019

Après sa formation à l’école Les Teintureries à Lausanne (2011-2014) Aurore Faivre crée la Cie Balor avec Lucas Schlaepfer, plasticien. La compagnie compte trois créations à son actif : « Les Sirènes », spectacle qui à vu le jour en 2016, « Bicmaquinas », animation performance créée en 2017 et qui tourne encore actuellement ainsi que « Le Roi s’arpente la Plage des six pompes », déambulation de rue. Aurore quitte la compagnie en 2018.
Depuis sa sortie de l’école, elle a joué dans une dizaine de spectacles sur diverses scènes de la suisse romande et de la suisse allemande. Elle travaille notamment avec la Cie Pasquier / Rossier, Benjamin Knöbil, Anne Schwaller et Sandro Atillio Palese. Elle à mis en scène sa première pièce en février 2017, une commande de la Cie RRK.
Dernièrement, elle a travaillé sur différents projets dont la réalisation d’un court métrage ainsi qu’une lecture musicale autour de textes de Sénèque et d’Elfriede Jelinek avec la pianiste Coraline Cuenot.
Cargo : Niobé, un matin
Théâtre 2018-2019
LECTURE MUSICALE, textes de Sénèque et Elfriede Jelinek, Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds / LE ROI SERPENT, déambulation spectaculaire / spectacle de rue, jeu et écriture de scénario, création Cie Balor, Festival « La Plage des Six-Pompes », La Chaux-de-Fonds / SOURCES, REPRISE visite théâtralisée des usines hydro-électriques de l’Areuse, commande Vitéos, mes Robert Sandoz / LES ACTEURS DE BONNE FOI, REPRISE Marivaux, Cie Pasquier-Rossier, Théâtre des Osses, Givizier rôle: Lisette
2017
LES AVENTURES DE PETCHI ET VOILA-VOILA spectacle pour enfant, mes Benjamin Knöbil, Théâtre du Pommier, Neuchâtel, rôle: Petchi / LE PASSE EST ENCORE A VENIR, Cie Poésie en arrosoir, mes Dominique Bourquin, Jardins botaniques, Cernier

C’est le matin. Le matin de ma mort. Je vais mourir à midi à l’instant ou l’ombre sera unique, verticale.
C’est le matin où se figent le temps et le corps. L’ombre ne sera qu’Une, immobile, inflexible. Je crains d’être seule. Personne pour me tendre la main. Seule… Je n’aurai pas d’autre peur.
Il sera midi. Il y aura de la lumière, de la chaleur. Ne pas mourir le soir, ne pas se laisser aller comme la fin d’un jour. C’est au matin, au matin de ma mort. À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs. Le temps est compté. À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable. Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux. Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis. À midi, entrer dans l’ombre… L’ombre exacte, le milieu du jour.

texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–
envoi par poste pour la Suisse

C’est au matin, au matin de ma mort.
À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs.
Le temps est compté.
À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable.
Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux.
Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis.
À midi, entrer dans l’ombre.
L’ombre exacte, le milieu du jour.
Je reviens sur mes pas avant que les vagues n’effacent la trace.
Je remonte à rebours le cours de ma vie.
À rebours, je longe un rivage oublié presque mystérieux.
De la nuit finissante, de l’irisation de l’aube revient un premier souvenir fugace.
Une maison en feu, les étincelles écarlates dans le ciel, mes enfants morts.
Le regard absent d’un l’homme, il me semble que je l’aime.
Je me glace, n’ose me souvenir plus avant.
Je doute, imagine plus sûr de rester à l’état où je suis.
Pierre endormie.
Mais à nouveau tout me pousse vers cet abîme.
Le temps restant est un miroir, une profondeur.
Je regarde au-delà de mon visage, au-delà de mes larmes.
Je distingue ce qui est derrière l’oubli.


cahier du Grand Cargo – texte intégral – cahier format A5 – reliure centrale avec deux agrafes – papier blanc 80 à 100 gr. – CHF 5.– pcs. – envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande : commander
revenir au texte avec la sobriété des moyens et la qualité d’un jeu précis sur le verbe. Toutefois, une comédienne, un comédien, un décor, de la lumière et de la musique, un moment pour s’égarer en imagination dans la vie des autres.
texte et mise en lecture Yves Robert
lecture Aurore Faivre
durée : 60 minutes

photographies © Catherine Meyer









C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue. Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité. C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante. Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer. La conscience tardive de son malheur la pétrifie, elle devient rocher avec deux ruisseaux de larmes.
Nous la découvrons à son réveil après mille ans, mille jours, peu importe, car ce matin-là le temps n’a plus d’importance. Sa mémoire troublée reconstitue les épisodes de sa vie et remonte à rebours son destin jusque vers l’enfance.
les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

La Mort de Vladimir évoque en toute simplicité la vie d’un bébé très méconnu et tout à fait célèbre, puisqu’il s’agit de celui qui se trouvait dans la poussette du film « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.
On le surprend alors qu’il dévale les escaliers d’Odessa sous le feu des soldats, début d’une vie faite tout entière d’aventures et de luttes qui traverse le XXe siècle.
Sans surprise, à la fin, il meurt !
texte et lecture Yves Robert / lecture Samuel Grilli / musique Coraline Cuenot
C’est une lecture sans effet de manche. Une valise, quelques photographies et la corne d’un vieux gramophone pour écouter des musiques désuètes servent de point d’appui ou de respiration, toutefois avec les attributs d’un spectacle, soit de la lumière, une sonorisation et une scénographie.


Au-delà de la qualité esthétique des photographies de Roberto Romano, j’ai été immédiatement interpellé par la résonance fantomatique de ces lieux morts capturés en images, cadavres modernes et témoins de notre époque : le temps des intendants.
Je ne saurais pas dire quand cela a commencé, mais un jour, ils étaient là. Ils avaient des sourires affables et serraient les mains de chacun comme s’ils s’entretenaient avec un ami cher. Pratiquant le pouvoir, ils furent de moins en moins concernés par le réel et devinrent de plus en plus redevables à une aristocratie gestionnaire. Leurs idéaux se mélangèrent jusqu’à devenir identiques. La foi dans une même religion économique en a fait d’excellents intendants qui redistribuent largement le produit des terres aux possédants et contraignent les citoyens à l’usure et l’économie.
Pour les plus faibles, de ces manœuvres surgit la ruine.
Drame sans importance tant que demeure l’illusion de la croissance et la perspective de sauvegarder le confort des plus méritants. Alors sur les périphéries se dresse inexorablement un paysage de décombres. Des villes sans hôpitaux s’assèchent, des régions perdent leurs industries, les jeunes tentent leur chance ailleurs, des usines deviennent des friches, les rues se délabrent et les magasins disparaissent derrière la face agglomérée de panneaux tagués et recouverts d’affiches. Lentement, nous nous habituons à cet état qui s’installe dans le quotidien, lentement cette image s’expose jusque sur les murs des musées et sur les parois des galeries – des ateliers comme le nôtre.
Un jour, Roberto nous a présenté son travail et il est devenu évident que nous l’exposerions.
Toutefois ne présenter ces photographies uniquement sur leurs valeurs esthétiques serait à mon sens un acte vain.
Je veux croire qu’exposer ce réel de l’abandon nous permet de conserver, comme un devoir de conscience, la trace de cette humanité barrée d’un trait de plume aux actifs du bilan. Si les intendants s’évertuent à rendre les gens invisibles, cela est plus difficile avec les lieux où ces mêmes gens ont travaillé, vécu, aimé, joui ou souffert. Sur une des photographies de Roberto Romano, quatre assiettes sont restées sur une table, le reste est en ruine. Au-delà de la beauté, les décombres avec leur lumière, nous pouvons nous imaginer un repas interrompu, une discussion tue, la présence d’une famille ou d’amis, des artisans, des ouvriers. En bref un quotidien laborieux.
Qui étaient-ils ?
Nous ne le saurons jamais.
Mais nous pouvons supposer sans trop nous tromper que c’étaient des gens simples, la modestie de la table et des chaises en témoignent.
Pour ma part, je veux regarder dans la profondeur jusqu’à traverser ces splendides images et affirmer que les gens ne sont pas que des lignes comptables – ici vivaient des gens de sang, de pensées, d’os et de chair. Le travail photographique de Roberto Romano nous montre que le monde a été le monde, que du délabrement émerge toujours les lambeaux de la beauté et surnage la trace des existences.
Lorsque nous avons choisi d’exposer le travail de Roberto Romano, les autorités n’avaient pas encore décidé de supprimer l’école de notre quartier, l’un des plus précaires de la ville. C’est maintenant chose faite. Même s’il est difficile de prédire l’avenir, l’hypothèse du délabrement doit être considérée comme probable.
Dans quelques années, peut-être qu’un photographe aussi talentueux que Roberto Romano s’introduira dans les appartements vides, recherchera les meilleures lumières et nous livrera un travail qui nous rappellera qu’ici, joyeusement, des gens ont fait l’amour.
Yves Robert
14 mars 2019
Cette exposition nous dévoile une Italie peu connue du grand public.
Celle de lieux chargés d’histoire(s) qui sont laissés à l’abandon faute de moyens. Sanatoriums, grands hôtels, monastères et autres hôpitaux psychiatriques en proie aux dégâts du temps et au vandalisme.
Chacun de ces lieux, au travers de ces photographies, nous invite à imaginer son histoire et ses acteurs passés.



Blaise Froidevaux est né à La Chaux-de-Fonds en 1961 et vit à Neuchâtel depuis 1998. Il travaille comme comédien, scénographe et metteur en scène.
En 1991, il cofonde la compagnie Théâtre Rumeur, dont il est membre permanent de 1994 à 2006, en 2000 il est l’un des cofondateurs de la Maison du Concert, lieu de création artistique professionnelle dans le domaine des arts vivants à Neuchâtel.
En 2008 il cofonde la compagnie Théâtre à tous les étages dont il est membre jusqu’à sa dissolution en 2013.
Depuis 2014 il développe des projets personnels tout en continuant à travailler régulièrement avec différentes compagnies. Il a notamment travaillé avec: Yves Robert, Olivier Nicola, Jean-Pierre Laroche, Dominique Bourquin, Jacint Margarit, Raphaël Pattoud, Robert Sandoz, Sylvie Girardin, Samuel Grilli…

Au-delà de la qualité esthétique des photographies de Roberto Romano, j’ai été immédiatement interpellé par la résonance fantomatique de ces lieux morts capturés en images, cadavres modernes et témoins de notre époque : le temps des intendants.
Je ne saurais pas dire quand cela a commencé, mais un jour, ils étaient là. Ils avaient des sourires affables et serraient les mains de chacun comme s’ils s’entretenaient avec un ami cher. Pratiquant le pouvoir, ils furent de moins en moins concernés par le réel et devinrent de plus en plus redevables à une aristocratie gestionnaire. Leurs idéaux se mélangèrent jusqu’à devenir identiques. La foi dans une même religion économique en a fait d’excellents intendants qui redistribuent largement le produit des terres aux possédants et contraignent les citoyens à l’usure et l’économie.
Pour les plus faibles, de ces manœuvres surgit la ruine.
Drame sans importance tant que demeure l’illusion de la croissance et la perspective de sauvegarder le confort des plus méritants. Alors sur les périphéries se dresse inexorablement un paysage de décombres. Des villes sans hôpitaux s’assèchent, des régions perdent leurs industries, les jeunes tentent leur chance ailleurs, des usines deviennent des friches, les rues se délabrent et les magasins disparaissent derrière la face agglomérée de panneaux tagués et recouverts d’affiches. Lentement, nous nous habituons à cet état qui s’installe dans le quotidien, lentement cette image s’expose jusque sur les murs des musées et sur les parois des galeries – des ateliers comme le nôtre.
Un jour, Roberto nous a présenté son travail et il est devenu évident que nous l’exposerions.
Toutefois ne présenter ces photographies que sur leurs valeurs esthétiques serait à mon sens un acte vain.
Je veux croire qu’exposer ce réel de l’abandon nous permet de conserver, comme un devoir de conscience, la trace de cette humanité barrée d’un trait de plume aux actifs du bilan. Si les intendants s’évertuent à rendre les gens invisibles, cela est plus difficile avec les lieux où ces mêmes gens ont travaillé, vécu, aimé, joui ou souffert. Sur une des photographies de Roberto Romano, quatre assiettes sont restées sur une table, le reste est en ruine. Au-delà de la beauté, les décombres avec leur lumière, nous pouvons nous imaginer un repas interrompu, une discussion tue, la présence d’une famille ou d’amis, des artisans, des ouvriers. En bref un quotidien laborieux.
Qui étaient-ils ?
Nous ne le saurons jamais.
Mais nous pouvons supposer sans trop nous tromper que c’étaient des gens simples, la modestie de la table et des chaises en témoignent.

Pour ma part, je veux regarder dans la profondeur jusqu’à traverser ces splendides images et affirmer que les gens ne sont pas que des lignes comptables – ici vivaient des gens de sang, de pensées, d’os et de chair. Le travail photographique de Roberto Romano nous montre que le monde a été le monde, que du délabrement émerge toujours les lambeaux de la beauté et surnage la trace des existences.
Lorsque nous avons choisi d’exposer le travail de Roberto Romano, les autorités n’avaient pas encore décidé de supprimer l’école de notre quartier, l’un des plus précaires de la ville. C’est maintenant chose faite. Même s’il est difficile de prédire l’avenir, l’hypothèse du délabrement doit être considérée comme probable.
Dans quelques années, peut-être qu’un photographe aussi talentueux que Roberto Romano s’introduira dans les appartements vides, recherchera les meilleures lumières et nous livrera un travail qui nous rappellera qu’ici, joyeusement, des gens ont fait l’amour.

Roberto Romano est né et a grandi dans le canton de Neuchâtel, Suisse. Photographe autodidacte depuis le début des années 1990, il se plaît à jouer avec les contraintes et les temporalités propres à la photographie argentique. C’est rarement le sujet qui donne vie aux photographies de Roberto Romano. Dans certaines il en est même pratiquement absent. C’est plutôt le regard qui est porté. Comme autant de tentatives de capter l’invisible. L’inexplicable émotion face à certains paysages, la sensation d’une présence en un lieu abandonné, l’esthétique involontaire d’un élément urbain.


format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 15.– à l’Atelier Grand Cargo

Je suis Spiegel. Qui est Spiegel ?
Pourquoi laisse-t-il des traces de son passage dans des endroits incongrus ?
Quelle va être la réaction de la sécurité intérieure quand ils auront entre leurs mains la dernière pièce de théâtre de Vlad ou le microfilm de l’écrivain dissident Sol ?
M., un haut responsable de la sécurité, ne lésine sur aucun moyen pour déchiffrer ces énigmes. La sûreté de l’Etat en dépend.
Texte hilarant, quel est donc ce léger sentiment de malaise qui se faufile dans l’esprit du lecteur ? Car M. nous fait revivre de grands moments de l’histoire. On rit et on se rassure : c’est du passé, quoique…
Un agent très spécial, des femmes prêtes à tout, des psychiatres dévoyés, des trafics à la frontière, des enjeux de pouvoir au plus haut niveau de l’Etat.
Plongez dans les archives du régime et ses secrets avec M.

Dans un spectacle précédent, Le lieutenant de guerre, une réplique traduisait mon “état d’esprit” sur le monde.
Je suis la révolte et la colère, ce n’est pas un sentiment, c’est un état.
La question qui se pose à ce jour est de savoir comment j’ai transmuté d’une émotion éphémère et incontrôlée vers un état stable et réfléchi.
Que représente une colère hors de l’émotion ?
Et quelle est son origine ?
Voilà deux des questions, entre d’autres, qui habitent la première version de ce monologue.
La rivière à la mer, parce que c’est le voyage d’un torrent impétueux issu de la montagne, passant par les méandres assagis au cœur des plaines jusqu’à la force apaisée d’un fleuve se joignant à l’océan, masse profonde et placide en apparence.
La colère est un péché capital, mais ne serait-ce pas plutôt l’expression de la lucidité ?





texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–
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écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

C’était un lieutenant de guerre dans la finance, une forteresse tranquille et confortable loin des foules, loin de la réalité quotidienne, du métro et du salaire minimum.
Il pratiquait une guerre feutrée se déroulant sur les écrans des ordinateurs avec des chiffres qui s’inscrivent et s’effacent par magie. Les carnages qui en découlent se produisent au loin et dans l’indifférence, mais parfois il suffit de regarder pour voir. Alors soudain tout devient factice et émerge un malaise. La conscience, animal assoupi dans l’âme, se réveille et griffe. Pour peu qu’une bouteille de vodka soit à portée de main, s’enclenche la vrille de la déchéance.
Comment en sortir ?
Yves Robert texte et mise en scène
Blaise Froidevaux jeu
Nicole Grédy scénographie
Stéphane Mercier environnement sonore
Samuel Grilli dramaturgie
Janick Nardin costume
Catherine Meyer assistanat
production Cargo15 et Atelier Grand Cargo en partenariat avec le Théâtre du Concert
photographies Catherine Meyer
ce spectacle a été créé le 7 novembre 2018 à l’Atelier Grand Cargo
Vous avez ouvert votre porte.
Certains n’ouvrent pas. Les morts, par exemple, ils n’ouvrent jamais.
Une fois ouverte, c’est du vent. Ça fait du froid. Ça traverse de part en part. Sentir le vent. Je veux dire avec les yeux. D’habitude, le froid, le chaud, c’est avec la peau. Ce qu’on touche n’est pas forcément réel. Le froid brûle plus profondément que le chaud.
Il faut regarder pour voir.
Regarder autour de soi.
Aujourd’hui, je ne vois rien. La lumière s’évapore d’entre les étoiles et me laisse le cœur ouvert. Je suis sur une table d’opération. Préparé. La poitrine tenue par les écarteurs. Le cœur prêt à être arraché et remis dans la poitrine d’un autre. Un autre que je ne connais pas. Qui devient moi, parce qu’il a mon cœur. Moi, je serai un cadavre qui sèche. Les restes d’une autopsie. Cadavre sans larmes. Je n’arrive pas à pleurer sur ma propre mort. Je ne sais pas si je sers encore à quelque chose. Je ne sais pas si je suis vivant. La douleur qui me vrille les entrailles est incapable de me faire savoir si j’ai une âme. Je me recroqueville sur moi. Je deviens aussi fin que la barbe des plumes.
Savez-vous que les plumes sont faites de barbes ?





cahier du Grand Cargo
texte intégral
cahier format A5
reliure centrale avec deux agrafes
papier blanc 80 à 100 gr.
CHF 5.– Pcs.
envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande












écrit et mis en scène par Yves Robert
interprété par Blaise Froidevaux

Ce texte est une vrille. Une vrille est une chute incontrôlée, parfois c’est un choix. La vrille est un outil de perçage – faire un trou à l’intérieur – vriller son regard dans l’autre. Le lieutenant est habillé avec un costume de soirée dépareillé et défraichi. La veste tranche avec le reste. Il n’y a pas de confusion possible, même si le costume a l’aspect d’une fin de soirée, d’une sortie qui tourne mal, d’une beuverie confortable. C’est une défroque de la cloche. L’image demande une sensation de transparence, comme derrière une bâche plastique, qu’elle soit imaginaire ou réel outil de scénographie. On entend les bruits de la ville, les graves dominent, le roulement des camions dans la circulation, au loin, l’orage ou la guerre. Le lieutenant parle à une femme que l’on ne voit pas – une femme derrière une porte entrouverte.
les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

30 juin 2018 à 22h15 – place devant le Grand Cargo
Un film écrit, réalisé et interprété par Guillaume Galienne. Avec aussi André Marcon, Françoise Fabian…
Le premier souvenir que j’ai de ma mère, c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi pour le dîner en disant » Les garçons et Guillaume, à table ! ».
La dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant » Je t’embrasse chérie ». Disons qu’entre ces deux phrases… il y a quelques malentendus!



Pour moi, Rolf Blaser n’est pas un homme à se laisser connaître dès les premières minutes. Certainement qu’il promène un monde bien à lui lorsqu’il traverse une rue, un jardin, une forêt ou le trottoir d’en face.
Si je parle du trottoir d’en face, c’est que nous avons été voisins durant plus de vingt ans. Moi dans le havre de mon appartement familial, lui avec son atelier souvent illuminé jusque tard dans la nuit.
De ma cuisine je discernais les fenêtres opaques de son lieu de travail éclairé par les flashs photographiques ou la douceur d’un éclairage régulier.
Ce qui se passait à l’intérieur restait un mystère, mystère qui s’ébréchait légèrement lorsque Rolf chargeait dans un véhicule une série de toiles emballées et destinées à la vente ou aux expositions.
En réalité, je ne connaissais de son travail que les œuvres exposées et jamais je n’avais pénétré dans son antre – c’était un voisin discret.
Malgré cela, on peut rapidement s’apercevoir que sa tranquillité dissimule un humour ravageur, un sens pointu de la dérision et un regard sur le monde exempt de toute innocence. Rolf est un caractère, un oeil acéré.
C’est avec un immense plaisir et une grande curiosité que j’ai enfin accédé à son atelier dans le but de préparer avec lui et Catherine Meyer l’exposition à l’Atelier Grand Cargo.
J’ai retrouvé dans les œuvres l’impression que l’homme m’avait laissée – l’absence de tricherie, l’intégrité, une ironie piquante et une place au rire, fut-il amer.
Le portrait que nous avons choisi pour l’affiche est loin d’être sombre.
Il restitue l’image d’un homme de notre temps fait de chairs et d’ombres, parfois de lumières et de transparences, de vie, de dépits et certainement de malice.
Ce visage est devant un fond rouge comme exposé à la curiosité du spectateur – comme le reflet de la propre interrogation de Rolf Blaser sur la marche du monde – peut-être est-il aussi chargé de la troublante ressemblance entre le portrait et le peintre.
Le travail de Rolf Blaser ne me laisse pas indifférent. Je ressens une impressionnante qualité, une précision du geste, le sens de la lumière et l’expression d’une humanité sensible.






format A0 (84.1 x 118.9 cm) papier couché 100g/m2 / tarif vente direct CHF 15.– à l’Atelier Grand Cargo

Rolf Blaser est né le 13 mars 1961 à Soleure. Il a vécu à La Chaux-de-Fonds depuis 1988 où il a travaillé comme peintre et dessinateur.
Il nous a quitté le 25 mars 2024.
2004 Preis für Malerei, prix de peinture du canton de Soleure
2002 Premier prix de peinture de la Forschungsgesellschaft Schering Berlin
2001 Atelier à Berlin, bourse du canton de Neuchâtel et de la Loterie Romande
1996 Atelier au Caire, bourse de Pro-Helvetia et de la ville de La Chaux-de-Fonds
1989 Werkjahr du canton de Soleure (bourse)
1988 Prix du Jury, Kantonale Jahresausstellung, Olten
2024 Le cloître Saint Joseph, Soleure
2018 Atelier Grand Cargo, La Chaux-de-Fonds
2017 Kunsthausrot, Köniz (avec Lucia Strub)
2014 Kunsthausrot, Köniz (avec Werner Neuhaus)
2011 Künstlerhaus S11, Soleure
2010 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
2007 Galerie 2016, Bruxelles
2006 Selz art contemporain, Perrefitte
2005 Ferme-Asile, Sion (avec Daniel Frank)
Selz art contemporain, Perrefitte
Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
2003 Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds
2002 J.F.Galerie, Zurich
2001 Galerie 2016 , Hauterive/Neuchâtel
1999 Fondation l’Estrée, Ropraz
1998 Galerie Art-Cité, La Chaux-de-Fonds
1996 Stufenbau, Ittigen/Berne
1995 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
1994 Galerie Humus, Lausanne
1993 Kunst & Kiosk, Soleure
Atel’art, Aigle
1992 Forum ETC, Bern
Galerie Meier (Art-Cité), La Chaux-de-Fonds
Schachen-Galerie, Oensingen
1991 Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
1990 Galerie Jean d’Eve, La Chaux-de-Fonds
Werkjahrbeiträge 1989, Kunstmuseum, Soleure (avec Carlo Borer)
2024 Le 9e livre, Éditions Clandestines, Soleure
2018 From NE with Love, Quartier Général et les Editions du Griffon, La Chaux-de-Fonds
2010 «Histoires insoupçonnées», Walter Tschopp, Rolf Blaser – Peintures, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
2009 Huit lustres et belle lurette, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
2007 Rolf Blaser – Peintures, Ed. Galerie 2016, Bruxelles
2006 3 Blick – das Jahr 2005, Beat Selz, Selz art contemporain, Perrefitte
2003 Rolf Blaser – Peintures 1989–2003, Edmond Charrière, Francis Stähli, Christoph Vögele, Rolf Blaser, Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds
2002 «Maler in Bewegung», Caroline Micaela Hauger, Schweizer Illustrierte
2000 Rolf Blaser – Peintre, vidéo-portrait, réalisé par Pierre Zaline, Le Locle
1999 «Anticorps, la peinture figurative revisitée», Christophe Stawarz, États d’Art (No.3-99), Société des Amis des Arts, La Chaux-de-Fonds
1999 Triptyques, Ed. Galerie 2016, Hauterive/Neuchâtel
1996 Cuerpo a cuerpo, Edmond Charrière, Gregoire Müller, Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds
1995 SPSAS, Nouveaux membres, SPSAS und Musée d’Art et d’Histoire, Neuchâtel
1993 «L’homme en mouvement, allégorie de sa destinée», Magaly Woeffray, Rolf Blaser – Peintures 1989–1993, La Chaux-de-Fonds
1991 «Keiner flog über das Kuckucksnest», Christian Hänni, Cultura (Nr.2), Ittigen/Berne
1990 Werkjahrbeiträge des Kantons Solothurn 1989, Soleure
1989 Diese Kunst fördert der Kanton Solothurn, 1985–1989, Soleure

Pour moi, Rolf Blaser n’est pas un homme à se laisser connaître dès les premières minutes. Certainement qu’il promène un monde bien à lui lorsqu’il traverse une rue, un jardin, une forêt ou le trottoir d’en face.
Si je parle du trottoir d’en face, c’est que nous avons été voisins durant plus de vingt ans. Moi dans le havre de mon appartement familial, lui avec son atelier souvent illuminé jusque tard dans la nuit.
De ma cuisine je discernais les fenêtres opaques de son lieu de travail éclairé par les flashs photographiques ou la douceur d’un éclairage régulier.
Ce qui se passait à l’intérieur restait un mystère, mystère qui s’ébréchait légèrement lorsque Rolf chargeait dans un véhicule une série de toiles emballées et destinées à la vente ou aux expositions.
En réalité, je ne connaissais de son travail que les œuvres exposées et jamais je n’avais pénétré dans son antre – c’était un voisin discret.
Malgré cela, on peut rapidement s’apercevoir que sa tranquillité dissimule un humour ravageur, un sens pointu de la dérision et un regard sur le monde exempt de toute innocence. Rolf est un caractère, un oeil acéré.
C’est avec un immense plaisir et une grande curiosité que j’ai enfin accédé à son atelier dans le but de préparer avec lui et Catherine Meyer l’exposition à l’Atelier Grand Cargo.
J’ai retrouvé dans les œuvres l’impression que l’homme m’avait laissée – l’absence de tricherie, l’intégrité, une ironie piquante et une place au rire, fut-il amer.
Le portrait que nous avons choisi pour l’affiche est loin d’être sombre.
Il restitue l’image d’un homme de notre temps fait de chairs et d’ombres, parfois de lumières et de transparences, de vie, de dépits et certainement de malice.
Ce visage est devant un fond rouge comme exposé à la curiosité du spectateur – comme le reflet de la propre interrogation de Rolf Blaser sur la marche du monde – peut-être est-il aussi chargé de la troublante ressemblance entre le portrait et le peintre.
Le travail de Rolf Blaser ne me laisse pas indifférent. Je ressens une impressionnante qualité, une précision du geste, le sens de la lumière et l’expression d’une humanité sensible.

Grâce à cette collaboration avec les CMC, nous rencontrerons deux musiciens, nous prendrons connaissance de leurs univers et nous chercherons à percevoir ce qui constitue leurs sensibilités artistiques.
Nous vous proposons de nous rejoindre dans l’aventure de la curiosité.

Bone music
C’est suite à leur découverte des Roentgenizdat lors de l’exposition «L’Utopie au quotidien. Objets soviétiques 1953-1991» présentée au Musée des Beaux Arts de La Chaux-de-Fonds que Florian Weiss et Nicolas Gurtner initient le projet «Bone Music», touchés et interpellés par cette fascinante page de l’histoire soviétique. Et, avant tout, par la force de volonté d’hommes et de femmes prêts à se mettre en danger pour accéder à l’écoute d’une œuvre de musique en particulier :
Les reproductions d’enregistrements illégaux étaient gravées clandestinement à partir d’originaux arrivant à St-Petersbourg. Ceci à l’aide d’anciennes machines servant à graver les vinyles. Le support quant à lui, le papier radiographique, était volé dans les poubelles des hôpitaux ou acheté puis découpé au format voulu et percé en son centre.
Distribués par quelques individus, les enregistrements étaient ensuite diffusés via les cercles familiaux ou d’amis. L’entreprise était extrêmement risquée, puisque les contrôles étaient fréquents et les peines sévères.
Il était donc tentant pour les deux musiciens de proposer la mise en contraste de ce que pouvait être l’expérience d’écoute d’une personne vivant en URSS à cette période avec leur propre expérience où l’accès à la production musicale mondiale est quasi absolu…
La musique de ce spectacle sera composée autour d’extraits audios, retravaillés, issus des enregistrements prohibés. Ces extraits feront partie intégrante des compositions et seront diffusés simultanément au jeu des musiciens.
Musiciens, qui, afin de mêler leur son à celui des enregistrements fatigués, useront d’un soutien électronique pour moduler les sonorités de leurs instruments respectifs.
La performance sonore sera soutenue par un visuel, et une scénographie auxquels sera portée une attention toute particulière.
Cette première collaboration avec l’Atelier Grand Cargo se déroulera sous la forme d’une résidence de quatre jours où le fruit du travail des deux musiciens sera présenté au public dans le lieu même de sa création.

mardi 27 février 2018 à 20h
pièce de Yves Robert
mise en lecture par François Rochaix
De par le monde, les histoires d’amour tragiques nous rappellent que les sentiments sont des rivières se riant des digues, couchant dans d’autres lits que ceux attendus et qu’il est vain de les en empêcher.
En 2005, le metteur en scène François Rochaix mettait en lecture Thisbé et Pyrame à Carouge avec la comédienne Jeanne de Mont et les comédiens Claude Thébert et Vincent Serez.
Cette mise en lecture a fait l’objet d’une captation sonore et c’est ce moment que nous vous proposons de partager… comme à la radio.


cahier du Grand Cargo
texte intégral
cahier format A5
reliure centrale avec deux agrafes
papier blanc 80 à 100 gr.
CHF 5.– pcs.
envoi par poste pour la Suisse – étranger sur demande









Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils peuvent s’emparer d’un ballon et s’échapper, mais un terrible ouragan les emporte. Voilà ces quatre amis ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue… Ainsi commence l’aventure.
les textes sont libres d’accès pour la lecture individuelle et privée – une demande d’autorisation est indispensable pour toute autre utilisation

Cyrus Smith : C’est curieux votre histoire… Très curieux… Il se passe des choses ici… (Mais) Nous avons d’autres soucis. L’hiver approche. Les tempêtes seront terribles. La maison de brique sera soufflée.
Jules Pencroft : Faut forger des scies, abattre des arbres et construire une belle charpente.
Cyrus Smith : Notre acier n’est pas solide, nos outils sont fragiles. Il faut rapidement une maison de pierres… (Mais) j’ai une petite idée…
Harbert Brown : Expliquez-vous, Monsieur Smith.
Cyrus Smith : Avec la graisse des phoques, nous allons fabriquer de la nitroglycérine… Zim…
Harbert Brown : Badaboum… Oui, badaboum !
Jules Pencroft : De la nitroglycérine ?
Harbert Brown : Nitroglycérine ou éther trinitrique du glycérol ou trinitroglycérine ou trinitrate de glycérol ou trinitrine.
Jules Pencroft : Heu…
Harbert Brown : Un explosif puissant, particulier, liquide et dangereux. Au moindre choc : BOUM !

texte intégral / Atelier Grand Cargo / cahier format A5 / reliure centrale avec deux agrafes / papier blanc 80 à 100 gr. / CHF 5.– pcs.
une version « deluxe » sur papier spécial est disponible sur demande : CHF 8.–
envoi par poste pour la Suisse

Il y a la guerre, quatre amis sont prisonniers. Par chance, ils peuvent s’emparer d’un ballon et s’échapper, mais un terrible ouragan les emporte.
Voilà ces quatre amis ballotés dans les nuages, dans la tempête et dans la nuit. En dessous d’eux, l’océan s’étale à perte de vue…
Ainsi commence une des aventures les plus folles de Jules Verne.
Une aventure faite de rebondissements, de surprises, une aventure tissée par les liens de l’amitié, de la solidarité.
Il y a surtout une part mystérieuse, de ces choses qui ne s’expliquent pas et laissent une trace presque invisible, un souvenir.
Alors, cette aventure devient défi, car à partir de rien, il faut reconstruire le monde.

D’après Jules Verne
production Théâtre de La Poudrière
Adaptation et mise en scène – Yves Robert
Assistant à la mise en scène – Didier Chiffelle
Jeu – Corinne Grandjean, Yannick Merlin, Claire Perret-Gentil
Scénographie, décor – Pierre Gattoni
Marionnettes – Christophe Kiss, Chantal Facon
Univers sonores – Julien Baillod
Lumière – Gilles Perrenoud
Costumes – Janick Nardin
Administration – Noëlle Bron
Photos – Nicolas Meyer
Cyrus Smith : C’est curieux votre histoire… Très curieux… Il se passe des choses ici… (Mais) Nous avons d’autres soucis. L’hiver approche. Les tempêtes seront terribles. La maison de brique sera soufflée.
Jules Pencroft : Faut forger des scies, abattre des arbres et construire une belle charpente.
Cyrus Smith : Notre acier n’est pas solide, nos outils sont fragiles. Il faut rapidement une maison de pierres… (Mais) j’ai une petite idée…
Harbert Brown : Expliquez-vous, Monsieur Smith.
Cyrus Smith : Avec la graisse des phoques, nous allons fabriquer de la nitroglycérine… Zim…
Harbert Brown : Badaboum… Oui, badaboum !
Jules Pencroft : De la nitroglycérine ?
Harbert Brown : Nitroglycérine ou éther trinitrique du glycérol ou trinitroglycérine ou trinitrate de glycérol ou trinitrine.
Jules Pencroft : Heu…
Harbert Brown : Un explosif puissant, particulier, liquide et dangereux. Au moindre choc : BOUM !


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texte intégral
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papier blanc 80 à 100 gr.
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